ARRESTATIONS EN 1793 A SAINT-SYMPHORIEN-DE-LAY
Le dimanche sept juillet 1793, l’an 2 de la République, les administrateurs composant le Conseil Général du département de Rhône-et-Loire, en surveillance permanente, réunis en séance publique, où étaient les citoyens Dubost, président, Couturier, Belville, Bonamour, Ferrand, Borde, Santallier, Sauzéas, Delacroix, Richard ainé, administrateurs, Meynis, procureur général Syndic, et Gonon secrétaire général.
Un secrétaire de la Commission Populaire a présenté une invitation du comité et de Salut Public du département de Rhône-et-Loire, ayant reçu une dénonciation formelle et signée contre le citoyen Jamson, maire de St-Simphorien-de-Lay, et les citoyens Ardenne père et fils, dudit lieu, a pensé que lesdits citoyens étaient dans le cas prévu par l’arrêté de la commission, en date du 7 juillet 1793, l’an second de la République Française, et transmis aux administrateurs du département. En conséquence, le comité invite les administrateurs à prendre toutes les mesures nécessaires pour faire mettre à exécution ledit arrêté, à l’égard des trois citoyens ci-dessus dénommés, et d’en rendre compte à la Commission.
« Le sept juillet 1793, l’an 2° de la République Française. Burtin, président, Populle et J. Mestrat »
Le Procureur Général Syndic ouï, le Conseil a arrêté qu’il serait fait sur-le champ une réquisition dans la forme suivante : Les administrateurs du département de Rhône-et-Loire requièrent le commandant de gendarmerie nationale dudit département de donner des ordres aux brigades de ladite gendarmerie pour que le citoyen Jamson, maire de St-Simphorien-de-Lay, et les citoyens Ardenne père et fil, du même lieu, soient mis en état d’arrestation et conduits dans les prisons de Roanne, à Lyon ; requièrent, en outre, de mettre a plus prompte diligence et d’employer toute la force nécessaire pour que l’arrestation des ci-dessus nommés soit faite sous le plus court délai.
Fait à Lyon, etc.
Nota : Il peut y avoir parfois confusion entre la prison de la ville de Roanne et celle de Lyon. Le motif en est assez simple : le tribunal de Lyon, à comme adresse, place de Roanne.
Aujourd’hui l’ancienne place de Roanne a pris le nom de Paul Duquaire, né le 12 février 1859 à Lyon, il y est mort le 14 mars 1932. Il fut conseiller municipal, de Lyon, conseiller général et sénateur de Lyon, avocat et grande figure du catholicisme social.
Il est aussi à remarquer que Saint-Symphorien-de-Lay ne porte pas encore son nom révolutionnaire en effet, c’est le décret du 25 vendémiaire an II (16 octobre 1793) qui le décide. Notre bourgade deviendra alors : Symphorien-de-Lay.