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LA ROUTE AUTREFOIS ENTRE ROANNE (Loire) ET LYON (Rhône)

DEUX BALLONS SPHERIQUES DE LA GUERRE DE 1870

 

DEUX BALLONS SPHERIQUES DE LA GUERRE DE 1870

 

En 1865, un anglais du nom de Sempson eut l’idée qu’on pourrait par le moyen de la photographie, réduire d’encombrantes archives à un très petit volume.

 

L’idée comme il arrive souvent en pareil cas, parut séduisante mais ne fut l’objet d’aucune application pratique.

 

Cependant en 1870, alors que Paris était assiégé par les troupes prussiennes, Baneswill, un chimiste, propose d’utiliser la photographie pour les liaisons qui se faisaient par pigeons voyageurs entre la capitale et la France restée libre.

 

Le procédé couramment employé était de faire copier les dépêches par des « écrivains » spécialistes qui, une loupe à la main traçaient des caractères microscopiques. Il eut été évidemment beaucoup plus rationnel de photographier avec une réduction considérable des documents dont l’écriture serait de dimension normale.

 

Mais la photographie était encore dans l’enfance et peu de techniciens savaient réussir de très petits clichés, le négatif étant toujours une plaque de verre émulsionnée. On fit donc appel à un certain Dagron dont les photographies lilliputienne faisaient courir tout Paris. De nombreuse élégantes pouvaient grâce à lui enchâsser le portrait d’un être cher dans une broche ou le chaton d’une bague.

 

D’enthousiasme, Dagron accepta de mettre son procédé au service de la Défense Nationale. Ce procédé très précis et qui est encore employé dans la photogravure consiste à couler sur une plaque de verre une émulsion sensible mélangée à du collodion. Lorsque cette émulation a été impressionnée, développée, séchée et durcie on peut la détacher de la plaque. Les clichés finalement obtenus sont d’une extrême minceur et d’une extrême légèreté.

 

La décision fut vite prise et bientôt Dagron et quelques aides quittèrent Paris dans deux ballons sphériques, emportant avec eux un matériel assez important.

Les ballons furent baptisés pour l’occasion le « Niepce » et le « Daguerre ».

Seul le « Niepce » parvint à survoler les lignes allemandes et ses occupants (Dagron en faisait partie) purent reprendre terre à Vitry-le-François d’où ils gagnèrent Tours. On se mit au travail et l’Ouest de la France commença à utiliser les pellicules au collodion pour communiquer avec la capitale.

 

Les résultats étaient surprenants : dans 18 pellicules ne pesant ensemble que la moitié d’un gramme on pouvait faire tenir la valeur de 3 000 dépêches.

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