• LA POSTE AVANT L'HISTOIRE


     

    Illustration lettre de Tell-el-Amarna



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    LA POSTE AVANT L’HISTOIRE<o:p></o:p>

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    On peut affirmer qu’avant même la naissance de l’écriture, des messagers circulaient. Si la mention de « barques de poste » qui figure dans le livre de Job est discutée par les érudits, beaucoup d’autres témoignages sont incontestables. Ainsi du Livre de Néhémie (II, 7) où il est dit « Puis, je dis au roi : « Si le roi le souhaite, qu’on me donne des lettres pour les gouverneurs qui se tiennent de l’autre côté du fleuve, afin qu’ils me laissent passer et pénétrer en Juda » ; je me rendis auprès de ces gouverneurs qui se tenaient de l’autre côté du fleuve et je leur remis les missives du roi ». Dans le livre d’Esther, même témoignage : « Des lettres furent envoyées par des courriers dans toutes les provinces du roi pour qu’on tue et massacre les Juifs. Les courriers partirent en tout hâte selon l’ordre du roi, tandis que le décret était lu au palais ». Un peu plus loin, le même livre raconte (VIII, 10-14) : « Il écrivit      au nom du roi Assuérus et scella son message avec l’anneau royal. Les lettres furent envoyées par des courriers à cheval, chameau ou dromadaire… Ceux-ci partirent en toute hâte. » Ces courriers très pressés portaient des lettres invitant les autorités locales à la clémence en faveur des Juifs.<o:p></o:p>

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    Les témoignages que nous venons de citer ne sont pas les plus anciens puisque l’existence de lettres missives est attestée par des tablettes d’argile, découvertes à la fin du siècle dernier à Tell el Amarna, en Égypte, et dans la province de Cappadoce, en Asie Mineure, un peu plus tard. Leurs cas méritent qu’on s’y attarde.<o:p></o:p>

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    Entre 3000 et 1500 avant J.C., la Cappadoce (aujourd’hui située en Turquie) fut habitée par des colonies de la dynastie d’Ur. Les Hittites y fondèrent plus tard leur empire. En 1925, le célèbre archéologue tchèque, Bedris Hrorny, découvrit à Kultepé, près de Kaisarie, un important gisement de tablettes. Elles se présentaient sous la forme de plaques carrées ou rectangulaires, en argile, insérées dans des enveloppes de même matière. Ces enveloppes portaient l’intitulé du document qu’elles contenaient s’il s’agissait d’archives, ou l’adresse du destinataire lorsqu’elles renfermaient une lettre missive. Elles étaient, en outre, marquées du sceau de l’expéditeur. On a ainsi mis au jour des échanges de correspondances entre deux provinces éloignées de l’Empire, des lettres royales ou des lettres de particuliers. Les formules de politesse, sous forme de bénédictions, n’y manquent jamais. Écrites en caractères cunéiformes, elles ont fourni la preuve de l’existence de fréquents courriers et d’un étroit contrôle des communications par le Pouvoir, à une époque reculée.<o:p></o:p>

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    De même d’autres tablettes égyptiennes ont révélé une correspondance régulière entre les Pharaons et les princes de Syrie, leurs vassaux, ou entre les souverains d’Assyrie et de Babylone. Ainsi,  le roi de Mitanni (à l’Est de la haute Syrie) envoya un messager à Aménophis IV, pharaon d’         Égypte, pour lui présenter des condoléances à la suite du décès de son père.<o:p></o:p>

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    Les Égyptiens avaient établi un système de courriers fort rapides, appelés symmaci. Ils disposaient de relais, et circulaient sur des canaux de la vallée du Nil, couchés dans une étroite embarcation et ramant avec leurs pieds.<o:p></o:p>

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      Illustration :      En Egypte, la cité de Tell-el-Amarna fut une capitale éphémère sous le pharaon Akhenaton (1350-1334). Ses vestiges ont fait l'objet de fouilles, au cours desquelles on exhuma en 1887 près de quatre cents lettres écrites en caractères cunéiformes. Une partie des archives de la correspondance du roi d'Egypte avec ses vassaux du Proche-Orient est ainsi sortie du sable. Quelques-unes de ces lettres sont écrites depuis Jérusalem, dont le roi se plaint d'une invasion de Canaan par des "Sheshou" venant de Transjordanie. Ces envahisseurs auraient contourné Jérusalem et menaceraient de prendre la ville. L'une des tablettes indique que la ville a finalement été prise, et son roi tué. Le nom de Jérusalem est écrit sous la forme Uru-Salim, ce qui signifie "cité de Salim" en babylonien et qui est l'appellation d'origine de la ville. Son roi porte un nom hittite (Abdi-Khepa), suggérant qu'à cette époque Jérusalem était aux mains des Hittites<o:p></o:p>

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