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Les mines de Charbons
<st1:PersonName productid="LA MINE A" w:st="on">LA MINE A</st1:PersonName> SAINT CLAUDE-HUISSEL
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Illustrations : ancienne photo dune mine de Saint Claude et un chariot utilisé pour le transport du charbon (photo avril 2006)
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Eloigné de quelques kilomètres de <st1:PersonName productid="la RN" w:st="on">la RN</st1:PersonName> 7, en partant de la bourgade de Lay on rejoint facilement par une verte vallée riante le hameau de Saint Claude-Huissel qui dépendant de Amplepuis dans le Rhône.
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Florissante, mais sans avenir, parce que pauvre la mine<o:p> </o:p>
A lépoque où lon parle du manque de ressources énergétiques et où des orientations politiques, quil ne nous appartient pas de développer ou de contredire dans le présent exposé, font fermer des bassins miniers qui ont pourtant une étendue importante, notre région, entre Loire et Saône, lié économiquement au bassin de Roanne, ne peut sinscrire que dans linventaire des ressources du sous-sol de <st1:PersonName productid="la France." w:st="on">la France.</st1:PersonName>
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Malgré leur faible densité, les filons de roches anthraciteuses seront, un jour peu-être, forts utiles pour léconomie nationale ; durant la première guerre mondiale, ils apportèrent un secours certain à la population des régions avoisinantes. Dailleurs lors de la période sombre de 1940/1945, il a même était question de remettre en activité cette mine, le propriétaire, M. Nitard ayant demandé au négociant en bois Jomard dAmplepuis, sil était en mesure de lui fournir des bois, dans le cas de la mise en service des puits.
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Amplepuis sétend aux confins du département du Rhône. Une partie de sa large étendue savance dans le département de <st1:PersonName productid="la Loire" w:st="on">la Loire</st1:PersonName>, près du bourg de Lay, qui était comme Amplepuis, une des « huit bonnes villes » des Sires de Beaujeu. Cette partie correspond à peu près à létendue du hameau de Saint Claude-Huissel, paroisse indépendante qui, jusquen 1965 avait un curé résidant. Limportance de la population aux alentours de 1852 à 1860 fait lobjet de plusieurs demandes dautonomie administrative qui neurent aucun résultat. Seule, la nomination dun adjoint spécial chargé de la section dHuissel, est autorisée. A noter que durant plusieurs décennies il y a deux écoles : une école publique qui fonctionne encore, et une école libre qui est transformée, depuis 1970, en centre aéré pour la région dAmplepuis. Maintenant lieu de villégiatures, Saint Claude-Huissel possède un groupe de jeunes très dynamique qui lanime par des manifestations et, lavant dernier dimanche de juillet, il rassemble un public nombreux friand de ces fêtes au village, dignes des joyeuses distractions du siècle dernier.
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Ce qui nous intéresse dans la présent exposé, cest lactivité qui apportait une mouvance de la population : la mine, les mines devrions nous dire, car plusieurs puits furent en activité sur le secteur de Lay Saint Claude-Huissel. Le Groupe de recherches archéologiques et historiques dAmplepuis, chargé du pré-inventaire des richesses artistiques et historiques de la région, a donc essayé de faire revivre cette activité disparue et de conserver le souvenir de ce petit et ancien bassin minier.
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Pourquoi de lAnthracite ?<o:p></o:p>
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Un peu de géologie, comme le Massif Central, les Monts du Haut-Beaujolais, qui ont donné naissance aux trois vallées de lAzergues, du Reins et de <st1:PersonName productid="la Trambouze" w:st="on">la Trambouze</st1:PersonName>, sont sortis des mers primaires lors qu « grand chambardement » qui se déroula au cour des ères géologiques, il y a des millions dannées Lérosion, grande niveleuse, soit par les eaux de ruissellement, soit par le vent, mais surtout par les glaciers qui en de nombreuses périodes ont recouvert la région, a raboté tous les dépôts sédimentaires primitifs pour ne laisser subsister que les sommets, croupes granitiques très dures. Les nouvelles alluvions ont été entraîné vers les plaines de <st1:PersonName productid="la Loire" w:st="on">la Loire</st1:PersonName> et de <st1:PersonName productid="la Saône. Ce" w:st="on">la Saône. Ce</st1:PersonName> ne sont que des zones de sédiments calcaires primitifs protégés soit par leur profondeur, soit par le relief qui ont pût rester en place et on permis ces rares gisements de pierres à chaux et filons de roches anthraciteuses.
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Dans les environs dAmplepuis et du Haut-Beaujolais il y a donc des veines ou traces danthracite. Certains noms de lieux nous laissent supposer une exploitation ou une ébauche de sondage. Des mines ont été également en activité à Saint Vincent de Reins au lieu des Noirs et au hameau de Goutte Noire (où lon trouvait de la tourbe noire), à Valsonne (filon argentifère), à Combre (petite exploitation danthracite au lieu de Chaland) où existait une Compagnie des Mines de Combre, et à Régny, route de Montagny.
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Deux mines existaient à Saint Claude-Huissel : lieu du Crocomby et lieu des Berches. Ces deux puits étaient à la limite du bassin minier de Saint-Symphorien-de-Lay où, dès 1830, il existait une Compagnie des Mines. Nous avons trouvé deux noms de puits : le puits Saint Charles et le puits Sainte Lucie. Il ne nous a pas été possible de discerner si ces deux noms ont servi à désigner, à diverses époques, un même lieu de puits au lieu des Berches, ou à différencier le puits des Berches davec celui du Crocomby.
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Quand débuta lextraction du charbon à Saint Claude-Huissel ?<o:p></o:p>
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Tout dabord un peu de généralités sur les mines. Une mine de charbon était appelée « perrière ». Dès le XIII° siècle, lextraction du charbon pouvait faire lobjet dune convention juridique. Louverture dune mine devait être soumise à la décision dun arbitre.
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Dans le Forez, le premier acte écrit qui rappelle lextraction du charbon est daté de 1278 : Etienne de Saint Priest, chevalier, vend pour <st1:metricconverter productid="10 livres" w:st="on">10 livres</st1:metricconverter> viennoises à Giraud de Naves de Chazelle, le quart quil possède par indivis « in perreria carboneria » (carrière de charbon) à Saint Genis Terrenoire.
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Plus près de nous, on note quen 1639, Sieur Antoine Chisses, praticien à Saint-Symphorien-de-Lay fait ouvrir une mine ; mais une ordonnance du Lieutenant Général du Beaujolais lui interdit de continuer à extraire du charbon, car « la mine est au Roi » et « doit être exploitée à son profit ».
En 1750, Monsieur Jars de lAcadémie des Sciences obtient lautorisation dexploiter une mine. Il fait creuser un puits à <st1:metricconverter productid="50 mètres" w:st="on">50 mètres</st1:metricconverter> des remparts de Lay ; mais leau noie le puits et tout est abandonné. Dès 1788, une enquête signale que le « marchand de mines », propriétaire du domaine de <st1:PersonName productid="la Forest" w:st="on">la Forest</st1:PersonName>, figure parmi les quatre privilégiés locaux ne payant pas la taille, car il est Conseiller à lElection du Beaujolais dont dépend Lay.
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En 1850, <st1:PersonName productid="la Mine" w:st="on">la Mine</st1:PersonName> est portée comme la plus importante entreprise de la commune de Lay. Elle occupe une cinquantaine de personnes dans ses chantiers dEcoron. On note également quen 1858, à Lay toujours, par 129 voix contre 3 les habitants se prononcent contre lextension des galeries sous le périmètre de la cité.
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A partir de cette date débute lexploitation à Saint Claude-Huissel.
Cest en 1856 que <st1:PersonName productid="la Société" w:st="on">la Société</st1:PersonName> des Houillères de <st1:PersonName productid="la Loire" w:st="on">la Loire</st1:PersonName> obtient la droit dextraire du charbon à Huissel, lieu des Berches.
Une deuxième mine est mise en exploitation au lieu du Crocomby. Sa découverte daterait du 26 janvier 1858. La mairie dAmplepuis reçoit lautorisation dexploitation le 17 avril 1858. Cette mine aurait été découverte par un sieur Chaverondier qui aurait creusé un puits de <st1:metricconverter productid="15 mètres" w:st="on">15 mètres</st1:metricconverter> de profondeur, avec une galerie. Aux archives municipales dAmplepuis nous avons une note officielle signalant que « les ingénieurs des mines reconnaissent que ces travaux méritent dêtre encouragés. Le sieur Chaverondier pourra disposer des ses recherches pendant une année »
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Comment fonctionnait ce bassin minier ?<o:p></o:p>
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Nous pouvons décrire le fonctionnement de ces mines grâce aux recherches de lun des membres du Groupe Archéologique et historique dAmplepuis, monsieur Germain Patay, et à deux anciens mineurs ayant travaillé aux mines de Saint Claude-Huissel que nous avons eu lhonneur de rencontrer : Messieurs Jean-Marie Demollière dAmplepuis et Louis Mazard de Saint-Victor-sur-Rhins.
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Le puits qui se trouvait près de la ferme Fargeot, lieu des Berches, a eu une très grande activité, car le filon était beaucoup plus important quau Crocomby.
Le travail seffectuait par équipe de deux ou trois hommes qui se relayaient jour et nuit, suivant le système des trois-huit (Trois fois huit heures).
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Lieu des Berches, il y a un puits vertical pour le service des déblais et du charbon. Les mineurs rejoignent les galeries par ce même mécanisme (comme la plupart des puits de mines de France). Le treuil est actionné par une machine à vapeur.
Nous avons une idée exacte de linfrastructure des bâtiments par plusieurs cartes postales du début du siècle. Tous les bâtiments sont en planches, dressées à partir du soubassement en mâchefer. Actuellement, nous pouvons encore déceler les soubassements de la cheminée de la machine à vapeur et celui de lancienne base de la tour servant à descendre dans la mine, les galeries sont inondées, dailleurs lors de lexploitation une pompe fonctionnait jour et nuit pour évacuer leau.
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Toujours pour la mine des Berches monsieur Demollière dit quen plus du puits central, il y avait une galerie inclinée dans la prairie en dessous et que de chaque côté étaient aménagés des caniveaux pour lécoulement des eaux.
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Au Crocomby, le propriétaire actuel du terrain, Monsieur Romagny nous a permis de visiter les lieux de travail et on voit encore une tranchée qui donne accès à une entrée éboulée de cette mine, à flan de coteau. Dans cette tranchée passait une voie étroite (<st1:metricconverter productid="62 cm" w:st="on">62 cm</st1:metricconverter>) qui sortait de la galerie et supportait des wagonnets qui drainaient au dehors charbons et déblais extraits. Deux wagonnets sont encore conservés : un est au centre du hameau de Saint Claude-Huissel, et sert actuellement de bac à fleurs, tandis que le deuxième est entreposé près de la chapelle désaffectée de lancien hôpital-hospice dAmplepuis, qui va être le futur local du musée de la machine à coudre. A signaler que ces wagonnets nétaient pas basculants. Un système de treuil en bout de voie permettait le déchargement des déblais et du charbon.
Il semble que le travail à la mine de Crocomby se déroulait par équipe de deux mineurs : un mineur et un manuvre. Le chef porion dirigeait les équipes.
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Au lieu des Berches, les mineurs creusèrent plusieurs galeries qui étaient plus ou moins latérales pour suivre la veine, tandis quau lieu de Crocomby, le filon était parfois très faible et la galerie toute droite.
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Les mineurs séclairaient avec des lampes à acétylène, De grands chapeaux en cuir bouilli et à larges bords les protégeaient des suintements incessants de leau et des chutes de pierres.
On travaillait au pic et on faisait partir la mine pour désagréger la roche. Le mineur bourrait le trou de mine ; après lexplosion, on déblayait et boisait au fur et à mesure de lavancement du forage.
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Plusieurs mineurs venant de la région stéphanoise sétaient installés à Saint Claude-Huissel. On note même un Holweck de Charleroi (Belgique).
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La condition du mineur était très dure, ni retraite, ni assurance.
Lexploitation de ces mines, avec le convoyage du charbon, apportent une très grande animation au hameau. Pour cette petite bourgade on ne compte pas moins de 5 cafés en 1905, plus lépicerie porte pot Thivoyon, dont les propriétaires furent de nombreuses années (de père en fils) adjoint au Maire dAmplepuis, délégué pour la section dHuissel.
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Quels étaient les débouchés pour ce charbon ?<o:p></o:p>
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Tout dabord, en priorité les habitants des agglomérations avoisinantes : Amplepuis, Thisy, Bourg de Thisy, Régny, et même Saint-Symphorien-de-Lay. En effet, en 1905, nous relevons une délibération des surs hospitalières de la commune de Saint-Symphorien-de-Lay qui décident dutiliser lanthracite de St Claude Huissel pour remplacer le coke, dont elles se servaient jusquà cette date.
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Les mines de Saint Claude-Huissel alimentent aussi les fours à chaux de Régny et de Bourg de Thizy. Des voiturages nombreux se font entre Saint Claude-Huissel et Thizy. Nous avons dailleurs noté dans les comptes rendus de délibération du Conseil municipal dAmplepuis, à plusieurs reprises et à diverses époques, des demandes de mises en état de la voie communale très défectueuse desservant Saint Claude-Huissel à Amplepuis. Une participation du propriétaire de la mine était demandée. Une circulaire de <st1:PersonName productid="la Préfecture" w:st="on">la Préfecture</st1:PersonName> du Rhône du 8 septembre 1873, indique que « Mme Bellanger, propriétaire dune mine à Lay, a du payer une subvention industrielle en 1865, pour la dégradation extraordinaire causée aux chemins par les charrois provenant de la mine danthracite et elle devra servir la même subvention en 1873 ».
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De très nombreux charrois passaient à Amplepuis où lon faisait boire les chevaux et certainement les voituriers en profitaient pour calmer leur soif dans lun des nombreux « cafés » de la place de lIndustrie, communément appelée « fond du bourg ». En revenant de Thizy, le transport était rentabilisé en apportant la « chaux » produite par les fours de Bourg de Thizy qui était nécessaire pour les nombreuses constructions dues à l accroissement considérable des populations à la fin du XIX° siècle, dans la région, et à lextension ou la création de grandes surfaces industrielles.
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Par une lettre de labbé Jeune, curé-archiprêtre dAmplepuis, datant du 27 mars 1911, il est demandé une voiture de charbon des mines de Saint Claude-Huissel pour chauffer léglise paroissiale.
Pour les experts en fluctuation monétaires, signalons que le prix du charbon était de <st1:metricconverter productid="1 f" w:st="on">1 f</st1:metricconverter> 25 le quintal en 1847 et de <st1:metricconverter productid="14 f" w:st="on">14 f</st1:metricconverter> en 1909.
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Pourquoi ces mines ont-elles fermé ?<o:p></o:p>
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Tout dabord plus nous approchons de notre ère de grande civilisation industrielle tournée vers production et la rentabilisation, plus leur exploitation était compromise ; dautant plus que les filons, de toute époque, ont été jugés peu rentables car pauvres et peu étendus.
La qualité du charbon était tout de même très inférieure à celle des charbons de la région stéphanoise et des incidents ont perturbé lexploitation.
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En 1902, aux Berches, un éboulement provoqua la mort dun chef porion et du directeur lui-même ; lors de la mise à feu dune mine, une masse deu inonda la mine car la galerie se trouvait sous une importante serve. La voûte de terre entre la réserve deau et la galerie (assez mince) séboula et leau sengouffra dans les galeries.
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En 1908, un incendie du bâtiment de la chaudière du puits des Berches cause larrêt de lexploitation pendant plusieurs semaines. Un autre arrêt dut avoir lieu en 1910, car lexpéditeur dune lettre retrouvée dans des archives familiales est datée de Firminy le 10.12.1910 demande si la mine est toujours fermée et il précise même que le propriétaire M. Nitard, correspond avec un « Monsieur de Firminy pour faire acheter la mine. »
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Nous pouvons dire avec précision que le puits des Berches fonctionna de 1856 à 1922 et que pour celui de Crocomby, dont lexploitation a cessé en 1909, puis a été reprise en 1914, la fermeture définitive eut lieu en 1922, cest donc en 1922 que sest terminé lexploitation du sous-sol de notre région, richesse toute relative, mais qui apporta toutefois une certaine vitalité.
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Signalons que le dernier propriétaire est monsieur Nitard et pour la petite histoire quun sieur Bellanger, Ingénieur des mines de Saint-Symphorien-de-Lay et de Saint Claude-Huissel, grand voyageur fit le tour du monde avant de mourir, paisiblement, maire de la commune de Lay. La rumeur laisse entendre quil avait ramené dun des ses voyages « un remède très efficace contre le paludisme » et que plusieurs personnes venaient prendre des soins près de lui. Malheureusement même à sa mort il ne révéla rien sur son remède et emporta son secret dans sa tombe.
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Nous avons relevé au chapitre faits-divers se rapportant à la vie des mines de Saint Claude-Huissel :
- En 1856, le 20 août jour de <st1:PersonName productid="la St Bernard" w:st="on">la St Bernard</st1:PersonName> : condamnation pour délit sur le chemin de fer de Roanne à Saint-Etienne de Joseph Royer, ouvrier aux mines de charbons de Saint Claude-Huissel.
- Sur un acte du 6 mai 1862, Jean Blette est porté ouvrier mineur dAmplepuis.
- Quelques temps après larrêt des mines, on reparle de la mine du Crocomby. Un propriétaire de terrain avoisinant a du se plaindre dun effondrement dans un pré. Une réponse du 12 juin 1922, nous apprend alors que la mine du Crocomby dépendait de la société des Charbonnages de Combre (Loire) et que ladministration de ces mines était à Grenoble.
On voit donc que toutes les petites exploitations minières de la région furent plus ou moins liées entre elles : Saint-Symphorien-de-Lay et Saint Claude-Huissel et Combre.
Ce petit exposé napporte, hélas, présentement que peu de précisions.
Mais cest pour conserver le souvenir dune partie de la vie laborieuse de nos ancêtres.
Quand on compare linfrastructure qui existait pour les mines du lieu des Berches avec ce qui reste comme vestiges, cest-à-dire presque rien, on ne peut que constater une nouvelle fois que les années provoquent la disparition rapide de certains éléments de notre patrimoine et quil est de notre devoir de contribuer à préserver ce qui nous reste et de conserver par des écrits, photos ou croquis une trace de ce qui fut le cadre de vie de nos anciens.
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Nous vous présentons pour terminer une recette de « grand-mère », celle du « pâté de charbon ». Oh, ne vous régalez pas ; ce nest pas une pâtisserie, mais la manière très économe de récupérer la poussière de charbon et den utiliser les calories dans le « Danton Rogeat » ou autre marque qui était lindispensable outil de la maîtresse de maison depuis des générations et que lévolution de lhabitat e des conditions sociales ont, pour une grande partie de la population, fait complètement disparaître des logements
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Les gens de « chez nous » achetaient de la poussière de charbon pour en garnir les « fourneaux ». Le poële garni, on mouillait la poussière et on faisait dans ce conglomérat un trou (ou cheminée) dans lépaisseur du « pâté ». Une fois quil était enflammé par en dessous, cela consumait longtemps pour finir par chauffer très fort les « rondelles » (couvercles en plusieurs cercles) du poële qui étaient portée au rouge . Cette combustion durait très longtemps doù une très grosse économie dénergie.
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Georges Bourbon (Président du Groupe Archéologique et Historique dAmplepuis)<o:p></o:p>
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(Article tiré de Histoire et archéologie de lIndustrie Roannaise études et documents
tome II) du groupe de Recherches Archéologique et Historique du Roannais Année 1982<o:p></o:p>
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Nota : Georges Bourbon, bien trop tôt disparu est le fondateur du Musée Barthélemy Thimonnier (Créateur de la machine à coudre) à Amplepuis (Rhône).
Ce musée expose aussi de puis quelques années une très belle collection de cycles
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Commentaires
1Michel LANTERIJeudi 20 Octobre 2011 à 16:26Bravo pour cest exposé fort intéressant concernant la mine de Saint claude Huissel. Je suis l'arrière petit fils de Charles NITHARD. Avec mon grand père Henry NITHARD, je passais mes vacances dans la maison qui, à l'époque de la mine servait à héberger le directeur de la mine. C'est la grande maison en face de l'église. On l'a vendue il y a dix ans, et je viens toujours au village plusieurs fois par an. Quand j'etais enfant, mon grand père m'amenait toujours en promenade à proximité de la mine. J'ai si vous le voulez, une photo d'un panneau de signalisation qui était dans la mine. Il représente la codification des signaux oraux pour le fonctionnement du mont charge. Je peux vous envoyer la photo par mail si vous le désirez. Sincères salutations. Michel LANTERIRépondre-
TESTENOIREMardi 25 Octobre 2011 à 09:02Bonjour, je vous remercie de votre message. Bien entendu nous sommes preneurs de la photographie du panneau de signalisation, comme d'une vue de face de la maison. Bien amicalement Bernard
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2TESTENOIRELundi 24 Octobre 2011 à 10:02Bravo pour cest exposé fort intéressant concernant la mine de Saint claude Huissel. Je suis l'arrière petit fils de Charles NITHARD. Avec mon grand père Henry NITHARD, je passais mes vacances dans la maison qui, à l'époque de la mine servait à héberger le directeur de la mine. C'est la grande maison en face de l'église. On l'a vendue il y a dix ans, et je viens toujours au village plusieurs fois par an. Quand j'etais enfant, mon grand père m'amenait toujours en promenade à proximité de la mine. J'ai si vous le voulez, une photo d'un panneau de signalisation qui était dans la mine. Il représente la codification des signaux oraux pour le fonctionnement du mont charge. Je peux vous envoyer la photo par mail si vous le désirez. Sincères salutations.
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