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Roanne "PAT" sportif bien connu est assassiné
ROANNE, « PAT », UN SPORTIF BIEN CONNU EST ASSASSINE<o:p></o:p>
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Il y a tout juste 61 ans, le 17 mars 1947, Pat Déchavanne un chiffonnier à la force herculéenne, ancien international de rugby fut saigné comme un goret, semble-t-il par erreur par un « demi-sel » au café « Le Bon Coin », rue Centrale à langle avec la rue de la Berge.
Ce fait divers nous rappelle la complainte de :
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« ceux qui boivent rouge, et qui plantent leur surin, pour une grognasse de bouge, dans ldos dun dleur copain »
car « Soudain Jojo devient pâle,
On entend un grand râle.
Cest Ernest le beau mâle, qui vient de sécrouler.
Son sang coule dans le bouge,
Qui prend une teinte rouge.
Et cest comme ça qules réguliers,
Vident les gonzes qui viennent les emm »
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Les vers de cette java sur un air de musette ne sont-ils pas « sublimes » ? Et ne méritent-ils pas de passer à la postérité ?
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« Pat » était aussi un chevalier du « tabagnon », autrement dit un jouteur aguerri qui en Loire, comme dans le Bassin, à Roanne comme à Saint-Maurice croisait sa lance avec les autres « chevaliers » qui étaient le plus souvent « mouillés » (projetés dans leau) assez facilement par notre grand gaillard.
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Pour le 14 juillet, pour montrer sa force, il faisait foncer son embarcation avec ses rameurs à fond, contre un des piliers du pont du Coteau et réussissait de sa seule force à immobiliser le bateau avec laide de sa lance (quil choisissait solide).
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Cet assassinat tragique amène la Justice à demander une photo de la victime.
Un inspecteur de police prénommé Gaby, « gaffeur » devant lÉternel, fut chargé de cette mission.
Donc ce jour-là comme il lavait fait maintes fois, notre Gaby de la photo sapprêtait à opérer. Le nez sous le voile détoffe de lappareil préhistorique perché sur un trépied, alors quil appuyait sur la poire déclenchant lobturateur, vit au même moment le cadavre basculer.
« M.. » dit Gaby qui naimait pas beaucoup gaspiller le matériel de ladministration et encore moins rater un cliché. Avec laide dun collègue, il releva le mort, limmobilisa à nouveau, retourna à son appareil, recadra et une nouvelle fois, la tête sous le voile, alors quil appuyait sur sa poire, il vit son sujet basculer à nouveau.
Gaby, patient et têtu, renouvela les mêmes opérations, mais on le sentait tendu, voire énervé. Aussi, alors que pour la troisième fois il voulut opérer et saperçut que le cadavre nétait plus dans son champ de vision, hors de lui, il se précipita sur la pauvre victime et, oubliant totalement quil avait à faire à un mort, il le gifla en lui criant : « Cest pas bientôt fini non, de me prendre pour un c »
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Sans commentaire, sinon que linspecteur ne se pardonna jamais sa réaction brutale.
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