• NOS AMIS LES OISEAUX

    oiseaux
     

    NOS AMIS LES OISEAUX

     

         Plusieurs d’entre vous, amis lecteur, se sont  pertinemment insurgés contre le sort cruel que des mains stupides font aux petits oiseaux qui peuplent les charmilles, les vergers et les bouquets de chez nous.

     

         On m’a rapporté que dans les ombrages du Lignon aussi bien que dans divers hameaux alentours de Boën, les oiseaux étaient chassés et pourchassés et cela par des gens qui n’ont pas l’excuse des petits enfants ignorants qu’en détruisant un nid, ils vont à l’encontre des plans de la nature.

     

      Ce n’est pas aux cultivateurs de chez nous, à ceux qui chaque année plantent, sèment entretiennent patiemment jardins et vergers que j’apprendrai que, vers chenilles, insectes de toutes sortent causent des ravages grandissant dans nos cultures et nos plantations, ravages que les traitements chimiques fréquents, longs et coûteux ne parviennent pas toujours à palier.

     

         Cette invasion dangereuse de parasites à une origine fort simple : elle provient pour une très large part de la disparition accélérée de toute cette gente ailée qui du temps de notre enfance égayait les frondaisons de Chazieux, de la Garde ou de la Chaux.

     

         Ai-je besoin de vous le rappeler, mes amis, les oiseaux sont de précieux auxiliaires de l’agriculture, qu’il faut les respecter et les faire respecter, qu’il faut les défendre contre la faim et le froid en hiver, et favoriser au printemps leur multiplication autrement qu’en détruisant les nids qu’ils ont ingénieusement et amoureusement établis, autrement qu’en les massacrant sans pitié, ni sans égard pour la mission que la nature leur a confié.

     

         Sait-on, par exemple, que le rouge-gorge consomme dans sa journée quelques 200 vers, que la mésange dans le même temps absorbe 5 000 œufs d’insectes ?

     

         Cher lecteur, je voudrais lancer ici un cri d’alarme ; la destruction des oiseaux, leur tuerie quasi organisée, nous conduit vers l’anéantissement de toute vie végétale.

     

         J’ai confiance, mes amis, que votre vigilance, contribuera au retour sur les clairs rivages de notre Lignon, du gazouillis des oiseaux, nous apportant un peu de paix au cœur et préservant dans nos vergers, vos potagers et vos champs ces fruits de la terre et de vos efforts selon la volonté du Créateur.

     

                                                                                        Dom Sulpice Sauvant (1959)


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :