• LA POSTE A SAINT-JUST-LA-PENDUE (LOIRE) Seconde et dernière partie

    LA POSTE A SAINT-JUST-LA-PENDUE (LOIRE)

    Seconde et dernière partie

     

    1901, le téléphone arrive :

     

    Depuis que Graham Bell, en 1876, avait entendu avec surprise au bout du fil le bruit de la chute d’un appareil lâché par son assistant, la technique a progressé à pas de géant. Du coup, les Postes et Télégraphes deviennent les P.T.T.

     

    Vers 1905, dix téléphones fonctionnent à Saint-Just, la progression est lente.

    En 1912, le maire Bouvet organise, avec la quinzaine d’abonnés, une permanence pour les dimanches et jours de fête.

    La Receveuse d’alors, Mme Barathon, s’affublait d’un casque à écouteurs, tournait la manivelle d’une dynamo fixée dans un standard à fiches, appelait Neulise…qui appelait Roanne ou Saint-Etienne… qui appelait le numéro demandé.

     

    En 1961, on a enfin l’opératrice de Roanne en direct. Des « téléphones publics » sont installés : en 1947 chez Boutillier à Valentin ; en 1949, au moulin Philippon et chez Jean-Louis André à Pomeys ; en 1961, chez Recorbet à Cuimbre et à la Croix. Celui du Treye (1968), sera transporté à Biesse en 1976.

     

    Tous ces postes seront supprimés en 1981 après l’arrivée de l’automatique.

     

    Revenant au courrier, il est toujours transporté vers le centre de répartition de Neulise. Une tentative infructueuse d’établir dès 1869 un service postal quotidien avec Roanne échoue. La plupart des plis sont taxés à 30 centimes. On tente alors de diminuer les délais en établissant une liaison directe avec Balbigny où passe le chemin de fer. On en propose une autre avec l’Hôpital-sur-Rhins ; peine perdue, ce sera pour plus tard ! En 1892 on se retourne sans résultat vers Amplepuis.

     

    En 1904, les choses se clarifient. J. Marie Muzelle, déjà titulaire du transport assure, avec son cheval, le courrier partant pour Balbigny à 4 h 45 du matin, et vers l’Hôpital à 9 h 30. En 1910, avec sa première automobile, il est capable de transporter les sacs de la Poste et 8 voyageurs contre rétribution annuelle de 2 280 F.

     

    Et les progrès vont s’accélérer. 1911 une ampoule électrique vient remplacer la lampe à pétrole ; de nouvelles boîtes fleurissent sur les maisons du village ; 1953, réinstallation du Bureau dans un local cédé à la commune par le docteur Merlin (receveuse Mme Théveniaux) ; 1960, rattachement de Sainte-Colombe et Fourneaux.

    12 avril 1986, le maire Rondepierre, en présence du sous-préfet, inaugure l’Hôtel des Postes agrandi et complètement réaménagé. Les campagnes desservies en automobile, les télégrammes téléphonés…L’informatique arrive en conquérante.

     

    Téléphone : 15 abonnées en 1903…613 en 1994…et on commence à parler de vidéophone.

     

    Bavardage avec Antoine André qui fut facteur auxiliaire. Après avoir été chercher sa « boîte », il explique ses tournées vers les années 1950. ; le tri matinal, l’enregistrement des mandats, le décompte de l’argent et des timbres et le départ avec la caisse où était classé le courrier à distribuer, et souvent une besace en plus pour les petits colis ; 15 à 20 km à pied…

    « Le plus dur, c’était la neige et les congères dans les chemins non encore déblayés ! »

     

    En ce temps-là, trois facteurs se partageaient le bourg et avait un secteur de campagne : Jules Marcellin, Eugène Mondière et Alexis Philippot. Un 4° facteur venait de Sainte-Colombe : M. Denis (Ils succédaient à MM. Berry, Martinon, Dalbègue, Duperray et Tholonnet).

     

    C’était l’époque de l’uniforme avec la cocarde au milieu du Képi, la veste et le pantalon ourlés d’un filet rouge et boutons dorés frappés du sigle P.T.T. et cette immense boîte avec laquelle les mères faisaient peur aux gamins : « Si t’es pas sage, le facteur t’emmènera dans sa boîte !... »

     

    Chez A. André, nous l’avons admiré à loisir ce trophée de travail avec sa courroie passant derrière le cou, l’un de ses côtés galbé et rembourré reposant au bas de la poitrine, les cases pour mandats et recommandés, la solide poche à rivets pour l’argent, fixée au couvercle arrondi. C’était hier !..

     

    Aujourd’hui (1996), notre courrier et la multitude d’opérations de ce service public fonctionnent grâce au personnel suivant :

     

    ·        Receveur : Daniel Dufour (ses prédécesseurs : Mme Blache, Mme Théveniaux, Mme Dubessay, Mme Maisonnet, M. Rosier.

    ·         Guichetière : Mme Marie-Claire Péronnet

    ·        Responsable AGENCE POSTALE de Sainte-Colombe-sur-Gand : Mme Catherine Bissuel.

     

    Communes desservies : Sainte-Colombe-sur-Gand, Croizet-sur-Gand

    Véhicules de service :3 véhicules légers

     

    Facteurs titulaires : Mme Yvette Delomier, M. François Goutailler, M. Yves Debrosse.

    Auxiliaire : Mme Marie-Françoise Guillot

    Remplaçante : Mme Hélène Raffin

     

    Tiré de l’ouvrage : « Entre Forez et Beaujolais SAINT-JUST-LA-PENDUE 

    Notre Histoire par une équipe locale » 1996


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