• Exposition : DANS LE SILLAGE DE CHRISTOPHE COLOMB (1992)

     

     

     

     

    DANS LE SILLAGE DE CHRISTOPHE COLOMB

     

    « Les Chemins du Passé », une exposition avec le concours de Iberica, évoque Séville 1492 – Séville 1992à la chapelle Saint-Charles.

     

    « Au nom de Dieu hissez les voiles, larguez les amarres ».

    Ce jeudi 3 août 1492, dans le port de Palos, au sud de l’Espagne, la Santa Maria, la Nina, la Pinta, appareillent vers la haute mer. Le maître de l’expédition s’appelle Christophe Colomb.

     

    Ce Génois d’origine, a reçu enfin la permission et des écus pour tenter son aventure. Il est persuadé qu’il atteindra         les Indes, franchissant l’Océan en contournant l’Afrique par l’Ouest. Le téméraire navigateur pour se diriger, ne possède qu’une boussole, un astrobale et un sablier.

     

    Avec son jeune frère Barthélémy, cartographe, il a mit au point ce voyage avec un nouvel itinéraire pour gagner les Indes, car depuis la prise de Constantinople en 1453, les Turcs bloquent les échanges avec l’Asie.

     

    A l’image d’une voile de la flotte de Christophe Colomb une tenture ivoire avec la Croix vermillon de la cours d’Espagne, dans le chœur de la Chapelle Saint-Charles de Saint-Symphorien-de-Lay, accueille le visiteur.

     

    Les « Chemins du Passé » cette année s’embarquent dans le sillage du navire et des deux caravelles du conquérant du « nouveau monde ».

    L’intitulé du périple porte le titre « Séville 1492 – Séville 1992 ». Une exposition très pédagogique réalisée avec le concours de « La Ibérica », association qui regroupe des Espagnols et des Hispanisants.

     

    Terre en vue

     

    Trois maquettes, La Pinta et la Nina, œuvres de M. Henrique Taboada, la Santa Maria de M. Lafay, invitent au voyage. Un cordon de soie bleue retrace le premier trajet des trois navires à travers l’Océan.

    « Les bateaux passent par les îles Canaries. Le gouvernail de la Pinta s’est alors déboité. Il faudra un mois pour le réparer » explique M. Taboada.

    « Milieu septembre, ils manquent de s’engluer dans les herbes visqueuses de la Mer de Saragosse. Des poissons volants tournent autour des coques  et  atterrissent sur le pont.

    Nombre de fois, les matelots perdent confiance et veulent rebrousser chemin. Le 12 octobre, à deux heures du matin, une terre en vue. Coup de canon. Une chaloupe est mise à la mer. Voici une belle plage avec des cocotiers.

    Christophe Colomb débarque avec son équipage dans ce qu’il croît être les Indes. En fait, il a atteint une île de l’Archipel des Bahamas. Sans s’en douter, il est en Amérique. Le 15 octobre, il aborde à Cuba. Il pense alors être à Cathay en Chine. Voici la découverte d’une nouvelle île. Il la baptise « Hispaniola », l’Espagnole, en souvenir de l’Espagne. Le 25 décembre, la Santa Maria s’échoue sur un ban de corail.

     

    Le 16 janvier, Christophe Colomb met la barre pour l’Espagne, laissant sur l’Hispaniola, une quarantaine de volontaires.

     

    En mars 1493, la Pinta aborde à Bayonne en Galicie, tandis que la Nina atteint Lisbonne. Elles se rejoignent à Palos. Le 31 mars, celui qui avait découvert le nouveau monde se promène en cheval dans les rues de Séville. Derrière lui, des indiens avec masques d’or, portent de singuliers volatiles, des perroquets et une plante inconnu en Europe le maïs.

     

    Christophe Colomb repartira encore trois fois pour l’Amérique » précise M. Taboada.

     

    « Mais ses voyages déçoivent. Ses hommes ne trouvent pas autant d’or qu’ils l’espéraient. Les nobles laissés sur les îles se révolteront. La dernière traversée sera catastrophique. Rongé par la fièvre pratiquement oublié, celui qui avait découvert l’Amérique, meurt à Valladolid en Espagne le 20 mai 1506 ».

     

    Sculptures et photographies

     

    « A Saint-Symphorien-de-Lay, nous avons reçu de nombreux réfugiés espagnols au moment des graves événements de 36-39. Cet accueil a été symbolisé par un document émouvant. Il se trouve dans une des vitrines de l’exposition », raconte M. Antonin Bécaud, ancien président des Chemins du Passé.

    Il s’agit d’une belle sculpture présentant gravées dans le bois, les armoiries de la commune. Elle a été offerte à M. Bal, maire de l’époque, en guise de remerciements.

     

    Après avoir suivi la route de la Chine, l’an passé, les visiteurs de la chapelle Saint Charles prendront donc celle de l’Amérique. Outre le voyage de Christophe Colomb, ils découvriront la civilisation européennes avec la grande époque de la peinture italienne, tous les mouvements de littérature et d’érudition, l’Espagne des trois cultures, la civilisation de l’Amérique du Sud, en particulier l’empire Incas (Le Pérou actuel), l’empire Aztèque (le Mexique).

     

    Bien entendu, Don Quichotte qui incarna le rêve et son Sancho Pança, la réalité, sont au rendez-vous. Une présentation de l’exposition universelle à Séville et des photographies, signées Jean-François Claustre, de danseurs et chanteurs de flamenco aux visages très expressifs (Bernada de Utrera, la Fernanda de Utrera, Esperanza Vargas, El Arenero, Paradel Gastor) accompagnés de poèmes de Guy Levis Mano, enterré à Vendranges : finiront d’immerger l’estivant dans un bain de culture espagnol.

     

             B.B. Journal « LE PROGRES » 14 août 1992

     

     

     

     

     


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