• NEAUX : Sigynna le Ligure

     

    NEAUX : Sigynna le Ligure

     

    (Bertrand Lacroix)

     

    Pour la Journée du Patrimoine du 19 septembre, Les Chemins du Passé décident de faire revivre quelques heures, à Lay ; 1 personnage important de chacun des 16 villages du canton de Saint-Symphorien-de-Lay. Un membre de l’association déguisé le représente et il est chargé de lire un petit texte sur son état aux visiteurs qui se présentent.

    Quatre groupes sont formés : Ballade postale, ballade préhistorique, Ballade Layoise et ballade au cœur de LACIM.

     

    Groupe 1 : Ballade postale

    SAINT VICTOR SUR RHINS : un prieur

    SAINT CYR DE FAVIERE : un chevaucheur royal

    MACHEZAL : Sophie VIALLIER

    VENDRANGEs : Louis RANVIER  

     

    Groupe 2 : Ballade préhistorique

    NEAUX : un homme préhistorique

    REGNY : Nicolas CONTE

    NEULISE : Bonpart DE LORGUE

    PRADINES : Mme de BAVOZ

     

    Groupe 3 : Ballade layoise

    SAINT PRIEST LA ROCHE : Un Seigneur de la Roche

    SAINT JUST LA PENDUE : Jean DUPUIS

    SAINT SYMPHORIEN DE LAY : Suzanne AUBERT

    LAY : Antoine BARBIER àprésenté par sa fille (Marie Monique Bisson-Barbier)

     

    Groupe 4 : Ballade au cœur de LACIM

    FOURNEAUX : un seigneur de l’Aubépin (époque Henri IV)

    CHIRASSIMONT : Le Géant àprésenté par le père du géant

    CORDELLE : Source Victoire avec l’âne 

    CROIZET SUR GAND : Mme Claude CHARLAT

     

    NEAUX : Sigynna le Ligure

     

        J’ai reçu ce surnom de ma tribu car il veut dire « marchand ». J’aime ce beau pays où je vis avec toute ma famille.

        Aujourd’hui, j’ai laissé ma femme avec les enfants au labeur de la terre. Sans moi, ils devront labourer un morceau de terre que nous avons défriché. Je les laisse seuls car je par en direction du grand fleuve qui coule là où le soleil se couche. Plusieurs fois déjà, j’ai suivi une draille faite par les animaux sauvages dans cette direction où ils ont l’habitude d’aller s’abreuver  et maintenant je me rappelle les endroits dangereux à éviter.

     

         Vous me voyez aujourd’hui avec une barbe épaisse, une chevelure longue et ondoyante et recouvert d’une toison de brebis que j’ai tué quand le soleil réchauffait les dernières plaques de neige. C’est toujours comme cela que je vis car dans cette région pierreuse et stérile, il est difficile de trouver d’autres animaux et surtout de réussir à les capturer pour les débarrasser de leurs peaux pourtant si utiles pour se tenir au chaud.

     

        Si je vais là bas, c’est pour faire du commerce avec une autre tribu comme me l’a demandé le chef du clan car ils nous ont demandé des pointes en silex et des armes en airain. Je ne peux pas tout leur emmener car c’est lourd à porter et je ne veux pas être gêné pour courir si je suis surpris par un animal sauvage ou un de ces hommes qui commencent à envahir notre pays. Il faut que je vous dise en effet que depuis quelques temps, des hordes ennemies viennent nous déranger dans notre vie quotidienne. Notre chef m’a dit qu’ils viendraient de loin et qu’ils porteraient le nom de « Celtes ». Je n’avais jamais entendu ce son auparavant.

     

        Quand nous nous sommes rassemblés dans notre tribu, les anciens ont bien dit qu’ils valaient mieux fuir plutôt que d’affronter un groupe d’hommes. Nous devons être plus difficiles à trouver qu’à vaincre. C’est notre secret de survie dans ce milieu hostile et nous réussissons parfaitement jusqu’à maintenant.

     

        Pour cela, il ne faut pas écouter son corps mais toujours vouloir faire plus, aller plus loin et plus vite, ne jamais se sentir fatigué et agir plutôt par la ruse que par la force. Si les ennemis sont trop nombreux, on ne peut pas gagner contre eux, mais en isoler un par ruse et lui faire un mauvais sort est plus de notre domaine.

     

        Le gibier et la viande de nos animaux domestiques remplacent ce qui manque à nos récoltes parfois maigres et insuffisantes. Nous les entreposons dans des huttes en bois et en pierres sèches, ce qui nous permet d’avoir un peu à manger pendant les périodes difficiles où le sol durcit sous l’action du froid. Nous n’aimons pas ces moments là car la vie est rude.

     

        J’emmène avec moi quelques victuailles dans une outre. Elles me permettront de ne pas avoir à traquer le gibier, ce qui me ferait perdre du temps dans mon voyage. Et bien sûr, j’ai rempli une autre outre avec le liquide que nous tirons de l’orge et que nous préparons suivant les recettes que nos aïeux nous ont laissées. Quand la fatigue se fait sentir, une gorgée de ce précieux liquide permet de reprendre des forces. Je vous laisse pour aller vaquer à mes travaux car la route est encore longue.

     

        Ces éléments sont tirés d’études sur les Ligures, peuplades  qui ont habité la région et laissé des pointes de flèches retrouvées sur le sol de Neaux.

     


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