• A propos des bagages


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    La curiosité est un des plus grands dons que Dieu ait fait à l'humanité. Sans cette qualité primordiale, rien ne ce serait accompli sur terre. Jugez-en : ils étaient forcément curieux les hommes qui s'aventuraient au delà des limites restreintes de leur chasse ou de leur pêche, curieux aussi ceux qui s'élançaient dans des embarcations plus ou moins stables, sur des flots plus où moins décidés à les supporter, dans le seul but d'aller se rendre compte de ce qu'il y avait plus loin, curieux sans nul doute ceux qui escaladaient les montagnes pour découvrir des vallées cachées derrière elles. Or avec ce goût des déplacements, cet attrait des voyages, naquirent leurs indispensables compagnons, les bagages.

    <o:p> </o:p>Dès les plus anciens temps, l'homme est suivi par eux comme par son ombre, en moins léger, et il ne peut faire sans eux le moindre pas. On ne peux en effet imaginer un audacieux, quel qu'il soit, partant vers des lieux inconnus, pour un temps imprévisible et se mettant en route les bras ballant sans rien emporter sur son dos ou au bout des ses doigts!

    <o:p> </o:p>Il fallait donc s'employer à résoudre l'inévitable transport de certains objets : le moyen de locomotion commanda la solution. Ceci est encore  aussi vrai aujourd'hui que sous les Pharaons. Il semble en effet  que ce soient les Egyptiens, qui organisèrent réellement  "le bagage" et cela grâce au bois dont ils étaient d'habile artisans. Bien sur on utilisa des peaux d'animaux transformées en sacs, enfilées sur des perches soutenues sur les épaules (Chine et indiens d' Amérique du Nord) la besace avec l'appréciable équilibre de poids que donnaient ses deux poches et bien d'autres méthodes encore. Mais en Egypte, les chars et attelages pouvant transporter des poids lourds, on construisit des caisses qui ornées, peintes, enluminées, reçurent, quand elles furent munies d'un couvercle, le nom de coffres ceux-ci servaient dans les hypogées à renfermer les objets utiles ou précieux que les momies devaient avoir sous la main. Ils furent adaptés à l'usage, plus réel des vivants, d'abord chez eux, puis à l'occasion de leurs déplacements. Idem en Occident, durant les premiers siècles de notre ère et ensuite au Moyen Age, le meuble par excellence était aussi le coffre.

    <o:p> </o:p>Très encombrant et extrêmement lourd, on prit l'habitude de fabriquer des caisses spéciales pour les voyages, prenant de la personnalité elles se transformèrent en "bahuts". Le bois ou l'osier étaient recouverts de peau, revêtus de cuir, garni de clous et de pentures de fer ou de cuivre, le couvercle était bombé. Le nom est venu du latin " bajulare" qui signifie transporter. En même temps, la ferronnerie et la serrurerie combinèrent des fermetures compliquées et secrètes, garantie de sécurité en voyage.

    <o:p> </o:p>Bientôt naquit la corporation des "coffretiers", Henri IV, leur donna des lettres de patente en 1596, qui travaillaient pour les voyageurs comme pour les gens de guerre.

    "les malles devaient être de bois de hêtre neuf et sans ourdissure, dont les joints fussent au moins éloignés d'un pouce, bien cuirées partout d'une toile trempée de bonne colle : le cuir qui les couvrait devait être de pourceau ou de veau, passé à l'alun et tout d'une pièce ; elles devaient  être ferrées de bon fer blanc ou noir avec plus ou moins de bandes suivant leur grandeur"<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>L'avènement du carrosse marqua une évolution et surtout l'apparition  de nouveaux bagages : il permettait de se déplacer guère plus vite, mais plus confortablement, et si les malles suivaient plus lentement, à grand renfort de charrettes et de laquais, il fallait se munir de quelques objets nécessaires, d'où le nom dont furent baptisées ce que nous appellerons des trousses de voyages.

     Ces nécessaires, sous forme de mallettes comprenaient  tout ce qui était utile pour faire sa toilette, on trouvait aussi de la vaisselle et des couverts pour le souper, un bougeoir, destiné éclairer la table de nuit, des tasses pour le petit déjeuner. D'autres écrins contenaient, l'écritoire, l'encre, les plumes et la poudre d'or. Tous ces objets bien sur dans un raffinement de luxe, car la mode  s'en était vite mêlée.

    <o:p> </o:p>Plus tard sur les diligences qui permirent des déplacements mieux organisés, les voyageurs plus modestes, n'avaient pas avec eux de luxueux nécessaires. On voyait des bissacs ou des baluchons. Les malles étaient empilées sur l'impériale et recouvertes d'une bâche en cuir.

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