• Bulletin Paroissial « Le Clocher de Saint-Symphorien-de-Lay » 1941(1°)

    carnet roux

    LE CAHIER DU CURE ROUX

    D’après le Bulletin Paroissial « Le Clocher de Saint-Symphorien-de-Lay » 1941 (Première partie)

    Nous avons trouvé dans nos archives un cahier grand in-folio de 112 pages, portant la date du 1° novembre 1843.

    Ce cahier a été écrit par l’abbé Jean Roux, qui fut curé de Saint-Symphorien-de-Lay de 1841 à 1872. Il renferme des noms et prénoms de tous les paroissiens de cette époque, et un certain nombre de renseignements concernant leurs propriétés et leurs conditions sociales. Près d’un siècle s’étant écoulé depuis la rédaction de ce précieux document, nous ne pensons pas commettre une indiscrétion en le livrant à nos lecteurs. Nous omettrons d’ailleurs tout ce qui nous a paru être d’un ordre trop confidentiel.

    En 1843, la commune de Saint-Symphorien-de-Lay qui comprenait aussi le bourg de Lay et le territoire annexé depuis à Régny, avait une étendue de 4,849 hectares, 30 ares et ­60 centiares (chiffres du cahier). La paroisse, un peu moins considérable que la commune, puisque Lay aussi était paroisse, comptait 861 foyers et 3 975 habitants.

    Voici quels étaient les principaux propriétaires :

    -          Desvernay père, 471 hectares.

    -          De Ponthus, 313

    -          Gouttenoire Clément, à Peray 115

    -          Madame Gouttenoire, à Chatain, 106

    -          De Saint-Cyr, 104

    En dessous de cent hectares, nous citerons encore, par ordre d’importance :

    -          Gouttenoire Auguste, de Berchoux,

    -          Desvernay Antonin,

    -          Fontenelle Etienne, à Thélis,

    -          Ayet, à la Forêt,

    -          Gouilloud André, au bourg,

    -          Besson de Saint-Marcel,

    -          Giroud Benoît, au bourg,

    -          Bragard François à Bardillon,

    -          Lattas Antoine, à Martoret,

    -          Veuve Bailly, au bourg,

    -          Ducoing, de La Bénisson-Dieu

    -          Larréguy de Lyon,

    -          Desvernay, de Montagny,

    -          Veuve Lapoire, à Piron,

    -          Thély Barthelemy, à Pirotte, 

    -          Delorme Philibert à Matoret,

    -          Valfort Louis, à Varrion,

    -          Giroudon Claude, à Bras de Fer,

    -          Moine Jean, à Montcizor,

    -          Couty Philibert à Recorbet,

    -          Veuve Boulat, chez Matard, etc…

     

    Parmi les anciennes familles du pays qui exploitent depuis très longtemps les mêmes fermes, nous relevons les noms de Pivot, de Jourcy ; Gouttenoire, des Salles ; Pontille, de Charpenay ; Marcellin, de la Forêt ; Imbert, de Marigny ; Marcellin, de Grange-Blanche ; Mignard, de Chantelay.

    Note de l’auteur du cahier : l’unité employée dans le pays pour l’évaluation des terrains est la « mesure ». Elle se compose de 1200 pas de 2 pieds et demi. Elle vaut, en mètres carrés, 7 ares et 91 centiares, et l’hectare vaut 12 mesures.

     

    La commune de Saint-Symphorien-de-Lay qui comprenait aussi le bourg de Lay et toute la campagne au-delà du ruisseau d’Ecoron, était partagé alors en deux sections : la section de Saint-Symphorien-de-Lay et la section de Lay. Saint-Symphorien, chef-lieu depuis un temps immémorial avait fait pourtant une grande place, dans les affaires municipales, au bourg de Lay, où résidaient les plus importantes et les plus riches familles du pays.

    A de rares exceptions près, la section de Saint-Symphorien se trouvait peuplée par de petits cultivateurs et d’ouvriers mousseliniers dont le gain était modeste.

    Nous possédons sur ce point des documents qui font foi : ce sont deux rapports imprimés envoyés au Conseil Général de la Loire. L’un par le Conseil municipal, l’autre par le curé. Nous y lisons ceci : «  Dans la section de Saint-Symphorien, 222 familles sont entièrement exonérées d’impôts et 178 paient moins de dix francs. Pour la section de Lay, les chiffres correspondants sont seulement de 104 et 86.

    En dehors du bourg, la paroisse englobait des hameaux importants qui avaient l’aspect de vrais villages : le Picard, le Matoret, Montcizor, la Marine, Maroille, Thélis, Chatain et Ronfin : puis d’autres hameaux moins importants, au nombre de quinze, et les lieux-dits très nombreux, où se trouvaient deux ou trois maisons et parfois une seule ferme isolée.

    C’est à la campagne que l’on retrouve les plus anciennes familles de la paroisse. Il y a des noms respectables qui semblent fixés depuis toujours aux mêmes lieux, aux mêmes maisons. A ceux que nous avons cités déjà  plus haut, il convient d’en ajouter encore : Duret à la Bussière, Démolière chez Pirotte, Lafay et Moine à Montcizor, Sévos à Guignard, Givre et Mignard à Maroille, Cortay au Bouchet, Farjot et Fayard à Ronfin, Janet au Désert, Vial à la Pinée, Berchoux au Martoret, Marcel à Pramondon, Guillard à Recorbet…Mais au bourg également, il y a des noms qui ont acquis leurs titres d’ancienneté : Chenevier, Fraigne ou Fragne, Perriat, Valois. Et nous en oublions certainement !

    Ces considérations générales étant faites, nous aborderons sans plus tarder l’objet de notre étude, à savoir le dénombrement de la paroisse et de la presque totalité de la commune, il y a un siècle.

    LE BOURG :

    A l’époque dont nous parlons, le bourg comptait 217foyers et 836 habitants. Nous y trouvons le maire, Jean-Baptiste Aimé Dumolin ; le curé Jean Roux et ses deux vicaires, les abbés Ville et Mazeran. L’abbé Ville après être resté sept ans à Saint-Symphorien, fut nommé curé de Machézal. C’est lui qui fit bâtir, en 1857, la belle église de cette paroisse.

    L’école communale de garçons était tenue, depuis plusieurs années déjà, par les Frères du Sacré–Cœur du Puy. Le Frère Marie-Joseph, directeur avait pour adjoints les Frères Liguori, Célestin et Timothée. Une autre école de garçons existait dans le bourg : celle-ci tenue par Etienne Goyet, marié et père de quatre enfants. L’école de fille était à Lay, ce qui créait un gros inconvénient pour la pluralité des enfants de la paroisse. Le curé Roux ne tarda pas à y remédier, et c’est à lui que nous devons la grande maison des Sœurs qui est encore notre maison d’école. C’est aussi le curé Roux qui acheta la maison du docteur Barathieu pour en faire un hôpital, qu’il céda à la commune au prix minime de quatre mille francs.

    Tous les fonctionnaires résidaient au bourg de Saint-Symphorien. Parmi eux nous relevons deux noms connus : Philippe Gourlat, le percepteur, et Alphonse Déchatelus, fils de l’ancien notaire, qui avait la charge de la Justice de Paix.

    Les gendarmes, aux nombres de six, occupaient en haut de la grand’rue, l’immeuble d’une dame Giroud de Paris. Le gardien de la prison était Jacques Noyel.

     

    Deux docteurs-médecins, Barathieu et Baraduc, veillaient à la santé publique et se partageaient les malades. Pour les remèdes, il fallait aller les quérir à Lay, chez les bonne Sœurs Saint-Charles, qui tenaient l’unique pharmacie du pays.

     

    Le répertoire du cahier fait mention de trois notaires et de deux huissiers. Les notaires étaient Pierre Verrière, Jacques Rateau et Claude Déchaland. L’étude Verrière, qui occupaient cinq clercs, était la plus importante.

    Ce même répertoire renferme les noms de trois négociants : Gouilloud, Dumolin et Fougerat.

     

    Les corps de métiers étaient largement représentés. Nous n’avons noté, il est vrai, qu’un seul maître-maçon, mais, par contre, trois charpentiers, cinq menuisiers, et un ébéniste (Fonfrède), deux serruriers, deux ferblantiers, quatre charrons et deux maréchaux-ferrants. Ces derniers ne devaient pas manquer d’ouvrage car en plus des attelages particuliers, il y avait sur la commune onze postillons ou voituriers de profession.

     

    Les commerçants étaient nombreux. Il y avait cinq auberges, six boulangers, deux bouchers, un charcutier, huit cafetiers et, inouïe ! Un seul épicier (Flandre). Pour l’habillement : cinq tailleurs, trois cordonniers, un sabotier et un chapelier   .

     

    Enfin, on pouvait se faire raser ou demander une coupe de cheveux « à la Louis Philippe » ou «  aux Enfants d’Edouard » chez Mariotton et Devillaine, et…se munir de tabac chez Foujol.

    Pour être complet, il nous resterait à énumérer toutes les familles qui vivaient au bourg de Saint-Symphorien entre 1840 et 1850. Mais une longue énumération risquerait de lasser. Contentons-nous donc de citer les familles nombreuses d’autrefois qui méritent bien cet honneur :

     

    Famille :Fournel-Dumonceau : 8 enfants.

     

    Familles :Valfort ; Copet-ELizard ;  Faubert-Deroire ; Chenevier-Roche ; Combe-Guillon : 7 enfants

     

    Familles : Mariotton-Buton ; Truchet-Bouquin ; Jallon-Villachon ; Magat-Chambodu ; Goullioud- de Lombard ; Mignard-Berthuel ; Perret-Talichet ; Devillaine-Mariotton, Davis-Perrin : 6 enfants

     

    Familles : Berthuet-Millet ; Grosdenis-Brosse ; Garnier-Giroud : 5 enfants

     


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