• LES BAS A COUTURE

     

    LES BAS A COUTURE

     

    1945 : La deuxième guerre mondiale est finie. Lui succède l’immense  besoin de paix, d’abondance, de fantaisie, de luxe. Privées de leurs bas de rayonne ou de soie, les femmes habillaient leurs jambes de « bas fantômes » en les teignant, les marquant d’un trait de crayon gras, les filant même avec l’ongle avant que la teinture ne fût totalement sèche         .

    Les alliés américains, outre leurs dollars, ont deux autres monnaies : les cigarettes blondes et de vrais bas. Quel bonheur de pouvoir de nouveau glisser son pied, puis sa jambe dans ces délicats, chatoyants, soyeux fourreaux arachnéens qui accrochent si bien le moindre rai de lumière et les regards masculins !

     

    Oui, les femmes d’après guerre sont heureuses de redécouvrir le bas, d’autant que Du Pont de Nemours, en 49, leur propose un nouveau fil à la fois fin et résistant, le nylon, dont il vient de mettre au point le procédé de fabrication.

     

    Dès  lors, les métiers à tisser le bas seront de plus en plus performants, permettant de tisser des bas avec du fil de plus en plus fin aux mailles de plus en plus serrées. Les fabricants, pour retenir l’attention de la gente féminine, inventent des procédés rendant leurs bas inaccrochables bien que très fins, ou encore créent des motifs tissés ou rapportés agrémentant, soulignant soit le bas, soit les renforts, soit sa couture. Les bas sont alors baptisés : « Suivez-moi jeune homme ! ». La production en est si importante et si diversifiée qu’il faut des stands importants pour les offrir à la convoitise de la clientèle des grands magasins (surface équivalente aux rayons actuel de parfumerie).

     

    De maternelle en 50, la femme devient socialement active, car la révolution de l’électroménager, des congés payés, de l’automobile commence. En même temps que ces nouvelles machines et possibilités libèrent la femme, elles obligent le foyer à s’endetter. L’épouse va donc chercher en emploi pour arrondir les fins de mois. Par ailleurs, les femmes des années 60 manquent d’air, de liberté, d’autonomie. En 62, le premier collant est présenté. Bien qu’il ait fallu plus de dix ans pour que celui-ci supplante le bas, le collant arrive quand même quand la femme veut se libérer de ses dessous, il est vrai lourds, compliqués, contraignants. Viennent s’ajouter la mini-jupe, la nouvelle vague, 68, et la « libération sexuelle » de 70 qui condamnent le bas. Pourtant,  celui-ci ne se fait sans couture depuis plus de dix ans, il tient même seule (mais à quel prix). Les premières années 70 consacrent la femme masculine. Est-ce la fin du bas ?

     

    Les collants on déféminisé la femme parce qu’ils ont permis un comportement social, moral et physique quasiment masculin. Mais en même temps ils ont uniformisé les femmes. Et si celle-ci apprécient les uniformes, c’est plus sur que les hommes que sur elles-mêmes. Elles ont besoin de se distinguer. Voici l’un des principaux moteurs du renouveau de la lingerie et par conséquent du bas.

     

    La décennie 80 voit donc la renaissance de la femme. Elle sait maintenant que ce n’est pas en rejetant sa féminité et tous les éléments qui la constituent qu’elle affirmera son intégrité, son autonomie, sa dignité de femme.

     

    Article de Patrick M. Lauret  pour la revue Roannaise « Club des Années 60 » (n°2 de novembre 1985)fondée par M. Jean-François Bernatowicz  

     

     

    Note : la première série de disques que je me suis acheté.

     BOUM BOMOS : il s'agissait d'une série de 45t français des années soixante offert par les bas BOMO, en théorie 18 volumes, en réalité 8 au moins (Bande son pour vos boums).

     Laissons parler : « le vieux thorax » sur un blog en mars 2006. J’approuve entièrement ses choix.
    "Boum Bomo n°5 / Luis Pena & son orchestre. 4 titres : Manchester et Liverpool / I love Kate / Je veux te graver dans ma vie / Little Carolina.


    C'est mon préféré parmi les huit 45-tours de la fameuse série Boum Bomo. Track-listing sans fautes (reprises de A. Popp, Lennon/McCartney...), mais en plus les meilleurs titres ne sont pas les plus connus, le top suprême étant I love Kate, avec sa guitare fuzz, ses cuivres rutilants, ses super breaks de batterie et sa mélodie magnifique! Et ces amours de cœurs féminins derrière. Bravo Luis !

    On recommendera quand même aussi le n° 4, par le même Luis Pena, moins bon mais très bien (Mellow-Yellow / Jerk à Saint-Germain...), et les n° 2 et n° 8, par Les "Pros", excellents (Les Playboys / Patrick-jerk...). "


     


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