• Saint-Symphorien-de-Lay : ECOLE DE CHATAIN 1881- 1968 (seconde partie et fin)

    classe ecole chatain
     

    Saint-Symphorien-de-Lay (Loire)

     

    L’ECOLE DE CHATAIN

    (1881-1968)

    (Seconde  partie et fin)

     

    Une monographie de l’école, moins détaillée, a paru dans le tome III de St-Symphorien de Lay, publié en 2008, aux pages 250, 251, et 252. Quelques éléments supplémentaires ont été découverts depuis cette date là et sont inclus dans ce texte.

     

    A la séance du 30 septembre 1883, M. le Maire expose encore au conseil municipal, toujours relativement à cette école de Châtain, dont il a voté la création dans sa délibération du 14 août 1881, que la nomination en date du 20 courant par M. le Préfet, de l’institutrice de cette école, n’est que provisoire, et qu’il y aurait lieu de régulariser cette situation maintenant que le mobilier scolaire, tout ce qui est nécessaire à l’enseignement et le mobilier de l’institutrice sont ou seront bientôt installés.

    En considération de ces motifs, le conseil municipal prie M. le Ministre de vouloir bien voter définitivement la création d’une école mixte au hameau de Châtain.

    Le 11 novembre 1883, le maire expose que l’école de Châtain est actuellement finie ; le mobilier scolaire est installé et l’instituteur jouit du mobilier scolaire que la commune lui a alloué. Il y a donc lieu d’assurer le tout contre l’incendie.

    Le conseil municipal approuvant cette proposition décide que les bâtiments seront assurés pour 12 000 francs, le mobilier scolaire pour 500 francs et le mobilier de l’instituteur pour 600 francs. Le premier enseignant sera une institutrice.

    Au conseil municipal du 9 janvier 1887, M. le Maire expose qu’actuellement l’école laïque du hameau du Châtain est fréquentée par 70 enfants, ainsi que l’a constaté M. l’inspecteur primaire à la dernière visite qu’il y a faite et que dans ces conditions, il y a urgence de créer un poste d’adjointe.

    Le conseil municipal, considérant qu’il est impossible à une seule institutrice de surveiller, d’instruire sérieusement un aussi grand nombre d’enfants et qu’en déplaçant seulement un galandage, il est facile d’avoir deux classes, vastes aérées et parfaitement éclairées, qu’il existe également 2 chambres à coucher pour 2 institutrices, prie l’Administration de vouloir bien accorder 1 adjointe à la titulaire actuelle qui est très sympathique à la population et de nommer de préférence sa sœur qui possède son brevet et l’aide déjà gratuitement.

    Le 2 févier 1889, M. le maire expose à son conseil que le nombre des enfants qui fréquentent l’école laïque du Châtelain ayant progressé, l’administration y a crée un poste d’adjointe, il y a un an.

    Actuellement les élèves dépassant le nombre de 70, il n’est plus possible, dans l’intérêt d’une bonne instruction de n’avoir qu’une seule classe pour deux institutrices et l’installation d’une deuxième s’impose ; elle sera facile à faire.

    A la suite de la classe actuelle, il existe un vestiaire qui n’est séparé que par un galandage. Les travaux à faire consisteront :

    1° avancer le galandage dans la classe actuelle en la rétrécissant ; la deuxième classe se composera ainsi de la partie diminuée et du vestiaire qui y sera annexé

     

    2° construire une gaine de cheminée pour un calorifère.

     

    3° acquisition d’un calorifère, de quelques tables, d’un tableau noir et réinstallation des porte manteaux du vestiaire.

     

    Suivant le devis dressé par M. Pinay, agent voyer, la dépense s’élèvera à 600 francs. Comme la commune n’a pas de fonds disponibles, le maire sollicite une subvention du département de 450 francs.

    Le conseil vote l’exécution à l’unanimité de ces travaux.

    Le 14 février 1892, M. le Maire rappelle au conseil municipal que dans la séance du mois d’août dernier, il a donné connaissance d’une circulaire de l’administration préfectorale indiquant que les écoles de hameau peuvent être érigées en écoles ordinaires, ce qui, comme conséquence, permet au personnel enseignant de ces écoles de recevoir une indemnité de résidence.

    Ce classement avait été pris en considération mais le vote définitif avait été renvoyé à la session de février ;  il y a donc lieu aujourd’hui de statuer définitivement.

    Le conseil municipal, à l’unanimité demande que l’école du hameau de Châtain soit érigée en école ordinaire.

    En 1906, l’inspecteur d’académie propose la suppression de l’emploi d’adjointe à l’école mixte de Châtain mais le conseil municipal demande son maintien car 50 élèves la fréquentent en hiver et sont éloignés des autres écoles.

    Le 5 mars 1908, une nouvelle demande de l’inspection d’Académie est formulée pour la suppression de l’emploi d’adjointe à Châtain. Le conseil municipal s’en remet aux décisions de M. l’Inspecteur d’Académie tout en formulant le vœu que l’emploi soit maintenu. Le 22 juin 1909, un arrêté tombe du Ministère de l’Instruction Publique qui supprime l’emploi d’adjointe à l’école de Châtain…

    Parmi les enseignants qui se succédèrent, Mme Pharabot exercera à l’école de Châtain pendant 25 ans environ. Elle figure sur le registre tenu dans l’école publique dès 1929 et dut terminer dans les années 1956 puisque la première institutrice qui arrive ensuite et Mademoiselle Lautaud en 1957, suivie de Madame Peyron, née Barthélémy, qui arrivait de Corse et qui épousa un homme de Saint-Symphorien-de-Lay. Restée quelques années, elle fut ensuite remplacée par de jeunes enseignantes, pour  leur premier poste dans l’enseignement, mais compte tenu de l’isolement, elles avaient peur dans ces grands bâtiments situés en bordure de route. De plus, pour les jeunes enseignantes, les conditions de vie, principalement de chauffage étaient rudimentaires.

    La petite école fonctionne jusqu’en juillet 1968, date à laquelle l’Inspection d’Académie confirmera sa fermeture par manque d’effectifs. Elle aura accueilli les familles Berthelier, Giroudon, Lauriac (la carrière Lauriac se situait en face), Perraud et. Les salles d’écoles seront vides au 1° septembre 1968. 85 années se sont passées depuis l’ouverture.

    Sans être affirmatif car les jeunes suppléants qui arrivaient chaque année dépendaient peut-être de l’école de garçons du bourg, l’école fut indépendante jusqu’à sa fermeture.

    A la réunion du conseil municipal du 24 novembre 1971, la vente aux époux Guignard de Caluire, est envisagée pour 75 000 francs. La salle de classe deviendra salle d’exposition pour brocanteur, mais le mobilier exposé était volé.

    De nos jours, l’école est devenue une résidence particulière….

    Bientôt plus rien n’indiquera que ce bâtiment a formé des générations locales au départ de la vie. Il convient de ne pas l’oublier et de le transmettre.

    Extraits tirés de « L’ECOLE DE CHATAIN (1881-1968) sur St-Symphorien-de-Lay (Loire) »

    Auteur Bertrand Lacroix, pour les Chemins du Passé, mai 2009.


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