• Voyages en voitures hippomobiles (2°partie)


     

    VOITURES HIPPOMOBILES POUR VOYAGER (2° partie)

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    <st1:PersonName productid="La Révolution" w:st="on">La Révolution</st1:PersonName> mit un terme au développement des luxueux attelages, et sonna le glas des armoiries que l’on imposa de retirer : « le marteau travaille dans tour le faubourg Saint-Germain » note O. Uzane. Après les portes, les voitures : « et ces panneaux où les armes s’entouraient de peintures brillantes, ces panneaux, tableaux précieux dont Lucas, Dutour, Crépin avaient accompagné les merveilles fleuries de leurs pinceaux, il faut les gratter » En 1793, il fut définitivement arrêté que : «  les voitures et chevaux  qui se trouveraient porter des emblèmes de féodalité seront confisquées et les propriétaires arrêtes comme suspects. »<o:p></o:p>

    Le luxe reprit ses droits sous le Directoire, d’autant que la tenue légère des femmes rendait incapables de supporter les intempéries et que les chaussures « des pantoufles plus minces que celle de Cendrillon » n’étaient pas faites pour aller à pied. Les femmes à la mode comme Mme Tallien ou Mme Récamier, possédaient plusieurs voitures qui changeaient souvent de forme et de décoration. « On est obligé de faire remonter sa voiture aussi souvent que son chapeau », écrivait <st1:PersonName productid="La Mésangère. Des" w:st="on">La Mésangère. Des</st1:PersonName> gravures de Debucourt, Eisen, Boilly, nous ont transmis les habitudes de nos aïeules en matière de voitures ; phaétons, coupés, fiacres et de leurs folies d’équipage. Elles se faisaient suivre par « un jockey costumé à l’Anglaise et qui devait être de surcroît joli garçon. »<o:p></o:p>

    Ecussons et armoiries envahissent de nouveau les voitures : calèches, landaus, demi-fortunes, carricks ces voitures à deux roues et à capote venues d’Irlande.<o:p></o:p>

    Un luxe tout aussi ostentatoire que sous l’Ancien Régime est à nouveau de mise, notamment à la cour impériale pour les cérémonies officielles : la voiture du Sacre de Napoléon, ornée de figures d’aigles sur les portières et les étoffes du siège, sommée de la couronne impériale portée par des aigles n’avait rien à envier en magnificence au carrosse du Roi Soleil. Les voitures de la suite répondaient aux noms de : la victoire, la turquoise, la brillante, l’améthyste, la cornaline. En 1809 c’est l’ »opale”, née sous le Consulat, qui conduit l’Impératrice Joséphine au château de <st1:PersonName productid="la Malmaison" w:st="on">la Malmaison</st1:PersonName>, après son divorce, la « topaze » qui, en 1810, sert pour le mariage de l’Empereur et de Marie-Louise.<o:p></o:p>

    Des carrossiers ont fait à l’époque de belles fortunes, tel Duchesne. Combien de berlines, calèches, diligences, puis landaus sont sortis de ses ateliers !<o:p></o:p>

    « L’Almanach des modes » en  1815 stipule qu’une  « jolie femme, une femme à la mode, doit avoir plusieurs voitures ; le bon ton ne veut pas qu’elle se montre tous les jours en public dans le même équipage. »<o:p></o:p>

    Il existe des voitures pour toutes les circonstances : la berline spacieuse pour les cérémonies, le coupé « pour la coquetterie des femmes », la calèche «  la plus svelte, la mieux parée pour mettre en valeur la beauté des femmes » Au raffinement de l’intérieur garni de drap blanc, bleu, bouton d’or souligné par des galons de soie correspond un extérieur aux couleurs éclatantes : les caisses sont peintes en gros bleu, jonquille, vert d’eau, vert olive, les pavillons et les panneaux de custode demeurant noirs le plus souvent. Une riche sellerie complète l’équipage.<o:p></o:p>

    Avec <st1:PersonName productid="la Restauration" w:st="on">la Restauration</st1:PersonName> des Bourbon ressurgissent aussi les carrosses de cour dorés, blasonnés, armoriés, accompagnés de laquais en perruque. A la même époque le duc de Daumont a imaginé un landau qui porte son nom, tiré par quatre chevaux attelés deux à deux, attelage à <st1:PersonName productid="la Daumont" w:st="on">la Daumont</st1:PersonName>, avec deux postillons montés à gauche, l’un sur le cheval de volé, l’autre sur le cheval de timon et imposant aux chevaux leur allure tandis que le cocher, sur son siège haut perché, imposait la direction, plus deux valets en livrée à l’arrière : brillant et luxueux équipages en usage chez les souverains et les chefs d’Etat.<o:p></o:p>

    La voiture de Baptême du duc de Bordeaux en 1821 était entièrement dorée et surmontée d’une couronne posée sur un coussin, les Demoiselles de <st1:PersonName productid="la Légion" w:st="on">la Légion</st1:PersonName> d’Honneur à St Denis avaient brodé de soie d’or la garniture intérieure ! Plus de somptuosité encore pour le carrosse du sacre de Charles X attelé à huit chevaux caparaçonnés ! Louis-Philippe, le roi bourgeois apporta plus de modestie et de simplicité dans ses attelages. Napoléon III, lorsqu’il n’était que le prince-président remit à la mode le phaéton, cette voiture légère haute perché sur ses quatre roues, mais l’empereur à la cour, imposa plus de faste avec des attelages à <st1:PersonName productid="la Daumont." w:st="on">la Daumont.</st1:PersonName><o:p></o:p>

    Dans la bonne société, l’anglomanie régnante après 1830 mit à la mode le mylord, issu du cabriolet et inspira les tilbury, break, coach, jusqu’à ce que s’impose la victoria.<o:p></o:p>

    Aujourd’hui, l’automobile a remisé dans les musées ces témoins de temps révolus, ces brillants attelages conçus parfois comme de vrais chefs-d’œuvre par des carrossiers dont « les noms méritent de passer à la postérité comme ceux des plus grands ébénistes », écrit Patrice de Voguë ( Les équipages – Vaux le Vicomte).<o:p></o:p>

    Des ventes spécialisées attirent d’ailleurs de plus en plus d’acheteurs ; collectionneurs nostalgiques d’un certain art de vivre et amoureux de la perfection de ces voitures, sportifs se livrant à la compétition ou au simple plaisir de conduire quelques-uns uns de ces attelages datant d’un temps où la vie se déroulait au rythmez des chevaux caracolant.<o:p></o:p>

                                                                                                        D’après Geneviève Leclerc<o:p></o:p>

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