• LA VIEILLE DAME ET L'EMPEREUR

     

     

     

     

     

     LA VIEILLE DAME ET L’EMPEREUR
     

    Le 10 juillet 1805, venant par Gênes, Turin, Lyon et Tarare l’Empereur revenait d’Italie où il avait été couronné roi. C’est au cours de ce voyage que se place la célèbre anecdote rapportée par le Comte de Las Cases dans : « Le mémorial de Sainte-Hélène. »

    L’Empereur avait pris la fantaisie de monter à pieds la montagne de Tarare. Il « avait défendu que personne ne le suivit » et, se mêlant à la foule, près du sommet sans doute sur la commune de Machézal, il accosta une bonne vieille à qui il demanda ce que cela signifiait. Elle lui répondit que c’était l’Empereur qui allait passer. Sur quoi après quelques paroles de politiques, il lui dit «  Mais là bonne dame autrefois vous aviez le tyran Capet, à présent vous avez le tyran Napoléon, que diable avez-vous gagné à tout cela ? »

    La force de l’argumentation, disait Napoléon, déconcerta la vieille pour un moment. Mais cependant, elle se remit et répondit « Mais pardonnez-moi, monsieur, après tout il y a une grande différence, nous avons choisi celui-ci et nous avions l’autre par hasard, l’un était roi des nobles, l’autre est celui du peuple, c’est le notre. » « Et la bonne vieille avez raison », ajoutait l’Empereur. « Et elle découvrait la plus d’intérêt et de bon sens que bien des gens d’une grande instruction et de beaucoup d’esprit. »

     

                                            Mémorial de Sainte-Hélène (Tome I, chapitre IV)

     


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