• Le village de Neaux et le 1° chemin de fer (1° partie)


     

    LE VILLAGE DE NEAUX ET LE 1° CHEMIN DE FER (1° partie)

    <o:p> </o:p>

    Par monsieur Joseph Vignon (ancien maire de Neaux)<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    De cette construction du premier chemin de fer, les archives de Neaux ne portent donc pas d’autres traces que les effets démographiques : 54 naissances en 1831 ; une nouvelle épidémie d’enfants « illégitimes », alors que les filles de Neaux étaient redevenues exemplaires depuis 1816 ; et  1000 habitants en 1836.

    <o:p> </o:p>

    Sur le travail lui-même, un document des archives de la justice de paix de Saint-Symphorien apporte quelques lumières : il fait état, le 29 mars 1832, de la comparution devant monsieur Jouvencel, juge de paix de Saint-symphorien, du Sieur Ferraris, entrepreneur de travaux du chemin de fer Roanne-Andrézieux, domicilié à Neaux. A 10 h du matin, un éboulement de 200 m/3 a provoqué la mort d’un homme, aux Etivaux : Jean Decloitre, 36 ans domicilié à Neaux, aux Crets… Témoins : Jean Grosset, Victor Arnaud, Claude Damais, Etienne Grosset, François Durantin, domiciliés à Neaux et encore Louis Chaumet, Joseph Grosset, Pierre Gouget, Barthélémi Berchoux et Philibert Garonne ouvriers terrassiers, également domiciliés à Neaux .

    <o:p> </o:p>

    Le document recoupe des anomalies constatées sur le registre des décès : en 1830, une noyade ; en 1831 et 1832 3 décès par éboulement de terre et 2 noyades. Ce travail, gigantesque pour l’époque, dut être  fait dans d’effroyables conditions.

    <o:p> </o:p>

    Sous un autre aspect, encore démographique, on remarque que, parmi les noms de témoins et ouvriers terrassiers cités plus haut, seuls les deux soulignés sont des noms « de chez nous » ; on voit comment une immigration exceptionnelle et provisoire a contribué à cette pointe de la population atteignant 1 000 habitants en 1836, et redescendant aussi vite après.

    <o:p> </o:p>

    Sur la construction du 1° chemin de fer, citons à sa place chronologique le plus ancien des documents : du 30 janvier 1835, une vente faite par Pharabet à la compagnie de chemin de fer, en l’étude de Me Juilleron à Roanne ; cet acte termine un contentieux entre Pharabet et la compagnie de chemin de fer qui avait pris sur le domaine du riverain beaucoup plus de terrain que prévu et fait pas mal de dégâts.

    Voici le règlement intervenu :

    <o:p> </o:p>

    ·        50 ares creusés à une profondeur de 10 m  pour faire un talus………………1 500 F

    ·        privation d’une prise d’eau…………………………………………………….200 F

    ·        50  jeunes arbres détruits………………………………………………………150 F

    ·        privation d’un chemin, coupé par la tranchée Missire…………………………100 F

    ·        Intérêts du 1° janvier 1832 à ce jour……………………………………… ..292,50 F

    <o:p> </o:p>

    En plus la compagnie doit fournir un chemin de remplacement à Pharabet : c’est la un des exemples des tractations et des problèmes que cette construction de la ligne créa par dizaines.

    <o:p> </o:p>

    La seule mention du 1° chemin de fer en activité, dans les archives de la commune de Neaux, est du 3 décembre 1848 : il avait fallu déplacer de 24 mètres le chemin vicinal des Etivaux passant près du pont du chemin de fer, pour faire place au talus et à la voie…

    La crue du Gand en 1846 a « entièrement intercepté » ce chemin vicinal : il a fallu passer sur la voie pour rentrer les récoltes : et voilà la compagnie qui l’interdit sous peine d’amen de. Alors les gens des Etivaux sont « dans une espèce de prison », et tout cela est de la faute de la compagnie : il faut qu’elle refasse un chemin à ses frais.

    <o:p> </o:p>

    On sait que ce chemin de fer s’arrêta vers 1855 et la  nouvelle ligne, actuelle Roanne-Saint-Etienne, sur tracé différant mais plus adapté, le remplaça définitivement en 1857.


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :