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    EXPOSITION 2003 : LA REVOLUTION FRANCAISE
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    André Devis président des Chemins du Passé a réalisé un énorme travail de recherche sur la période révolutionnaire (1788-1789). Il raconte la France ensanglantée et retrace notamment les exactions commises dans la région, des pages d’Histoire à méditer.

    Fin de l’Ancien Régime, la France à faim, le prix du pain flamme, la France à froid et les caisses de l’Etat sont vides. Il faut un coupable : le roi Louis XVI souverain dépassé qui n’a pas l’étoffe d’un chef d’état ; tous les ingrédients sont réunis pour nourrir une révolution.

    Suite à l’échec de la convocation des Etats Généraux le 5 mai 1789, les députés du Tiers-état se proclament Assemblée Nationale le 17 juin. Le 20 juin c’est le Serment du Jeu de Paume où ces mêmes députés décident de ne pas se séparer jusqu’à ce qu’une constitution soit établie. Peu à peu on glisse d’une souveraineté royale à une souveraineté populaire, grâce à la représentation des députés.

    Echec de Varennes, chute de la monarchie. Le roi est guillotiné le 21 janvier 1799. C’est alors que débute le gouvernement provisoire de la Terreur. Leurs grands représentants : Fouché à Lyon, Carrier à Nantes et Javogues dans la Loire n’ont de cesse de faire couler le sang. Ce dernier rendu tristement célèbre par sa violence dans la répression, souhaite que chaque individu boive un verre de sang humain par jour. C’est ainsi que même Goutheron grand représentant du Comité de Salut Public, inquiet de la cruauté de Javogues, le qualifie de Contre-Révolutionnaire.

    Dénonciation dans la Loire où règnent  terreur religieuse et  terreur économique. On dénonce sans fondement son voisin qui se trouve exécuté illico, sans le moindre jugement : 206 foréziens ont été exécutés à Lyon, 53 prêtres sont déportés pour le district de Montbrison.

    Ces événements ne sont pas sans effrayer le Comité de Salut Public lui-même qui rappelle Javogues.. Il est arrêté puis condamné à mort le 10 octobre 1796.

    La loi admettant le recours en cassation, mais pour Javogues les autorités décident de passer outre. Pourtant le jugement qui condamne Javogues à mort fut plus tard cassé.

    Telle est l’histoire d’un forézien dont la fin reste contestée. L’ »Unique tâche de l’Histoire est la pure compréhension de ce qui a été et de ce qui est événement et action » fort de ce propos de Hegel, André Devis a monté une remarquable exposition afin de comprendre les hommes de cette histoire déchirée : « Il est des victimes et des héros des deux côtés ».

    Ainsi de Javogues à Saint-Symphorien-de-Lay à Jean Guillot à Saint-Just-la-Pendue, il est nécessaire d’approcher et d’assumer l’unité de l’Histoire.

                                                           Béatrice Bonnamour (Journal « Le Progrès) 20 juillet 2003.

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