• A propos de l'exposition sur le Moyen-Âge


     

    Saint-Symphorien-de-Lay : Relais Royal de la Tête Noire

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    A propos de l’exposition « LA VIE AU MOYEN-ÂGE » organisée par l’Association « Les Chemins du Passé »

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    Le Moyen-Âge a vu se préciser et s’épanouir ce monde que suivant certains, « nous avons perdu »ou que, suivant les autres nous sommes de toute manière en train de perdre. Les plus banales considérations sur notre vie quotidienne ne font que souligner à quel point la réalité d’autrefois était différente de la réalité actuelle. Les contraintes du relief n’existent pratiquement plus pour celui qui voyage sur une autoroute parmi les collines nivelées ou les vallées remblayées, à fortiori pour qui prend l’avion ; les montagnes, longtemps dominatrices, sont tellement colonisées et pénétrées par l’homme qu’il faut les protéger contre de nouvelles attaques. Le sol le plus ingrat, scientifiquement amendé, porte des récoltes plus belles que le sol vierge le plus fertile. Les fleuves les plus puissants d’Occident sont canalisés, la mer contenue, sur les côtes basses, par d’énormes digues ; la flore, la forêt, la faune naturelles n’existent plus qu’à l’état fossile, et on essaie d’en sauvegarder des lambeaux forts altérés dans de pitoyables réserves.

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    L’Occident lui-même, assisté depuis sa naissance contre les maladies épidémique ou endémique, contre les disettes ou les carences alimentaires, a vu en quelques siècles tripler la durée moyenne de son existence. Même les contraintes climatiques sont en passe de disparaître, non seulement pour qui veut suivre le printemps ou l’été dans chaque hémisphère, mais aussi pour qui plus modestement, peut toujours disposer de vêtements adaptés au type de temps et braver les intempéries dans sa voiture ou son habitation soigneusement climatisée. Il faut insister sur ces truismes, si l’on veut tenter une approche franche et précise de la vie au Moyen-Âge.

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    A l’heure actuelle, seuls certains phénomènes climatiques ou cosmiques, à l’extérieur, et la plupart des contraintes physiologiques internes sont restés irréductibles et nous font encore sentir le poids de la nature sur l’homme occidental ; pour le reste, un voile technologique s’est dressé entre l’homme et le « milieu », sert donc d’intermédiaire obligatoire, empêche pratiquement tout contact direct. Or le Moyen-Âge a eu précisément ce contact direct et multiquotidien que l’outil facilite et que la machine interdit : le bûcheron et sa cognée luttent contre l’arbre comme le chasseur et son épieu contre le sanglier ou le laboureur, son attelage et sa charrue à mancherons contre le sol rebelle ; les hommes sont seuls contre le froid, la faim, la maladie ; survivre est surtout une question de force, parfois reculant mais toujours revenant, plus nombreux, vigoureux et dynamiques, à l’ »attaque d’une nature qu’ils ont finalement mise en échec, voir qu’ils ont gauchement commencé à asservir.

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    Cette exposition est complétée, par des maquettes et informations sur la « Route Royale de l’Hopital-sur-Rhins à Tarare et la « Marine de Loire » de la digue de Pinay à Roanne, ainsi que la présentation d’outils anciens.

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    Ouverture : samedi et dimanche du 26 août au 8 octobre 1995 de 14 h à 18 h 30 


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