• FOURNEAUX : SOUS L’ANCIEN REGIME

    FOURNEAUX : SOUS L’ANCIEN REGIME

     

     (PAROISSES DU CANTON DE ST-SYMPHORIEN-DE-LAY)

    4° partie 

     

    L’almanach de 1784 nous donne sur Fourneaux les indications suivantes :

     

    « Village et paroisse dans le Beaujolais, de l’archiprêtré de Roanne et de l’élection de Villefranche. Cette paroisse comprend deux sections : Fourneaux-Vernand et Fourneaux-Sarron. La première a pour seigneur M. le marquis de l’Aubépin ; la seconde M. le marquis de Sarron. Chaque section a sa justice distincte ».

     

    La justice de Fourneaux-Vernand avait son siège au château de l’Aubépin. Elle s’étendait sur la majeure partie de la paroisse, y compris le bourg ; puis sur la paroisse de Croizet et sur toute la partie beaujolaise de la paroisse de Saint-Just. La justice de Fourneaux-Sarron avait son siège au château des Forges, qui avait appartenu successivement aux Thélis et au Sarron, et dont la chapelle domestique était succursale de l’église paroissiale.

     

    Mgr l’archevêque de Lyon nommait lui-même à la cure de Fourneaux les sujets de son choix, alors que, pour un bon nombre d’autres cures, il approuvait seulement les nominations qui avaient été faites par des monastères ou des collégiales. Voici une liste des anciens curés de Fourneaux : Jean Lacombe, en 1468, Louis Michon, Georges  Paillasson, 13 février 1609 ; Claude Broquin, 20 février 1614 ; Etienne Pignard ; Georges de Sury, 26 juin 1652 ; Jacques Brandon ; Noël Martinon, 28 février 1695, Jacques Sargnon, 12 janvier 1722, Georges Coquard, 11 octobre 1748 ; encore une Georges Coquard, peut être neveu et filleul du précédent, 18 septembre 1761 ; Jean Girard, 28 mars 1768

     

    Le curé qui succéda à Jean Girard fut Claude Delorme, précédemment chapelain au château des Forges. Il administra la paroisse de Fourneaux de 1781 à 1791 ; Puis il démissionne et se retira dans sa famille, à Chirassimont. Dénoncé comme prêtre réfractaire et arrêté à Saint-Just-la-Pendue vers la fin de l’année 1793, il fut conduit à Lyon, condamné par le tribunal révolutionnaire et guillotiné le 12 janvier 1794. Son successeur à la cure de Fourneaux, Jérôme Siran, trompé comme beaucoup d’autres sur le but véritable de la révolution, fut d’abord curé constitutionnel ; mais s’étant aperçu qu’il n’était pas en règle avec sa conscience, il se dénonça lui-même du haut de la chaire et eut à subir le même sort que le curé précédent.

     

    Le château de l’Aubépin, sur la paroisse de Fourneaux, fut tour à tour la propriété des Thélis, des de Largue, d’un chanoine-comte de Lyon, Rolin de Semur, et surtout des Sainte-Colombe. C’est en considération du dévouement de cette famille, particulièrement de Roland de Sainte-Colombe, qu’en 1631, Louis XIII érigea en baronnie le fief de l’Aubépin.

     

    Le château des Forges appartint pendant longtemps aux Sarron, dont  trois des membres, Jacques-Hugues, François et Jean-Paulin furent successivement, de 1694 à 1736, prieurs du monastère bénédictin de Tarare ; les deux premiers étant en même temps chanoines-comtes de Lyon, signe certain d’une très haute noblesse.

     

    Sous l’ancien régime, Fourneaux était déjà, non seulement un pays agricole, mais aussi industriel et commerçant. Louvet, dans son histoire du Beaujolais, mentionne l’important marché de toiles et de futaines qui s’y tenait régulièrement.


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