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LA ROUTE AUTREFOIS ENTRE ROANNE (Loire) ET LYON (Rhône)

CHAPELLE DE LA PAROISSE SAINT-ROCH A ROANNE

 

 

 

PAROISSE SAINT-ROCH  A ROANNE

 

Autrefois dans le secteur de France-Rayonne, il existait aucun lieu de culte. Les chrétiens se rendaient à pied à l’Eglise du Sacré-Cœur de l’Arsenal en empruntant le Chemin des Écoliers très désert.

 

Le Père Migeat, curé de l’Arsenal de 1941 à 1950 en se promenant route de Charlieu constatait cette absence de lieu de prières et de rencontres, ce qui l’ennuyait beaucoup.

 

Un jour, l’idée lui vint de construire une petite chapelle, toute en bois. Ce qui se réalisa en janvier 1944, route de Charlieu, derrière la ferme Charret, face à la rue Pressencé environ où se situe actuellement « Grand Frais » (ancien : Espace Fraicheur).

 

Bien des personnes se dévouaient pour rendre cette petite chapelle, toute simple, accueillante, rayonnante et priante : l’abbé Christophe, le Père Pagnon, des Religieuses et aussi des laïcs s’engageaient.

 

Une chorale s’était formée pour animer la Messe du Dimanche.

 

Quelques années plus tard, les enfants étant très nombreux dans ce quartier, un bâtiment fut construit, également en bois, divisé en trois salles pour accueillir les enfants du catéchisme.

 

Les années passaient. Des constructions poussaient comme des champignons dans un quartier occupé jusque-là par des jardins ou des terrains incultes.

 

Beaucoup de maisons individuelles, immeubles collectifs, cités, voyaient le jour rue de Charlieu, rue Albert Thomas, Boulevard Bernard Palissy, rue Etienne Dolet, Boulevard Camille Benoît etc. Une forte poussée démographique était en cours dans ce quartier d’où un pressant besoin de lieux de culte.

 

Une religieuse, Sœur Marie-Paule, tout en exerçant sa profession d’infirmière, prenait le temps d’enseigner le catéchisme aux enfants dans un local situé route de Charlieu à l’angle du Boulevard de la Liberté, aidée dans cette tâche par le Père Clapier, vicaire à la Paroisse Saint-Etienne de Roanne.

 

De plus en plus, la construction d’une chapelle pour le quartier « des Papeteries », c’est ainsi qu’on l’appelait à l’époque, s’imposait.

 

Le Père Duboeuf, curé archiprêtre de Saint-Etienne de Roanne, chargea son vicaire, le Père Clapier de prospecter un terrain disponible et bien placé pour recevoir une construction.

 

Ceci se passait en 1953 et, malgré les années, le Père Clapier s’en souvient très bien et nous raconte les péripéties de l’acquisition de ce terrain.

« Dans une réunion avec quelques messieurs, nous avions constaté qu’un terrain de la rue Branly n’était pas cultivé. Je me suis renseigné ; ce terrain appartenait à une dame, veuve sans enfant, habitant Nice. Son neveu habitait à côté de l’église des Tuileries et le régisseur était situé rue Alsace-Lorraine.

 

Fort de tous ces renseignements, j’entrais en contact avec ces gens et environ un mois après, une bonne nouvelle m’était annoncée : non seulement la propriétaire était vendeuse de ce terrain mais en faisait la donation pour la construction d’une chapelle. L’acte de donation devait être signé le 8 décembre 1953 par le notaire de la place du Palais de Justice, mais celui-ci avait oublié de préparer les documents et l’acte ne fut signé que huit jours plus tard ».

 

Le Père Clapier se rappelle avoir, lors d’une convalescence à Nice, rencontré la généreuse donatrice, en décembre 1953. Il se souvient qu’elle l’a invité à dîner et emmené au théâtre voir une pièce religieuse intitulée « Sur la terre comme au ciel », quelle mémoire !...

 

La construction de la chapelle débuta au printemps 1955. Bien sûr, il fallait beaucoup d’argent pour cette réalisation. Dans le bulletin de Saint-Roch de mars 1955, le Père Doizy, curé de la paroisse, fait le point de la situation : beaucoup de dons, souvent anonymes, sont parvenus. Des quêtes dans les paroisses voisines (Saint-Etienne – Saint-Anne) ont battus des records de générosité. Les gens du quartier Saint-Roch sont sollicités les premiers et répondent favorablement.

L’emprunt Saint-Roch est lancé (Bons de 1 000 francs, remboursables sans intérêt à partir de 1956).

L’organisation de kermesses, fêtes diverses et manifestations apportent des pierres pour la construction de l’édifice.

 

Un petit mot dans la boîte aux lettres de la cure annonce l’arrivée prochaine d’un ostensoir pour la chapelle. Pas de signature du généreux donateur, seulement deux phrases : « Dieu connait mon nom…Priez pour moi… »

Effectivement, quelques jours plus tard, arrive un bel ostensoir tout rayonnant et orné de mille brillants.

 

La parole du Christ nous revient à l’esprit « Que ta main droite ignore ce que donne ta main gauche ».C’est une joie très pure que de donner ainsi pour l’édification d’une Paroisse.

 

Dieu est grand. Finalement, les diverses sources de recettes permirent de terminer la construction de la chapelle et la première messe fut célébrée en octobre 1956 ;

 

Plus tard furent construites les salles de catéchisme, pour recevoir les enfants très nombreux dans ce quartier qui ne cessa de s’agrandir dans les années suivantes. C’est ainsi que l’on vit « pousser » les tours de la place Vivaldi (1) actuelle ainsi que les nombreuses maisons individuelles.

 

Le quartier devenant alors de plus en plus peuplé, le Père Migeat souhaite la construction d’une nouvelle chapelle pour les habitants du « Parc des Sports ». Un nouveau lieu de culte vit alors le jour, rue Alfred de Musset à Roanne, et en 1960 fut consacrée la Chapelle Saint-Antoine.

 

Près de 40 ans se sont écoulés depuis la naissance de la Chapelle Saint-Roch. Beaucoup de choses ont changé dans l’Eglise depuis le Concile. Les changements de mentalité ont entraîné la baisse de la pratique religieuse et la chute de Vocations.

Cette dernière s’est particulièrement ressentie dans notre paroisse Saint-Roch puisque depuis 1987 notre cure n’héberge plus de prêtre. Par ailleurs, la volonté de faire en sorte que les chrétiens se regroupent et se rendent plus solidaires, les paroisses Saint-Roch et Saint-Antoine se sont rassemblées avec le Sacré-Cœur et Mably pour constituer le secteur Roanne-Nord.

 

Paul Dugelay (Mars 1995)

 

(1) La place Vivaldi et les tours n’existent plus aujourd’hui.

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G
Bonjour,<br /> Enfant j'ai vécu aussi quelques années cités Branly dans un bâtiment en retrait (n°48 je crois). Un logement neuf !<br /> Je signale que la chapelle alors récente elle aussi, avait été doté peu de temps après son inauguration d'une cloche installée sur une structure tubulaire externe. La cloche était à commande électrique.depuis la sacristie.<br /> Souvenir, souvenir.<br /> <br /> croquis d'illustration : https://lut.im/RBzZ8eCz/8fYJm9WC (je n'ai pas retrouvé d'image de l'époque)
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C
J'ai bien connue cette CHAPELLE ST ANTOINE car j'ai passée toute mon enfance dans les Cites France Rayonne qui ont été démolies à ce jour mais à quelle date cette chapelle a été démolie ?? <br /> Amicalement CLAUDETTE
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G
étant né et ayant vécu mes premières années cité, branly,au numeros 46, élevé par les pères doisy, pleynet et basset, j'ai toujours été étonné que l'égglise tant attendue rue branly, ne vit jamais le jour !!<br /> poutant le diocèse de lyon est riche !!<br /> bien cordialement emmanuel guillard
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