• REGNY : SOUS L'ANCIEN REGIME

     

    REGNY : SOUS L’ANCIEN REGIME

     

     (PAROISSES DU CANTON DE ST-SYMPHORIEN-DE-LAY)

    5° partie 

     

    Plusieurs historiens affirment qu’au IX° siècle un seigneur, nommé Livald ou Silvald, fonda à Régny un monastère de Bénédictins qui devait avoir cinq moines, non compris le prieur. En tout cas, Louis IV, dit d’Outremer, qui fut roi de France de 936 à 954, signa une charte par laquelle il concédait à Odon, abbé de Cluny, l’abbaye de Charlieu et le petit monastère de Régny.

     

    A l’intérieur de ce monastère et tout autour, on vécut longtemps dans la paix. Mais plus tard, pendant la guerre de Cent ans et les guerres de religion, les moines et leurs voisins eurent beaucoup à souffrir de la part des routiers, qui pillaient où rançonnaient tous ceux qui se trouvaient sur leur passage.

     

    En 1368, un chef de routiers, Germain Pomiers, installé avec ses hommes dans la petite ville de Lay, occupa quelques temps le prieuré de Régny, auquel il imposa de lourdes charges, sans compter les dégâts qu’il y commit.

     

    D’autres occupations et pillages suivirent ; ce qui décida les habitants à construire une enceinte de muraille, où ils seraient à l’abri. Les travaux commencés à la fin du XIV° siècle, ne furent terminés qu’au milieu du XV°, sous le règne de Charles VII ;

     

    Dans le périmètre de son enceinte, Régny possédait deux églises et une chapelle ; l’église du prieuré dédiée à saint Martin ; la chapelle très ancienne de Notre-Dame du Saint-Rosaire ; et l’église paroissiale, sous le vocable de saint Julien.

     

    Il paraît on ne peut plus probable que ce furent les moines qui fondèrent la paroisse, puisque, très longtemps après, lorsqu’ils en étaient plus chargés, le prieur conservait le droit de nomination à la cure.

     

    La déchéance du monastère commença lorsque celui-ci fut mis en « commende », c’est-à-dire donné comme bénéfice à un religieux honoré du titre de prieur sans être tenu à la résidence, parfois même à un simple laïc. Le prieur d’un monastère était un personnage très important, surtout lorsqu’il jouissait de tous les droits seigneuriaux. A la fin de l’ancien régime, le seigneur-prieur était messire Daudé de Monteil, chanoine de la métropole et vicaire général de Besançon.

     

    A signaler pour la vie paroissiale d’autrefois à        Régny, l’activité de la Confrérie du Saint-Sacrement, fondée en 1658.

     

    Parmi les anciens curés, nous relevons le nom de Jean Calendron, qui était précédemment vicaire à Saint-Symphorien-de-Lay et qui fut curé de Régny de 1657 à 1662. Le dernier curé de l’ancien régime, Aimé Depierre exerça son ministère à Régny pendant une quarantaine d’années.

     

    Voici la description sommaire de Régny, que nous trouvons dans l’almanach de 1783 : « Petite ville murée du Lyonnais, dont la justice comprend la paroisse, Naconne son annexe et le « Petit Saint-Symphorien » ; diocèse de Macon, archiprêtré de Beaujeu, élection de Roanne, sénéchaussée de Lyon ».

     

    D’après Auguste Bernard, le chiffre de la population était, en 1789, de 1 150 habitants.


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