• Les Pénitents Blancs de Neulise



     

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    <st1:PersonName productid="LA PROCESSION DES" w:st="on">LA PROCESSION DES</st1:PersonName> PÉNITENTS BLANCS<o:p></o:p>

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     (D'après un article « <st1:PersonName productid="La France Pittoresque" w:st="on">La France Pittoresque</st1:PersonName> » paru en 1834)<o:p></o:p>

    Au mois de mars 1585, Henri III institua une confrérie dite des pénitents blancs ; le costume de ces pénitents était de blanche toile de Hollande en forme d'aube, leur couvrant la tête et leur voilant entièrement le visage comme un masque ; deux ouvertures étaient pratiquées à l'endroit des yeux. On les appela aussi blancs-battus, parce qu'ils se frappaient par humilité avec des disciplines. Les plus notables personnages du parlement, de la chambre des comptes et de la haute bourgeoisie furent invités à s'enrôler sous cette bannière dont le roi s'était déclaré chef, et dans laquelle il fit entrer le duc de Guise et le duc de Mayenne.<o:p></o:p>

    La confrérie fut mise sous l'invocation de la sainte Vierge, et sa chapelle fut établie dans l'église des Grands-Augustins. La première procession solennelle eut lieu le vendredi 28 mars, jour de l'Annonciation. Au milieu d'une foule immense, accourue pour assister à ce spectacle, on vit tous les confrères sortir dans la rue et défiler lentement deux à deux aux sons d'une musique harmonieuse. Le duc de Mayenne, maître des cérémonies, ouvrait la marche ; puis venait le cardinal de Guise, portant la croix ; après eux, frère Edmond Auger, suivant L'Etoile , « bateleur de son premier métier, dont il avoit encore tous les traits et farces », conduisait le reste du cortège avec un nommé Dupeira, chassé de Lyon, sa ville natal, pour crime atroces , disent les mémoires du temps. <o:p></o:p>

    Le roi marchait avec eux, mêlé dans la foule, sans distinction d'habit ni de rang ; à la suite, des chantres vêtus de semblables habits et séparés en trois compagnies distinctes chantaient les litanies en faux-bourdon. Une pluie abondante tomba toute la journée sans que pour cela la procession fût interrompue ; les confrères continuèrent leur marche, et sur leur passage purent entendre le menu peuple rire et tourner en moquerie leur position fâcheuse. Quelqu'un même improvisa ce quatrain, qui courut aussitôt partout :<o:p></o:p>

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    Après avoir pillé <st1:PersonName productid="la FranceEt" w:st="on">la France
    Et</st1:PersonName> tout son peuple dépouillé,
    N'est-ce pas belle pénitence
    De se couvrir d'un sac mouillé<o:p></o:p>

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    PENITENTS BLANCS A NEULISE (1755)<o:p></o:p>

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    Compagnies affiliées à celle de Roanne et date de leur agrégation.<o:p></o:p>

    ROANNE ………………………………………….1617<o:p></o:p>

    THIERS…………………………………………….1618<o:p></o:p>

    SAINT-GERMAIN-LAVAL………………...1623<o:p></o:p>

    FEURS………………………………………….….1623<o:p></o:p>

    SAINT-JUST-EN-CHEVALET…………...1626<o:p></o:p>

    SAINT-DIDIER-EN-VELAY…………….…1630<o:p></o:p>

    CERVIERES………………………………….….1655<o:p></o:p>

    SAINT-SYMPHORIEN-DE-LAY………..1656<o:p></o:p>

    REGNY…………………………………………….1657<o:p></o:p>

    FIRMINY………………………………………...1663<o:p></o:p>

    PONCINS-EN-BRESSE…………………...1666<o:p></o:p>

    MARBOZ-EN-BUGEY…………………..….1667<o:p></o:p>

    SAINT-ROMAIN-LES-ATHEUX…..…..1672<o:p></o:p>

    NOIRETABLE………………………………....1723<o:p></o:p>

    SAINT-RAMBERT-EN-BUGEY……..….1723<o:p></o:p>

    VILLEBOIS……………………………….…….1723<o:p></o:p>

    SAINT-JULIEN-LA-VESTRE………….…1735<o:p></o:p>

    SAINTE-SIGOLENE…………………….….1744<o:p></o:p>

    NEULISE ………………………………………1755<o:p></o:p>

    FOISSIAT-EN-BRESSE…………………..1785<o:p></o:p>

    NANTUA…………………………………….……1786<o:p></o:p>

    OYONNAX……………………………….………1785<o:p></o:p>

    DUNIERES……………………………………..1788<o:p></o:p>

    MONTEREVEL …………………………….….1788<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Le Règlement :<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    1. On fera la lecture spirituelle jusqu’au commencement de la messe.<o:p></o:p>
    2. L’Hymne dicte, la porte sera fermée et ceux qui ne seront entrés auparavant seront marqués absents.<o:p></o:p>
    3. On payera l’absence la première fois qu’on entrera ; autrement ild demeureront dehors et marqués pour absents.<o:p></o:p>
    4. Un pénitent se tiendra incessamment contre la porte pour fermer et ouvrir en temps et lieu qu’on fera les statuts et règlements de la confrérie de temps en temps.<o:p></o:p>
    5. Ceux qui ne révélerons aucune chose de ce qui est passé ou proposé dans la confrérie sera chassé et son nom rayé du catalogue sans autre délibération.<o:p></o:p>
    6. Les scandaleux et rebelles aux ordres et règlements de la confrérie seront aussi chassés  conformément au règlement.<o:p></o:p>
    7. On donnera l’argent de la première messe et de <st1:PersonName productid="la Lumi│re" w:st="on">la Lumière</st1:PersonName> avant que les 6 mois soient finis, autrement il n’y aura point de messe à la première entrée.<o:p></o:p>
    8. On fera rendre compte de tous les … des absents, de l’argent et de l’emploi qui en aura été fait.<o:p></o:p>
    9. Il sera imposé quelques peines à ceux qui n’assisteront à vêpres, principalement ceux qui demeureront par les rues pendant ledit temps.<o:p></o:p>
    10. On observera le plus fidèlement qu’on pourra les statuts de la confrérie avec amour et humilité pour le plus grand honneur et la gloire de Dieu et le Salut des âmes et à l’avancement de la dite confrérie, amen.<o:p></o:p>
    11. Les livres des pénitents qui mourront demeureront à la confrérie.<o:p></o:p>

    ----------------------------<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Une assemblée du 8 juin 1806 rappelle à tous les pénitents quelques articles du règlement ; entre autre :<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    « Tous ceux qui seront trouvés au cabaret pendant l’Office Divin payerons la prochaine fois qu’ils se présenteront une amende de <o:p></o:p>

    20 sous »<o:p></o:p>

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    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

       On se plait à imaginer la procession de <st1:PersonName productid="la Passion" w:st="on">la Passion</st1:PersonName> que les jeunes du village pourraient « au jour de <st1:PersonName productid="la F↑te" w:st="on">la Fête</st1:PersonName> du Corps du Christ » reconstituer dans les rues du village, une soixantaine de Pénitents vêtus de leurs amples aubes blanches, précédés de bâtonniers aux cannes d’apparat, puis le confrère qui porte la grand croix sur ses épaules, ceux qui tiennent les coussins où ont été posés les instruments de la Passion : le fouet, la couronne d’épines, le marteau, les tenailles, les clous, l’éponge, le voile…<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

                                   Tiré de l’ouvrage « DU COTE DE NEULISE »

                                                                    G. Fouilland – J-D Jeannet  (2007)

                                                                          


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