• L'éléphant tueur de St-Martin d'Estréaux


    <o:p>  Illustration : un autre éléphant tueur. </o:p>

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    L’ELEPHANT  TUEUR DE SAINT-MARTIN D’ESTREAUX

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    Nous sommes début 1832. Un éléphant qui ne dépend pas d’un cirque, mais d’un montreur d’animaux, rentre d’une tournée où plutôt d’un périple en Angleterre. Le parcourt d’effectue à pied, presque toujours de nuit, car sinon comment faire payer, les badauds et les curieux qui doivent venir admirer l’animal. Le propriétaire en voiture hippomobile précède le convoi de l’éléphant, de  son cornac, et de quelques employés du spectacle qui lui donnent la main.

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    La destination première au retour de ce voyage Outre-manche est la ville de Paris. Hélas au mois de mars 1832, une épidémie de choléra sévit sur la capitale. Par prudence nos gens se dévient du trajet initial pour atteindre Bordeaux.

    En cette ville déjà un « accident » se produit, notre animal de caractère ombrageux, tue déjà une ou deux personnes. Dans quelles circonstances personne ne le sait très bien.

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    La tournée continue, il est décidé de se rendre à Lyon. Plusieurs jours plus tard nous retrouvons la trace de notre petit groupe à Moulins, puis Lapalisse, Droiturier, Saint-Martin d’Estréaux.

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    L’éléphant stationne au relais poste Au Lion d’or (enseigne très usitée comportant l’astuce : Au lit on dort) à Saint-Martin d’Estréaux, du fait du mauvais temps du 20 au 23 décembre 1832. En effet les bâtiments du relais sont le seul endroit du village où un éléphant puisse rentrer compte tenu de son volume et de sa hauteur.

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    Ensuite de nuit toujours, direction Lyon, via Roanne. Mais à quelques lieues du départ le drame se noue. Pour une raison aujourd’hui impossible à connaître l’éléphant se rue sur son guide et malgré l’intervention des autres personnes, tue son cornac ; un homme d’origine italienne. La déclaration de décès est faite en mairie de Saint-Martin d’Estréaux .

     Finalement après ce fâcheux incident notre convoi repart en sens inverse, la dépouille du cornac sur le dos de son assassin. Ce pauvre homme sera enterré à Lapalisse mais son nom ne figure pas dans le registre de décès du curé de la paroisse. Sans doute à cause de l’étrangeté de sa mort ou simplement parce que à cette époque, exercer l’emploi de saltimbanque était très mal vu par la religion.

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    Finalement notre éléphant est son curieux équipage prennent la direction du grand Est.

     

    Il est vrai que ce fait divers est passé complètement inaperçu dans la presse de la région. Même la mémoire orale de nos anciens ne la pas mentionnée.

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                                                 Alain Bouchery  (Historien du Cirque)

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  • Commentaires

    1
    breure
    Lundi 1er Novembre 2010 à 18:12
    Merci à Mr Bouchery d'avoir fait exhumer cette histoire du pays.
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