• Régny


     

                REGNY<o:p></o:p>

               

    Arrondissement de Roanne
    Canton de Saint-Symphorien-de-Lay
    Superficie (ha)……...  1380
    Population (hab.)…...  1805
    Recensement    1999
    Habitants: Les Régnyçois   Surnom : Anes blancs
    Cours d'eau : le Rhins
    Altitude : 325 m
    Code Postal : 42630

    <o:p> </o:p>Origine du nom : le territoire occupé par la ville de Régny a du appartenir à un riche gallo-romain du nom de Rennius puis a évolué en Régniacus puis en Régnacus et enfin en français Régn

    <o:p></o:p><o:p></o:p>Historique : Au XIème siècle le comte Livald  fonda à Régny sous le vocable de Saint-Martin, un prieuré de Bénédictins dépendant des moines de Charlieu .  Grâce à ce prieuré, on retrouve ensuite régulièrement le nom Régny au fil des siècles (879, 946, 990, 1282, 1300 jusqu'à la Révolution) après plusieurs occupations, routiers en 1368, bandes anglo-saxonne en 1377, le village se protègent d'un mur d'enceinte de 600 mètres avec 11 importantes tours de défense et 4 portes (7 tours existent encore dont 2   en très bon état ) la construction  qui dura 5 ans, prend fin au début du règne de Charles VI. De 1751 jusqu'à la fin du XIXème siècle des carrières d'un marbre noir veiné de blanc existées sur la commune et l'on retrouve dans la région beaucoup d'objets fabriqués avec. Aujourd'hui Régny qui déborde de ses murs par une cascade de maisons descendant éparpillées de la colline du Bois Dieu pour s'entasser sur les bords du Rhins, est avant tout une cité ouvrière. Son passé industriel a été marqué par la fabrication du crayon graphite "Conté" et son présent par les tissus éponge "Jalla".

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    Les crayons de Régny<o:p></o:p>

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    Nicolas-Jacques Conté décéda en 1805. Son gendre et associé, Humblot, lui succéda à la tête de la manufacture   de crayons installée à Paris. A la mort d’Humblot, l'entreprise revint à sa petite-fille qui épousa un fils Desvernay. Ce dernier décida de transférer la production de crayons à Régny.

    <o:p> </o:p>Il y possédait un terrain qui pouvait accueillir une usine relativement vaste. Traversé par le Rhins et doté d'une source, il offrait la possibilité de faire tourner une turbine hydraulique. La rivière et la source pouvaient également fournir l'eau nécessaire à une machine à vapeur et à la fabrication des mines. L'usine de Régny ouvrit ses portes en 1856. Elle couvrait deux hectares et demi. Elle prit pour raison sociale le nom de Société Desvernay Cie et petits-fils et successeurs de Conté. L'entreprise resta familiale jusqu'en 1919. Elle devint ensuite une société anonyme par action, les Desvernay gardant la majorité des parts.

    <o:p> </o:p>Dans les années 1910, la société employait 140 personnes, travailleurs à domicile compris. La main-d'œuvre composée à plus de la moitié de femmes, était quasi exclusivement Régnyçoise. La formation sur "le tas" était progressive. L'embauche dépendait de la seule volonté des patrons (se rendre régulièrement à la messe était apprécié), peu de promotion, on restait ouvrier durant la quarantaine d'années que durait sa carrière.

    Les établissements Conté produisaient deux types de crayons. Le premier était le crayon de prix. Fabriqué dans du bois de cèdre importé d'Amérique, il était très résistant et facilement taillable. Le second était le crayon bon marché. Il était en bois du pays, du tilleul en général.

    <o:p> </o:p>L'usine était organisée en plusieurs ateliers. L'atelier de sciage, l'atelier de broyage et de fabrication des mines, occupaient essentiellement des hommes. Le premier réceptionnait des planches de bois amenées par le train. Il les débitait en planchettes rainurées, d'une longueur égale à celle de six ou douze crayons. Le deuxième atelier réduisait le graphite en poudre avant de la mélanger à l'argile de l'eau. La pâte ainsi obtenue prenait la taille de la mine après passage dans une machine appelée filière. Ensuite elle était cuite. Plus la cuisson était longue plus la mine était dure. La mine était enduite de cire afin de la rendre plus résistante. L'atelier suivant était celui de la mise en bois. Il employait surtout des femmes. Elles disposaient chaque mine dans une planchette rainurée. Avec un pinceau, elles enduisaient cette dernière de colle pour y fixer une seconde planchette. L'ensemble était mis sous presse puis poncé avant d'être débité en crayons. Après quoi, le crayon était verni. Le vernissage était également confié à une main d'œuvre féminine. Il était réalisé dans un atelier par des machines ou à la main, à domicile (15 % du personnel travaillait à domicile). La dernière opération était le marquage et l'empaquetage. Il s'effectuait en grosse, c'est à dire par douze douzaines de crayons.

    <o:p> </o:p>L'expédition des crayons aux  acheteurs  se faisait par train. Jusque dans les années 1910, le transport jusqu'à la gare fut assuré par un paysan et sa charrette tirée par des bœufs. Il existait un sixième atelier qui fabriquait des articles métalliques d'écritures, tel que des porte-plume, et des protèges pointes.

    <o:p> </o:p>Dans les années 1950, Conté exportait 85% des crayons français dans trente neuf pays.

    <o:p> </o:p>Nota : l'ancêtre du crayon à papier est apparu au XVIIème siècle. Il portait le nom de mine de plomb par confusion avec la pointe de plomb qu'il remplaça. Il était constitué de plombagine brute découpée en bâton à la scie. La plombagine, aujourd'hui appelée graphite, est une variété de carbone naturel. Elle était importée d'Angleterre. Ce commerce fut compromis lorsque ce pays décida de s'opposer à la Révolution française.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>A l'époque Nicolas-Jacques Conté habitait à Paris. Il était connu pour ses capacités en mécaniques, physique et chimie. En 1793, le gouvernement révolutionnaire lui demanda d'inventer un crayon pouvant se passer du graphite anglais. Après un an de recherche, il présenta un crayon dont la mine était enchâssée dans une baguette cylindrique. La mine était un mélange d'argile et de graphite de Madagascar. Elle était beaucoup moins friable que le graphite pur et donnait un trait plus marqué. Ce crayon fut produit dans la capitale par une manufacture fondée par Conté lui-même. <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>Son crayon fut récompensé à l'exposition des produits de l'industrie française de 1798. Il reçut la médaille d'or  du jury des Arts et Métiers en 1800. Il obtint également une médaille d'or aux expositions internationales de Londres en 1862, de Paris en 1867, d'Altoona aux Etats-Unis, en 1869, et aux expositions universelles de Paris, en 1878, 1889, et 1900.

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    Eglise Saint Julien<o:p></o:p>

    1857 - 1877
    BOSSAN et LEO de Lyon
    pierre rose de Régny, pierre grise de Volvic

    En style néo-bizantin. Les travaux commencent en 1857, une moitié de l'église sera exécutée dans un délai d'un an, avec des mesures pour laisser au culte l'ancienne église. En 1877 l'église est terminée, l'ornementation et la mise en place du mobilier vont être réalisées de 1861 à 1869.

    Place du Prieuré<o:p></o:p>

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    Place Fougerat, place du Château
    Inscrit MH : 29 janvier 1996

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    </o:p>Fondé à la fin du 9ème siècle le prieuré fortifié de Régny dépendait de l'abbaye de Charlieu. Il a été vendu comme bien national à la Révolution. L'église a commencée à être démolie dès la fin du 18ème siècle ; elle a servi de locaux pour l'industrie du tissage  tout au long du 19ème siècle, puis de logements. Un certain nombre de vestiges de l'église romane a été découvert lors de travaux de réhabilitation. Eglise décorée de vestige de peinture du 14ème siècle.

    Tours rondes et vestiges des remparts<o:p></o:p>

    Sept tours sont restantes, la plus connue est dite "tour de la prison"

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    Vieux pont<o:p></o:p>

    Fin 15° siècle
    Pierre et cailloux
    En bas du bourg, face à la rue de la Tour de la prison

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    </o:p>Selon les écrits, il était neuf en 1485. Peut être en a-t-il remplacé un plus ancien encore. Il était le seul passage, avec ses trois arches, deux grandes et deux petites,  pour traverser la rivière de Rhins, sur le Grand chemin allant de Charlieu à Montbrison.

    Un moulin "le moulin des moines" y fonctionnait en 1598, il existait toujours en 1672. Il est alors la propriété de M de Régny.

    Ce solide passage pourtant difficile présentait une sécurité face aux routiers et aux pillards pendant la guerre de 100 ans.

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    Maisons à colombages<o:p></o:p>

    XIV ET XVème siècle
    Pierre et bois

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    Régny possèdent deux belles maisons, avec poutres apparentes et colombages, dont une située à l'angle de la   rue Traversière et de la Grand'rue, qui était  autrefois "Chemin de grande communication" n° 21 entre Neulise et Thizy ». Aujourd'hui rue de la Poste et de Jean Devillaine. A noter que cette maison de deux étages est d'une superficie d'un are, mais ne possèdent que six ouvertures  sans doute pour payer moins d'impôts (On sait qu'il a existé un impôt sur les fenêtres).

    Chapelle de Naconne<o:p></o:p>

    Sur une hauteur à droite sur la route entre Régny et L'Abbaye de Pradines.

    Autrefois Naconne était une paroisse et la chapelle son église. Les limites sont connues grâce à un plan du XVIIIème siècle. Chapelle vicariale et bien que l'on enterre dans le cimetière l'entourant, les sacrements : baptêmes, mariages, décès, sont du ressort de l'église mère de Règny. Ce n'est qu'en 1748 que Naconne posséda ses propres registres paroissiaux.

    Edifice modeste par ses dimensions et son architecture, la nef et le cœur sont séparés par un mur clocher qui s'élève du toit en un campanile harmonieux. Les dernières cloches avaient été mises en place en 1748.

    1979, un spectacle désolant s'offre à Monsieur Etienne Chevillard et un de ses amis du conseil municipal de Régny. Il faut se frayer un passage à travers les buissons et les toiles d'araignées, la toiture est ouverte à deux endroits, les gravats recouvrent tous : les statues, les autels, les retables, les pages du missel sont collées par l'humidité.

    1983, après de nombreux efforts et d'importants travaux de bénévoles regroupés dans l'association "Régny fleuri" La chapelle ouvre ses portes, l'une des clés en impose par ses dimensions médiévales, restaurée et embellie. La ténacité de monsieur Chevillard et de ses amis est venue à bout de l'indifférence et de l'oubli.

    Grande ville détruite ou habitée par les romains, la légende dit que  : "Naconne fut engloutie dans un tremblement de Terre", étymologiquement, Naconne signifie "non connue" ou méconnue"

    An l'intérieur de la chapelle :

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    Tableau de la Conversion de Saint Paul : 17ème - Peinture - Classé MH : 1983/12/29

    <o:p> </o:p>On y voit Saul jeté en bas de son cheval et la jambe en l'air.

    "Je suis Jésus que tu persécutes" déclare l'interlocuteur invisible. Pour l'homme terrassé, la vision est si vive, qu'elle marqua un complet retournement à des dispositions intimes. Il lui faudra quelques jours pour guérir de la cécité causée par l'éclat de l'apparition, pour méditer et entreprendre une nouvelle mission à l'opposé de l'action qu'il avait mené jusqu'alors.

    Désormais Saul deviendra l'apôtre Paul infatigable évangélisateur. Arrêté, il sera décapité à Rome en tant que citoyen Romain et non pas mis en croix comme Pierre et les autres apôtres.

    <o:p> </o:p>Christ suspendu : XVIIème - Bois

    <o:p> </o:p>Statue de Saint Paul : Bois - Classé MH : 1966

    Il tient un livre d'une main, une épée dans l'autre. Cette arme le saint n'en à jamais eu recours. Il est vrai quand même, qu'il a plus ou moins participé à la lapidation de Saint Etienne avant sa conversion sur le chemin de Damas

    <o:p> </o:p>Statue de la Vierge Marie :

    La statue de la Vierge Marie, tout habillée en rouge et or et de son enfant tenant dans sa main gauche un globe terrestre, est absolument identique à une autre située dans la chapelle d'un château situé dans la vallée d'Azergue.

    Le visage serait le portrait vivant de Madame de Maintenon et sur son bras gauche l'enfant serait le portrait du duc de Maine, fils de Madame de Montespan et de Louis XIV, Madame de Maintenon étant devenue en 1669, préceptrice des enfants royaux

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    La Pierre de Naconne<o:p></o:p>

    Pierre à chaux
    Sur la droite de l'entrée de la Chapelle de Naconne

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    </o:p>Autrefois à l'angle de la maison curiale, juste en face de la chapelle, une large pierre, située jadis au pied d'une croix, jouait un rôle magique : les filles qui s'asseyaient dessus,  étaient certaines de se marier rapidement. Le 29 juin, jour de la fête de Saint Pierre et Saint Paul, était  recommandé pour cette pratique.

    Cette pierre à disparu dans la démolition de la maison en 1962, certains mauvais plaisants laissaient croire qu'elle était usée à force de servir.

    Mais une pierre à chaux, trouvée en terre près de l'emplacement de la précédente, est plantée en bordure de la pelouse  et la remplace.

    Les jeunes filles qui souhaitent se marier dans l'année doivent le jour de la Conversion de Saint-Paul, aller s'y asseoir "cul nu" ce qui compte tenu de la température habituelle le jour du 25 janvier, n'est certes pas un exploit sans mérite.

    Tout aussi efficace est le même jour, toujours pour trouver dans l'année l'âme sœur ou un gentil mari, le fait de faire sonner la cloche en accompagnant ce geste d'une petite prière intentionnelle à la Sainte Famille présente en ce lieu privilégié.

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