• Attaque au col du Pin Bouchain pour délivrer des prêtres refractaires


     

    ATTAQUE  AU PIN BOUCHAIN POUR DELIVRER DES PRÊTRES REFACTRAIRES

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    (extraits tirés du livre de Gabriel Fouillant et Pierre Bissuel  « Sur <st1:PersonName productid="la Route" w:st="on">la Route</st1:PersonName>, romaine…, royale…, impériale…de Lyon à Roanne… dessin de G.Patay »)
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    300 paysans tendent une embuscade, parmi eux, un bon nombre de Silvageois (Les Sauvages), Jouxiens (Joux), Amplepuisiens (Amplepuis), Malécazaliens (Machézal), Fornéliens (Fourneaux), Valsonniens (Valsonne) et Tarariens (Tarare).

    Les premiers témoignages, le jour même, recueillis à Saint-Symphorien-de-Lay en ce 23 pluviôse An VI de <st1:PersonName productid="la République" w:st="on">la République</st1:PersonName> ( 11 février 1798)<o:p></o:p>

    Dans le moment est entré le citoyen Sylvestre, brigadier de <st1:PersonName productid="la Gendarmerie Nationale" w:st="on">la Gendarmerie Nationale</st1:PersonName> au poste de Saint-Symphorien-de-Lay, lequel nous à dit :

    « Citoyens administrateurs, je vous donne avis qu’une dépêche fait part qu’un détachement conduisant des prisonniers vient d’être attaqué et est en danger de mort. Je vous invite dans votre sagesse de prendre un arrêté par lequel elle puisse prêter mai, forte ».

    Nous, administrateurs municipaux, prenant en considération la déclaration civique que vient de nous faire le citoyen Sylvestre et y faisant droit, avons décidé que de suite un piquet de 50 hommes armés seront commandé pour voler au secours de nos frères et donner main-forte à la loi. De suite, le citoyen adjudant présent, ont été requis le capitaine de Saint-Symphorien et celui de Lay pour nommer de suite 25 hommes armés.

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    Dans l’instant sont comparus les citoyens Desprès, capitaine, Maupetit aussi capitaine, Lebert sous-lieutenant tous trois  au 9° régiment de Dragon est allant rejoindre leur corps qui est  aujourd’hui à <st1:PersonName productid="la Pacaudière" w:st="on">la Pacaudière</st1:PersonName>, sont partis de Tarare à 7 h du matin, ont été arrêté au lieu de <st1:PersonName productid="la Chapelle" w:st="on">la Chapelle</st1:PersonName> par un rassemblement de 300 hommes environ, armés tous de fusils de chasse ou autres, qui nous ont demandé où nous allions, auxquels nous avons répondu que nous allions rejoindre notre corps. Ils nous ont laisse passer. Quelques temps  ils ont rencontré des volontaires qui ont aussi passé et auxquels ces gens armés ont demandé s’il ne venait pas une charrette sur laquelle étaient des hommes que l’on escortait. Ce qui fit penser à ces officiers qu’ils étaient postés pour délivrer des prêtres qui étaient en route et escortés pour aller à Roanne. Ces dits officiers voyant plusieurs militaires et bourgeois les invitèrent à rétrograder et faire en sorte pour avertir le chef de l’escorte.

    Ils trouvèrent un citoyen à cheval qui venait de Saint-Symphorien et allait à Tarare. Ils l’engagèrent après lui avoir rendu compte de ce qu’ils avaient vu, de se hâter de traverser le rassemblement et prévenir le chef de la dite escorte : lequel accepta avec grand plaisir, mais étant près du rassemblement, il entendit une fusillade : les dit officiers le suivaient par derrière, pour être assurés qu’il s’était acquitté de sa mission.

    Ils le rencontrèrent qui s’en retournait, n’étant pas arrivé. Les dits officiers se mirent à charger pour aller au secours de leurs camarades. Ils trouvèrent sur la route un cavalier du 5° régiment tué, différents grenadiers blessés et le reste en déroute par le feu continuel que faisaient les brigands ; ils virent la voiture sur laquelle étaient les prêtres qui étaient entourés de paysans armés et après les avoir fait fuir, ils ne virent dans la voiture qu’un prêtre tué. Ils se mirent à poursuivre les brigands, ils en ont tué  et blessé plusieurs et arrêté un, qu’ils ont remis entre les mains du maréchal des logis de la gendarmerie commandant la dite escorte, qu’ils ont engagé beaucoup à venir à Saint-Symphorien faire sa déclaration avec les dits officiers qui étaient allés les entendre à la poste ; ils entendirent par un particulier qui passait qu’ils étaient allés du côté de Tarare.

    Les dits officiers ont remis en cette maison commune 2 fusils de chasse dont l’un à un coup et l’autre avec feu, desquels pour leur déclaration nous leur avons donné décharge et apposé dessus notre cachet et les dits officiers le leur. Les dits officiers déclarèrent que le fusil arrêté appartenait à l’homme arrêté par un des dits officiers et remis au maréchal des logis ne pouvant le faire eux-mêmes étant militaires.

         De tout quoi a été rédigé le présent procès-verbal.

    S’est aussi présenté le citoyen Jacquetton fils, de la commune de Régny, lequel nous a dit qu’allant à Tarare pour affaire, arrivé entre le Pin bouchain et <st1:PersonName productid="la Chapelle" w:st="on">la Chapelle</st1:PersonName>, il a rencontré 5 Dragons dont 3 officiers qu’ils l’ont prévenu d’un rassemblement, qu’ils l’ont prié d’avancer avec son cheval pour prévenir les grenadiers qui escortaient les prêtres, dudit rassemblement que s’étant rendu à leur invitation, il avait piqué son cheval : étant en bas de <st1:PersonName productid="la Chapelle" w:st="on">la Chapelle</st1:PersonName> côté Pin Bouchain, il a entendu une fusillade et même de balles qui  lui passaient près des oreilles, il s’est retourné, peut-être à dix pas il a rencontré les dits officiers qui allaient au secours de leurs camarades sabre nu à la main ; il s’est retourné au Pin Bouchain.

    Quelques temps après les dits officiers y sont arrivés et lui dirent que tout le rassemblement était dispersé, ils m’ont engagé à venir à Saint-Symphorien pour y faire une déclaration ce qu’il a accepté et à signé : Jacquetton fils………..

    RAPPORT EXPEDIE AU GENERAL REY COMMANDANT <st1:PersonName productid="LA PLACE DE" w:st="on">LA PLACE DE</st1:PersonName> LYON<o:p></o:p>

    (Après un repli rapide à Tarare où il ramène les deux cadavres d’un grenadier et de l’abbé Dulac, le lieutenant Portalier(ou Pontalier), responsable du convoi  fait pour sa hiérarchie le compte rendu de l’attaque)

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    « Je suis parti ce matin de Tarare vers 6 h 30 avec mon détachement, les cavaliers du 5° et la gendarmerie de la résidence de Tarare ; arrivé au sommet de la montagne de Tarare au hameau de <st1:PersonName productid="la Chapelle" w:st="on">La Chapelle</st1:PersonName>, commune de Sauvages où les brouillards étaient extrêmement épais et noirs, j’entendis des voix qui criaient « bas les armes » et en très grand nombre ; de suite, j’ai commandé aux grenadiers de faire feu, et à la cavalerie de charger, ce qui à été exécuté. Mais la force des brigands qui sont sortis de toute part, nous ont bientôt empêché de continuer notre fusillade : la plus grande partie des hommes de mon détachement ont été tués et blessés et j’au du battre en retraite ; notamment, le sergent des grenadiers à le bras droit percé d’une balle, un grenadier est resté près d’expirer, trois autres grenadiers grièvement blessés, un cavalier du 5° tué ainsi qu’un des prêtres déportés, et ont enlevé les quatre autres, et moi j’ai reçu trois coups de feu. J’ai été pris, l’on m’a désarmé, déchiré mes habits, arraché mes épaulettes, mon hausse-col, dépouillé de tout ; non content de cela, ils m’ont mutilé à coups de crosse : m’étant sauvé d’entre leurs mains, j’ai parcouru les montagnes et me suis rendu sur la grande route où j’ai rencontré le maréchal des logis Colet et de la gendarmerie, qui ramenait un prisonnier qu’il avait fait, avec les morts et des blessés.

    Le dit maréchal des logis m’a rendu compte que 4 officiers de dragons du 9° étant revenu sur leurs pas lui ont aidé à disperser les brigands qui étaient au nombre de trois à quatre cents… »

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    Toujours la même affaire  mais avec des renseignements supplémentaires :<o:p></o:p>

    (tiré du livre de l’Abbé Auguste Comby « Histoire de Valsonne et du Haut Soannan jusqu’en 1800)<o:p></o:p>

    Pour l’étude de ce point historique, voir : Le Bulletin historique du Diocèse de Lyon, année 1913, p. 723, 757, année 1914, p. 79 – Mémoires de l’Abbé Pascal. – Cattin, Mémoires p. 91- Archives Nationale F 7 7363 – Archives du Rhône, série L. Interrogatoire des prisonniers – Mémoires de l’Abbé Malgontier.

    Cinq prêtres venaient d’être condamnés par le tribunal de Lyon à la déportation sur les pontons du port de Rochefort sur les côtes de l’Atlantique. Pour les y conduire, on leur fit prendre la route de Lyon, Tarare et Roanne.

    Voici les noms :

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    Jean Antoine Malgontier, qui était né le 26 décembre 1759 dans l’Ardèche. Il était vicaire à N.D. d’Annonay quand <st1:PersonName productid="la Révolution" w:st="on">la Révolution</st1:PersonName> éclata, n’ayant pas voulu prêter le serment, il émigra en Suisse, revint en février 1795 et exerça son ministère dans le canton de Saint Marcellin dans l’Isère. Il fut pris à Maclas et conduit à Lyon où il fut condamner à la déportation.

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    Antoine Mazenot, né à Saint-Christo, était âgé de 48 ans quand il fut jugé. Il était curé avant 1790 et ne prêta pas serment. Il s’installa à Lyon où, sous couleur d’exercer un petit commerce, il accomplissait des fonctions ecclésiastiques. C’est dans cette ville qu’il fut arrêté.

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    Joseph Lardon, était né à Saint-Etienne, âgé de 45. Il exerçait comme auparavant la profession d’instituteur à Villefranche. Il fut arrêté à Lyon le 9 pluviôse (28 janvier 1798). Il avait prêté le 1° serment, s’était rétracté deux mois après, avait émigré en Italie et était rentré en France depuis un an.

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    André Oriol, était né à Saint-Julien-Molin-Molette. Il avait prêté le serment, l’avait rétracté et s’était réfugié en Savoie. Il fut arrêté dans sa maison à Lupé. Il était âgé de 64 ans quand il fut jugé à Lyon.

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    Jean-Marie Dulac, né à Crémeaux (Loire). Il était vicaire à Essertine-en-Châtelneuf en 1778.

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    Conduits par une escorte militaire, ces 5 prêtres arrivèrent à Tarare le 10 février 1798 et y couchèrent. A ce moment là, la population de toute la contrée était en effervescence. Elle avait eu à subir les visites incessantes et les vexations de la troupe et de la police, qui étaient venues soit réquisitionner les grains, soit faire partir et même saisir les jeunes conscrits, soit rechercher des prêtres cachés qui ne faisaient de mal à personne. Dans tous les environs des paysans armés de fusils tenaient des réunions et circulaient par petits groupes. Les gendarmes étaient sur les dents jour et nuit. Ils soupçonnaient une conspiration formidable qu’ils se sentaient impuissants à vaincre. Aussi depuis deux mois Tarare avait reçu une garnison de 5 compagnies d’infanterie e d’un  escadron de dragons. La veille même du 11 février, le capitaine Desprès, en patrouille avec quatre de ses hommes, avait dispersé un rassemblement de 300 insurgés.

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    C’est sur ces entrefaites que l’on apprit dans la région de Tarare et d’Amplepuis qu’un convoi de prêtres condamnés à la déportation allait arriver à Tarare et passer par la route des Sauvages. Alors les gens résolurent de les délivrer. «  Deux à Trois cent jeunes gens armés venus de 10 à 12 paroisses voisines » s’assemblent sur la montagne des Sauvages. Parmi eux « se trouvaient une trentaine de Valsonne », qui avaient pour chez Pierre Sonnery, maréchal ferrant de cette paroisse. A une heure après minuit, toute la troupe entend la messe à l’église des Sauvages célébrée par le curé l’abbé Goyne. Ce jour-là était  en effet le dimanche de la sexagésime, 11 févier 1798.

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    Ensuite ils décidèrent d’aller s’embusquer derrière les maisons du village de <st1:PersonName productid="la Chapelle. Ce" w:st="on">la Chapelle. Ce</st1:PersonName> village est situé au sommet de la montagne dur l’ancienne route ; les deux nouvelles routes de Tarare à Amplepuis et de Tarare à Saint-Symphorien-de-Lay n’étaient pas encore construites. Ce village de <st1:PersonName productid="la Chapelle" w:st="on">La Chapelle</st1:PersonName> isolé au milieu des genêts et des Bruyères, loin de toute autre habitation. De plus ses maisons placées de chaque côtés de la route, laissaient des passages entre-elles, et les jardins dont elles étaient entourées, étaient clos de murs en pierres sèches. Les jeunes gens conduit par Pierre Louis Vignon d’Amplepuis, se cachèrent derrières ces abris tout préparés. Ils virent d’abord un détachement de hussards qui passait sur la route et ne s’inquiétèrent pas.

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    Vers 9 heurs, ils virent arriver le convoi des cinq prêtres déportés attachés sur une charrette. L’escorte se composait de 12 grenadiers, 6 cavaliers et 3 gendarmes. La visibilité était assez mauvaise : un brouillard assez épais recouvrait la montagne.

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    Quand le convoi fut à l’entrée du village, Vignon s’avance sur le chemin assez près de la voiture. Il prononce à haute voix : « Nous ne voulons faire de mal à personne, mais nous voulons délivrer ces prêtres. Si vous faites feu sur eux ou sur nous, nous faisons feu sur vous ». A ces mots, le commandant du convoi, le citoyen Pontalier, lieutenant des grenadiers de la 45°demi-brigade, essaie de faire retourner la voiture. Voyant qu’il n'y parvenait pas, il ordonne à ses soldats de faire feu sur les prisonniers. Trois ou quatre soldats ou gendarmes seulement exécutèrent cet ordre, et tirèrent des coups de fusil. L’officier mit le sabre à la main et s’     avança vers les jeunes gens. Mais s’apercevant qu’il était le seul à s’avancer et que les autres avaient fui, il recula et s’approcha de la voiture des prisonniers. Il leva son sabre pour les sabrer ; mais à ce moment il reçut une balle qui le blessa et l’arrêta. Il tomba par terre.

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    Jean Antoine Malgontier dit dans ses mémoires : « Les balles sifflaient autour de mes oreilles. J’entends les cris de mes confrères. Je me retourne (étant toujours sur la charrette). Quelle fut ma douleur de voir appuyé sur moi Mr Dulac, avec qui, j’étais enchaîné, baigner dans son sang d’un coup de fusil ou de pistolet reçu à l’œil droit. Je peux le lever et lui parler ; il est sans parole et à peine lui reste-t-il un souffle de vie. Je lui donne l’absolution et il meurt aussitôt. J’aperçois à ce moment Mr Mazenod blessé. Mr Lardon et Mr Oriol n’étaient plus sur la voiture ». Ils avaient déjà été enlevés par des jeunes gens, qui les avaient emmenés. Les gendarmes et les soldats n’étaient plus là. Alors Mr Malgontier se débarrassage de ses chaînes, saute à bas de la voiture. Il est saisi par quatre jeunes qui l’éloignent pour le conduire en sûreté, à ce moment Pierre Sonnery de Valsonne passe et enlève le sabre d’un gendarme mort ce sabre était en 1934, chez Peillon au village de Bouillon, à Valsonne. Pendant ce temps d’autres jeunes s’emparent de Mr Mazenod qui était blessé, et l’emportent.

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    Sur la voiture, il ne restait plus que le cadavre de l’abbé Dulac. A ce moment, les soldats n’entendirent plus de bruit, revinrent vers la voiture et y trouvèrent un jeune homme de 16 ans, nommé Giraud, du village de <st1:PersonName productid="la Claye-sur" w:st="on">la Claye-sur</st1:PersonName>-Amplepuis, arrêté auprès des morts. Ils s’emparèrent de lui. En même temps les jeunes gens firent feu une deuxième fois sur les soldats. Mais comme le brouillard empêchait de voir au loin ceux-ci purent emmener le jeune Giraud. Le calme étant revenu, ils chargèrent sur la charrette deux des leurs qui étaient morts et cinq autres qui étaient blessés, et redescendirent à Tarare. Un des blessés mourut le lendemain.

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    Pendant ce temps l’abbé Malgontier et ses quatre conducteurs étaient cachés pas très loin de cette scène, dans un vaste champ de bruyère et rendus invisible par le brouillard. Les jeunes gens pour le conduire dans la maison de leurs parents devaient traverser la route. Ils ne sortirent de leur cachette que quand ils n’entendirent plus de bruit, et que tout le monde fut parti.

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    L’abbé Oriol déjà âgé se retira à Lupé où il mourut. L’abbé Mazenod, décéda à Saint-Christo-en-Jarez le 27 juillet 1809. L’abbé Malgontier fut curé de Serrières puis à Annonay après le Concordat. L’abbé Lardon fut aumônier aux Hospices de Saint-Etienne jusqu’en 1812 et mourut le 17 mai 1820. L’abbé Dulac fut enterré à Tarare.

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    Cette échauffourée eut de grosses conséquences. Deux des insurgés payèrent de leur vie leur participation à cette rébellion : le jeune Giraud pris sur les lieux du drame, puis un Guédon du village de <st1:PersonName productid="la Pinay" w:st="on">la Pinay</st1:PersonName>, qui avait été dénoncé. Ils furent exécutés à Lyon le 12 juillet 1798. Plusieurs autres paysans avaient été arrêtés, mais ils ne subirent que des peines de détention.

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    Les représailles et les punitions contre les villages furent à la hauteur de l’attaque………mais c’est une autre histoire.

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