• MANUFRANCE ROANNE (1° partie)

    MANUFRANCE ROANNE

     

    (Souvenirs d’un ancien, pendant son passage de 1970 à 1973)

     

    1° partie

     

    Le magasin, disons plutôt l’agence de Manufrance se situe au 98 rue Jean Jaurès. Les heures d’ouverture sont de 9 h à 12 h 15 et de 14 h 15 à 19 h, fermeture le dimanche et le lundi, sauf les 4 du mois de décembre où le magasin est ouvert pour les fêtes de fin d’année.

     

    Le responsable du magasin est monsieur Rivory. Le responsable de toutes les agences de France est M. Michel. Pendant les congés le remplaçant du chef d’agence est souvent M. De la Chapelle ; qui plus tard sera nommé à l’ouverture de l’agence de Vichy.

     

    Le dépôt, où les clients viennent récupérer les gros objets commandés, se situe au fond d’une cour ou l’on rentre en franchissant un porche couvert, au 22 place Général Leclerc, carrefour des rues : des Acqueducs, Cadore, Bourgneuf, Noirot et Gambetta. Il s’agrandira pendant cette période  en prenant possession d’un petit atelier de mécanique, dont il faudra changer le plancher imbibé d’huile, qui côtoie l’entrepôt.

     

    Rue Jean-Jaurès en plus du chef d’agence, travaillent mesdames Clairet Fernande, Damais Danielle, Servageant Liliane qui sera bientôt remplacée par madame Larrue, qui à longtemps tenu le Familistère (angle rue de la Barre et rue E. Dolet) en face de l’ancienne Caserne Combe.

     

    La responsable du dépôt qui est ouvert de 10 h à 12 h30 et de 14 h 15 à 18 h 30 est madame Desjours Madeleine.

     

    Le chauffeur-livreur est monsieur Marc Briennon. Il a comme aide M. Verdier.

    Employé comme garçon de magasin, je fais la navette entre le dépôt, la vente au magasin  et les livraisons (pour les objets lourds) et les réparations des machines à coudre.

     

    Manufrance utilise les services de quelques artisans indépendants pour les diverses réparations :

    • M. Palabaud rue des Aqueducs pour la menuiserie et les meubles à consolider. La pose des miroirs sur les portes des armoires de salle de bain est sa spécialité. Il ne faut pas se « rater » car mal positionné du premier coup, il est impossible de recentrer  l’objet. Il faut alors casser le miroir et en mettre un autre.
    • M. Maubert pour l’électricité,  la mise en route et les réparations  de l’électroménager, secondé par son épouse pour sa comptabilité.
    • M. Couty remplace bientôt monsieur Maubert. Il a son atelier à Saint-Alban.
    • Le garage Vignon dans le faubourg Mulsant à l’époque station Vélosolex s’occupe des  réparations de tondeuses à gazon, motoculteurs, tronçonneuse etc.
    • Les réparations d’horlogerie sont exécutées par M. Chapelle son atelier est situé dans une cour de la rue André Delorme entre la rue Jean Jaurès et la rue des Minimes.

     

    Le véhicule de livraison est un « Tub » Citroën, rehaussé et rallongé, il faut prendre large pour tourner dans les petites rues sinon la montée sur le trottoir est inévitable. Le moteur est diesel, 3 vitesses ; au maximum du moteur nos pouvons atteindre la vitesse folle de 80 km heure.

    Les faces latérales de la camionnette sont peintes le fond rouge avec l’inscription MANUFRANCE écrite dessus en grosses lettres blanches. Difficile de passer inaperçu en ville ; mais très pratique pour se faire repérer par les clients disséminés dans les campagnes les plus reculées et je n’exagère pas.

     

    Le meilleur outil de vente de Manufrance, est sans conteste son gros catalogue appelé aussi tarif-album. Il est le répertoire avec les dessins de tous les articles vendus. Il change chaque année avec l’apparition d’objets nouveaux. L’augmentation de son nombre de pages est constante. Au fils du temps il est devenu un véritable « pavé » servant de référence et de comparateur avec des affaires similaires vendues ailleurs.

     

    La revue mensuelle « Le Chasseur Français » est très intéressante avec ses articles nombreux et divers en particulier sur la chasse et la pêche. Ses annonces matrimoniales jugées « très sérieuses » par ceux qui les ont utilisées sont très courues.

    A l’intérieur se trouve un encart broché et une feuille volante, avec l’article du mois (promotion non recensée au catalogue). L ‘usage de la feuille volante est loin d’être innocente : le  principe étant : qu’il est facile de la pliée en quatre, de la mettre dans sa poche et de venir au magasin comparer son illustration avec l’article du mois exposé en vitrine.

    Dans le magasin de la rue Jean-Jaures l’article du mois trône dans une vitrine, il est parfaitement bichonné, avec éclairage, affiches aux couleurs chatoyantes, panneaux et pancartes, plus indicateur de prix, ici on ne cache rien les prix sont écrits en très grosses lettres.

     

    La promotion du mois est évidemment la même pour tous les magasins et agences de France.

     

     Si la personne intéressée après un passage extérieur devant la vitrine et une comparaison avec sa feuille dépliée en main,  rentre dans le magasin, la vente  est facilement assurée et un  nouveau client potentiel  gagné, quand l’acheteur n’estt pas un habitué de la maison..

     

    Manufrance est en avance sur son temps. Chaque mois, environ un millier d’encarts et de feuilles volantes sont distribués dans les boites aux lettres de Roanne par un distributeur indépendant habitant quai Commandant Lherminier.

     

    Le lundi après-midi nous emmenons souvent les grands cartons des emballages, les nôtres mais aussi ceux de nos voisins, au remblai de Roanne derrière la caserne des pompiers.

     

    Le « Tub » Citroën est remplacé après une série de 50 remorquages (à cause du froid) en début d’année 1972 (je crois) par le garage Chapalain rue Bravard dans le faubourg Clermont.

     

    La dépanneuse tire la camionnette dans l’avenue Gambetta,  après plusieurs essais de démarrages, infructueux, accompagnés d’émanations grisâtres et d’une odeur nauséabonde, le diesel se met en route dans un vacarme du moteur, accompagné d’une épaisse fumée noire tenace, mélangée au givre blanc, qui rend le spectacle insolite et amuse les passants, moqueurs envers le chauffeur énervé qui jure à son volant. Ensuite il ne fallait plus « couper » le moteur de toute la journée, de peur de ne plus pouvoir repartir.

     

    Je lui fais faire bientôt son dernier voyage, direction un garage derrière la gare de Perrache à Lyon, prêt de la caserne Desgenettes qui en sont temps accueillie de nombreux futurs militaires y venant faire leur « 3 jours ».

     

    Notre bon vieux véhicule poussif et lent fut remplacé par un fringuant J7 Peugeot ramené directement de chez le fabricant par monsieur Briennon.

     

     

     Souvenirs de Bernard

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :