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Les guerres de Religion chez nous
1570 et 1590 - LES GUERRES DE RELIGION CHEZ NOUS<o:p></o:p>
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Luther, Calvin le choc avec le catholicisme.
<st1:PersonName productid="La Confession" w:st="on">La Confession</st1:PersonName> et le Traité dAugsbourg 1555.<o:p></o:p>
Le Concile de Trente de 1545 à 1563.<o:p></o:p>
Les guerres commencent
<st1:PersonName productid="La Saint Barthélemy" w:st="on">La Saint Barthélemy</st1:PersonName> 24 août 1572.<o:p></o:p>
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Nos campagnes restées ici en dehors vont subir tour à tour, les invasions, attaques et occupations des 2 camps adverses. Deux périodes vont profondément marquer nos villages. <o:p></o:p>
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1570 Coligny vaincu à Jarnac et Moncontour remonte du midi. Un de ses lieutenants, Briquemaut, et son équipe, Clermont dAmboise, Guytéri, Brosse, Mossonière, Tremblay, assiègent et prennent Thisy.<o:p></o:p>
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Sur les registres paroissiaux de la paroisse, on lit, exactement sur le premier feuillet : « Lan mil cinq cent septente a esté brulée la ville de Thisy par Briquemor et Clermont dAmboize, ennemi de dieu et de ses commandements et de notre mère la saincte esglize, et ce fust le lendemain du jour du Corps de Dieu (la fête-Dieu) 1570. XXVII° jour de may. » .<o:p></o:p>
Signé : GRAVILLON, curé.<o:p></o:p>
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Lay et Saint-Symphorien sont ensuite investies. Une bande de religionnaires sous les ordres de Briquemaut « un des capitaines de Coligny » pilla et saccagea léglise dans laquelle les soldats se logèrent avec leurs chevaux et les filles de mauvaise vie quils traînaient avec eux. Ils commirent les mêmes excès dans les autres chapelles de la paroisse : Saint-Clair de Lay, « léglise de Notre-Dame au faubourg du dit lieu », et la chapelle Sainte-Marthe, au cimetière du dit Saint-Symphorien ».<o:p></o:p>
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Mais laissons ici la parole à des témoins oculaires, et dabord à M. Antoine Rivière, prêtre curé de Fourneaux, qui raconte en ces termes le passage des protestants au château de lAubépin et à Lay.<o:p></o:p>
« Il y a environ deux ans, pendant que lamiral de Coligny conduisait les troupes de huguenots et reîtres qui traversèrent ce pays de Beaujolais et demeurèrent environ dix jour au lieu de Pouilly, près de Feurs, lesdits huguenots ou une grande partie de leur armée vinrent courir jusquà lAubépin et autres châteaux des environs et entrèrent plus de cent audit lieu de lAubépin ; dautres allèrent à Peysselet, lEspinasse emmenèrent le bétail et les vivres quils trouvèrent tant dans lesdits châteaux que dans les villages des environs, mirent le feu à plusieurs églises. Pendant quils pillaient ledit château de lAubépin, ledit déposant était caché dans les bois et garennes dudit lieu, prochain dudit château dun ou deux jets darbalète, et entendit bien rompre quelques portes, coffres et meubles dans ledit château. Il demeura un jour entier dans lesdits bois et garennes, de crainte dêtre su ou découvert, et jusquà la nuit quil sen alla desdits bois à Frontenas et approcha de Lyon pour séloigner desdits huguenots qui faisaient plusieurs maux aux gens déglise quils trouvaient ; il vit emmener par les gens de Briquemord (Briquemaut) deux paysans quils avaient pris auprès des châteaux de lAubépin et de Vareilles, lesquels ils menèrent à Lay, et il entendit dire ensuite quils les avaient tués, ainsi que plusieurs habitants de Lay ».
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A relever encore dans la même enquête les dépositions de deux autres témoins, dont lun déclare « que les huguenots qui avaient occupé Lay et pillé le château de lAubépin étaient au nombre de six vingt chevaux, commandés par Patonville, lun des capitaines de Briquemaut » ; lautre que « saisi au château de lAubépin par lesdits huguenots et conduit par eux à <st1:PersonName productid="la Roche" w:st="on">la Roche</st1:PersonName> il fut gardé 24 heures et pendu par les bras à un travon de ladite maison, jusquà ce quil eût baillé 21 écus pour sa rançon »<o:p></o:p>
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Les registres paroissiaux de St Forgeux nous livrent encore : (A.D.R. E supt. 942 661 f° 89 à 91) : <o:p></o:p>
« Ils brusloient les maisons et là où il y avoit femmes et filles, il les violoient, et là où ils alloient au fourrage et quils trouvoient quelques personnages quils senfuyaient ils les tuoient tellement quils en tuoient 3 ou 4 de notre paroisse de St Forgeulx lesquels se nommaient Louis et Léonard de Lagoute, François Sayollon et Estienne Perrinel De là, Briquemaut, (capitaine des troupes huguenotes) sen vint à St Simphorien et mis le feu à la porte dudit Lay, tua quinze ou seize personnes, prit un nommé Jean Luminier lequel vouloit lui baillier 100 escus pour sa rançon ; mais il ne le voulut pas et celuy-là qui le pris luy boulla un coup de pistolet à la carquelle, puis le massacrèrent et comme cela lemmenèrent pour lespace de 10 ou 12 jours, après avoir receu ledit coup il demeura comme mort et après se vint retirer audict St Forgeux en la maison déhabitation de Barthélemy Cluisel, hoste, où il mourut. ».<o:p></o:p>
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Vingt ans plus tard en 1590, plusieurs nobles de notre région ayant pris partie pour les protestants, dont Zacharie de Rébé seigneur de Thisy, ce sont les catholiques cette fois-ci qui attaquent.<o:p></o:p>
Nouveau siège avec lartillerie installée face au bourg sur les collines de Cocogne.<o:p></o:p>
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Voici des témoignages ; dabord celui de Mulsant :<o:p></o:p>
« Ceux-ci, dit M. Etienne Mulsant, avaient installé leur artillerie sur le camp, à Cocogne. Le jeu de ces canons fut terrible, moins sur le fort même que sur les murs denceinte et sur les Essarts et deux ou trois autres capitaines, ayant chacun le leur, et sept enseignes darquebusiers à cheval, formant un nombre de 1.200 à 1.500 chevaux ; il traversa les montagnes du Morvan, assiégea Thisy et le brûla ».
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et celui du curé de Thisy (registres paroissiaux), sur la même feuille du registre :<o:p></o:p>
« Ce jourdhui XXIIII° jour de juingt 1590 et le jour de Sainct Jean-Baptiste a été assiégé le Châtiaud de Thisi par monsieur de Lapie et Nérestang ( les de Nérestang sont de <st1:PersonName productid="La Bénissons-Dieu" w:st="on">La Bénissons-Dieu</st1:PersonName>) et a été randu sept semaines après et on tiré douze vingt et treize coupt de canon (253 coups). » (J.B. Bérerd, 1590).<o:p></o:p>
Faict par moy : Pierre Gravillon 1590<o:p></o:p>
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« En 1592, une compagnie du marquis de St Fortunat qui tenait pour <st1:PersonName productid="la Ligue" w:st="on">la Ligue</st1:PersonName>, et pour lors estant à St Symphorien, pille un convoi composé de 18 montures chargées de marchandises venant de Lyon et destinées aux marchands de St Just-en-Chevalet. »<o:p></o:p>
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Nos ligueurs catholiques vont sen prendre à tous les villages où le marquis de Rébé et seigneur dAmplepuis et de Thisy possède des biens.<o:p></o:p>
A Amplepuis, les ornements et vases sont déchirés ou abîmés par les soldats dun certain capitaine Bard ; aux Sauvages, ils détruisent une partie de la chapelle ; à Machézal les linges dautel et vêtements de culte sont mis à mal .(constats faits par le délégué de lévêque).<o:p></o:p>
L adjuration de Henri IV en 1593 met fin aux malheurs de nos villages.
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