• Henri IV à l'Aubépin?


     

    HENRI IV est-il passé au château de l’Aubépin à Fourneaux ?<o:p></o:p>

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    Article de Gabriel Fouillant, Président des Chemins du Passé,  pour le journal : Le Pays Roannais du 12 février 1993.<o:p></o:p>

    (Cette question ne date pas d’aujourd’hui, en effet en consultant hier à la médiathèque de Roanne un numéro de 1885 du « Roannais illustré » elle faisait déjà débat entre deux auteurs d’articles de cette revue. Hors ceux-ci, n’avaient sans doute par les moyens de connaître exactement les faits. J’ai donc trouvé judicieux de reprendre dans mes archives personnelles un article écrit sur ce sujet par Gabriel Fouillant dont l’intégrité des recherches ne peuvent pas être mises en doute.)<o:p></o:p>

    Ici dans les collines des Montagnes du Matin, les amoureux du passé de notre histoire locale ont été parfois bien abusés. Et nous avons repris en cœur ce que deux chroniqueurs du siècle passé et non des moindres, ont retiré de leur imagination.

    Il s’agit ni plus ni moins du passage du roi Henri IV au château de l’Aubépin, à Fourneaux. Les membres des Chemins du Passé sont souvent interrogés à ce sujet. Les questions se présentent sous des variantes parfois très imagées, telle celle qu’on lit dans une histoire du château de l’Aubépin :  C’est bien vrai, puisque le roi avait même annoncé au seigneur son arrivée dans un billet bien frappé : « Grand pendard, demain je viendrai taster ton vin ! »

    L’auteur d’une généalogie des seigneurs de Sainte-Colombe-sur-Gand (branche de l’Aubépin) est lui aussi tombé dans le panneau, n’hésitant pas à écrire : « La famille de Sainte-Colombe-sur-Gand est la seule dont Sainte-Colombe est tout à la fois nom patronymique et nom de fief… »

    Dans ce sens-là, rappelons-nous ce texte de début du siècle que nous avons tous lu : « Le 24 septembre 1595, le Roy Henri IV quittant Lyon vint coucher au château de l’Aubépin, près de Saint-Symphorien-de-Lay. Une fête magnifique lui fut offerte par son vieux compagnon d’armes Antoine de Sainte-Colombe, seigneur de Thorigny. A cette occasion plusieurs royalistes qui 5 ans auparavant, s’étaient distingués à la défense de Thizy, furent récompensés. De ce nombre, était Jean de Sevelinges. Le lendemain, Henry IV vint loger à Roanne et le 26, entrait à Moulin où le Forézien Antoine de Laval lui fit une réception splendide dont lui-même nous a laissé la relation. »

    Devant ce luxe de détails, nous nous sommes penchés sur les archives de la famille de Sainte-Colombe précieusement conservées à <st1:PersonName productid="la Diana. Elles" w:st="on"><st1:PersonName productid="la Diana." w:st="on">la Diana.</st1:PersonName> Elles</st1:PersonName> nous ont ramenés à la réalité des faits. Les nombreux documents originaux rejoignant d’ailleurs curieusement l’étude généalogique citée plus haut, nous restituent bien, en septembre 1595, à l’Aubépin, un Antoine de Sainte-Colombe, mais les divers documents sont formels : il n’est âgé que de 17 ans. C’est quand même un peu jeune pour être un vieux compagnon d’armes !

    Il fallait donc chercher ailleurs. C’est ce que nous avons fait.

    Tout d’abord, à côté de notre Sainte–Colombe-sur-Gand existent d’autres villages du même nom. En particulier Sainte-Colombe-en-Béarn, pays d’origine du Vert-Galant. Ce village avait lui aussi une seigneurie parfaitement connue des Béarnais et dont les seigneurs portaient le nom de Sainte-Colombe dont le dernier du nom, Bernard, épousa Marie d’Aydie. Ils eurent deux filles Mengette, dame de Sainte-Colombe, porta cette terre en dot à son mari Jean de Lomagne qui devint seigneur de Sainte-Colombe. C’est leur fils Antoine de Sainte-Colombe qui fut l’ami bien  connu et le compagnon d’armes de notre roi béarnais. Par ailleurs une correspondance échangée avec Pascal Quignard, auteur du roman « Tous les matins du monde » dont le film a eu le succès que l’on sait, et où M. de Sainte-Colombe tient un rôle important, confirme bien nos recherches.

    Le passé du château de l’Aubépin étant d’une extraordinaire richesse encore à exploiter, on peut, sans amoindrir son patrimoine historique, rétablir la vérité.

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