• L'invasion Autrichienne en Roannais


     

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    L'Invasion Autrichienne en Roannais<o:p></o:p>

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       En 1814, la route impériale N°8, sert d'axe d'invasion à l' armée autrichienne, le régiment du Colonel Baron de NUGIGEN arrive à Saint-Symphorien-de-Lay le 11 février 1814, où il opère des réquisitions, un fort détachement s'est porté sur Régny pour désarmer les gardes nationaux. Le château de <st1:PersonName productid="la Verpillière" w:st="on">la Verpillière</st1:PersonName> est occupé par les hussards.

       La veille, le 10 février, un détachement des divisions BURNA occupe Charlieu et Perreux, les dragons sont au château des Plaines à Pradines, le 11 au matin 25 dragons se présentent au Monastère pour arrêter le Cardinal FESCH qui s'y trouve avec la mère de l'Empereur, LETIZIA, averti ; ce dernier en civil suivi d'un compagnon, partent à cheval le long du Rhins en direction de Cours. Ce départ a put avoir lieu grâce à l'action de THERESE DE BAVOZ, abbesse du Monastère qui ayant abreuvé et nourri ces dragons a laissé ainsi le temps pour la fuite.

       Après les combats du Beaujolais, la prise de Villefranche le 18 mars et celle de Lyon le 20 les autrichiens décident d'investir Clermont-Ferrand pour ce faire il faut prendre Roanne qui a une bonne défense.

       Les incursions répétées de hussards devant les fortifications élevées au Coteau, incitent une cinquantaine de gardes nationaux avec de nombreux mariniers, sous les ordres du Commandant FAVRE à tenter de nuit un coup de main contre l'ennemi, cantonné au Château de <st1:PersonName productid="la Verpillière" w:st="on">la Verpillière</st1:PersonName> à Saint-Symphorien-de-Lay.

       Ce fait d'armes eu lieu dans la nuit du 26 au 27 mars, l'effet de surprise fut total. La panique qui s'en suivi dans le camp autrichien permis de faire 9 prisonniers, récupérer 11 chevaux et de nombreuses armes. Les hussards eurent 60 morts et de nombreux blessés.

    Ils rentrent à Roanne le matin aux acclamations des habitants.

      Cette action à Saint-Symphorien-de-Lay détermine l'état-major allié de Lyon à envoyer des renforts pour en finir avec cette résistance. Le 8 avril, 10 000 autrichiens se concentrent autour de Roanne.

       Un de leurs officiers vient apporter  au maire, POPULLE un ultimatum lui ordonnant de laisser l'ennemi envahir la ville et la piller pendant deux heures.

       La réponse de monsieur POPULLE au parlementaire autrichien : "Vos soldats demandent deux heures de pillage, eh bien! Nous leur répondrons par deux heures de tocsin! Vingt mille paysans armés accourront à notre secours alors nous verrons".

       Bien entendu, POPULLE, le sous-préfet DE <st1:PersonName productid="LA BLANCHE" w:st="on">LA BLANCHE</st1:PersonName> et la municipalité, savaient que la défense de la ville était chose impossible, le maire avait donc proposé la reddition, à la condition que les biens et les personnes soient respectés…

       A cette époque, Roanne compte environ 8000 habitants. Le maire, François POPULLE, âgé alors de 37 ans et depuis 1808 avait géré les affaires de la ville à la satisfaction générale.

       Au cours de l'hiver 1814, les autrichiens se trouvaient fort près de Roanne. Le maire entreprit des travaux destinés à mettre la ville à l'abri des coups de main. Il fit amarrer tous les bateaux sur la rive gauche de <st1:PersonName productid="la Loire" w:st="on">la Loire</st1:PersonName>, fit monter la garde jour et nuit aux issues de la ville, fit creuser des tranchées, élever des redoutes, établir des chevaux de frises sur la route de Charlieu et à l'extrémité du pont du Coteau.

       En mars 1814, Roanne disposait de 990 hommes armés.

       Les autrichiens traversent Roanne en direction de Clermont  sans aucun incident.

       Le 13 avril c'est la fin des hostilités et l'avènement de Louis XVIII

       Le 22 avril Napoléon en route pour l'île d'Elbe, s'arrête à Roanne pour y passer la nuit à l'hôtel de <st1:PersonName productid="la Poste" w:st="on">la Poste</st1:PersonName> gardé par des soldats autrichiens.

    La foule immense s'était massée devant son hôtel, il paraît à la fenêtre et un énorme "Vive l'Empereur" retentit. A cette occasion François Populle et l'Empereur s'entretinrent de la conduite courageuse de la ville lors de l'invasion et Napoléon fit clairement savoir que la ville de Roanne méritait <st1:PersonName productid="la Légion" w:st="on">la Légion</st1:PersonName> d'Honneur.

       Finalement les autrichiens se retirent de Roanne le 2 mai 1814.

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    Analyse de ces évènements<o:p></o:p>

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       Il semblerait que Roanne bénéficie de trois facteurs décisifs :

    1. Le maire François Populle qui avait tenté en vain de dissuader, avant leur départ pour  une entreprise hasardeuse, les têtes chaudes préparant leur échauffourée de Saint-Symphorien ; par la suite il s'employa à  la minimiser et à faire rapporter la principale des mesures de représailles… le sac de la ville.
    1. <st1:PersonName productid="la Loire" w:st="on">La Loire</st1:PersonName> très grosse n'était pas facilement guéable, attendu que le pont de bois côté Roanne, avait été rendu infranchissable par la soustraction de deux travées de madriers, ainsi que les autres madriers descellés qui pouvaient être enlevés en peu d'instant. Or, le corps d'armée autrichien avait besoin de ce pont pour franchir <st1:PersonName productid="la Loire" w:st="on">la Loire</st1:PersonName> à moindre perte et remplir son objectif qui était d'aller occuper Clermont.
    1. Le chef d'état-major de ce corps autrichien, le général HARDEGG, sut garder la tête froide et composa pour bénéficier du pont intact. Ce fut pourquoi il rapporta les deux heures de pillage. D'ailleurs, une partie d'une lettre à son supérieur le prince HESSE-HOMBOURG fut assez explicite :

    " Tout d'abord, je me rendis compte que l'attaque de vive force coûterait une centaine d'hommes et de plus le pont, qui est jusqu'ici l'unique passage pour l'infanterie, la cavalerie et l'artillerie serait perdu"<o:p></o:p>

       Avec un maire comme François Populle, une Loire grosse, et un général ennemi bon comptable de la vie de ses soldats, la ville de Roanne de ce temps eut de la chance…

    <o:p> A noter : c'est grâce à ce fait d'armes que le blason de la ville de Roanne comporte dans ses armoiries la médaille de la Légion d'Honneur.
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