1726 1730 - Mme BONNARD LES A VUS À ROANNE<o:p></o:p>
Après leur passage à St Symphorien<o:p></o:p>
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Amoureuse du Roannais où elle habitait, elle fut une excellente observatrice de tous les évènements de la vie locale. Elle a entre autres, soigneusement noté les allers et venues des personnages qui empruntant notre route, faisait étape dans la bonne ville.<o:p></o:p>
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« Le 20 juin 1726, jour de la Fête-Dieu, je fus à Roanne avec ma cousine Pochin la cadette pour lui faire voir les cérémonies de la procession. Le régiment Lyonnois étant à Roanne, ils bordèrent les rues depuis la ville jusqu'à la rivière. Les officiers saluèrent avec leur sponton et je vis saluer les drapeaux »<o:p></o:p>
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« Le 26 juin 1726, nous vîmes à Roanne Passer Mgr larchevêque de Lyon appelé de Ville Roy, qui venoit des eaux de Bourbon. Le régiment de Lyonnois appartenant à Mr le duc de Rey son neveu borda les rues tout comme la fête-dieu »<o:p></o:p>
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« Le jeudi 31 mars 1729, je fus à Roanne. Par hasard, je vis le révérend Père Général des Capucins qui arrivoit. Les gardiens des autres couvents étoient venus à 13 ou 14 environ qui le furent attendre deux à deux pour luy aller au-devant, vers la chapelle Ste Roanne. (Chapelle construite à langle de la rue Cuvier et de lavenue de Paris, quant à Sainte Roanne, jeune fille soit disant compagne de Blandine et martyrisée avec elle à Lyon, aucun document sérieux ne peut accréditer cette thèse) Les soldats du régiment de Flalard furent commandés pour se mettre sous les armes, et bordèrent depuis Ste Elisabeth (ancienne rue du Commerce aujourdhui rue Maréchal Foch) jusquau Capucin (bâtiment du couvent aujourdhui disparu qui se dressait sur un monticule à côté de lHôtel de Ville actuel). Lon assurait que cétait un prince. Le Roi de France luy donna le cordon bleu et une petite mule grise que je vis et mille écus. Pour le conduire, une grande multitude de peuple étoit allé vers la chapelle de Ste Roanne pour voir lentresalut des Pères. On ne le reconnut parmi les autres que par son humilité. Il avoit les cheveux blancs, marchoit tête nue, les yeux baissés. A son arrivée aux Capucins, on tira une douzaine de boates de fusées. Tout le monde attendoit des carrosses ou chaises ou une belle suite, mais tout fut humble avec quelques Pères qui laccompagnoient à pied. Comme ce nétoit pas un prince de France, il y avoit un truchement pour luy faire comprendre la langue française. On dit quil étoit dehors de Rome depuis 3 ans, quil avoit commencé la visite de son ordre et quil mettroit peut-être bien encore 3 autres années pour lachever. Il jeuna exactement le carême, faisant collation à cause de sa marche, le matin, et soupant le soir. Il ne resta que 2 ou 3 jours »<o:p></o:p>
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« Le 29 avril 1730, on attendait, sous les armes, Mme la princesse de Conti et son fils âgé de 12 à 15 ans qui alloit prendre possession de la Principauté DOrange. Elle narriva que le lendemain sur les 8 ou 9 heures du matin. Je la vis en fenêtre et je fus voir au Logis du Loup où elle étoit logée avec son équipage »<o:p></o:p>
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Parmi les Logis et Hôtels de Roanne cités dans les documents étudiés, nous avons retenu : lhôtel du Mouton, lÉcu de France, Le Dauphin, le Logis où pend limage de St Nicolas, lhôtel de St Germain, le logis du Loup, lhôtel de Livron, lhôtel de la Poste La tête dOr.<o:p></o:p>