Par TESTENOIRE
Lettre pour M. Verrière, notaire à Saint-Symphorien Loire
En son absence à M ( ??) Durand ( ??)
Neulise le 27 janvier 1847
Mon cher Verrière
Depuis que je suis ici, je n’ai jamais eu un mois plus orageux que celui de janvier.
Il semblait que tous mes créanciers s’étaient donnés le mot pour me mettre à la torture, par surcroit de malheur jeudi passé on devait venir chez moi acheter un de mes chevaux dont je destinais l’argent pour acquitter mon billet et je l’ai vainement attendu.
Je suis vraiment désolé d’avoir été ainsi trompé, veuilles donc, mon cher ami, accepter encore cet effort de trois cents francs que tu tacheras de vite négocier afin de faire passer de suite l’argent à Lyon et par là tu mériteras tes frais.
Le père Vignand ( ??) de Lanchaise (Lachaise ??) qui me fait vendre mon cheval, vient de me dire que la personne en question n’ait pas venu parce qu’il n’avait pas les fonds disponibles, mais que dès qu’il aurait l’argent il viendrait le chercher
Je suis tellement en colère contre ma clientèle qu’elle se ressentira de ma mauvaise humeur, tous les jours je la somme et elle bouge pas plus que des morts.
Prend patience, dans deux mois mon autre billet aura un meilleur accueil.
Ton dévoué ami
Torlon ( ??)
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