• FRANCOIS POPULLE ET LA LEGION D'HONNEUR

     

     

     

     

     

    LA LEGION D’HONNEUR et FRANCOIS POPULLE

     

     

     

    Louis XVIII, s’il éprouvait peu de sympathie pour le personnel impérial, comprenait l’opportunité qu’il avait à ne l’éliminer que progressivement. Il avait besoin de gens pondérés et influents, comme Populle, pour amortir le choc des passions. Il en avait particulièrement besoin à Roanne, où le ralliement aux Bourbons paraissait être bien superficiel. Il n’était pas insensible non plus au mérite, et il s’empressa, autant par souplesse politique que par déférence morale, de reconnaître publiquement celui dont Populle avait fait preuve devant l’ennemi.

     

    La croix que Napoléon eût voulu épingler lui-même sur son habit, il lui en expédia  le brevet.

     

     

    Plus tard à la date du 29 mai 1835 ; M. Baude, ancien préfet de police à Paris, personnage important, après avoir insisté auprès de Populle pour qu’il ajourne sa démission que celui-ci avait l’intention de donner pour des raisons de santé, demande à son ami s’il désire emporter dans sa retraite la croix d’officier de la Légion d’honneur.

     

    « Vous ne demanderiez rien, je me chargerais de tout et je puis m’arranger de manière à ce que la démarche soit noble, décente, telle en un mot qu’elle doit être pour un homme de votre caractère »

     

    Et dès le 1° juin Populle répondait :

     

    « Je vous dirai que, lorsque j’ai été fait chevalier de la Légion d’honneur, je ne l’avais ni demandé ni fait demander ; que si je devais, un jour, ce dont je doute fort, être promu au grade d’officier, je n’y attacherais de prix qu’autant que cela se ferait encore de  la même manière, parce que je supposerais qu’en me présentant pour ce grade, mes supérieurs auraient jugé que c’était une récompense méritée. Autrement, j’aurais honte d’en porter les insignes. Je vous prie donc de vous abstenir à ce sujet de toute démarche même indirecte ; mais je le répète, je ne suis pas moins reconnaissant de vos bonnes intentions. »

     

    Tiré d’une correspondance entre M. Baude, député de la Loire, et M. Populle, sous-préfet de Roanne.

     

     

     

     

     


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