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LA ROUTE AUTREFOIS ENTRE ROANNE (Loire) ET LYON (Rhône)

Galette des Rois

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Elle remonte à l’origine du christianisme. Tout le monde connaît  l’histoire des trois mages qui au dire de la légende, étaient venus de l’Orient pour adorer le Sauveur du monde. L’Eglise en a fait une fête religieuse et les populations ont conservé la tradition. Le 6 janvier est une véritable fête de famille, un prétexte ; pour réunir à la table des grands-parents les enfants et les petits enfants.

Chateaubriand en a parlé dans son Génie du Christianisme : « les cœurs simples, dit-il, ne se rappellent point sans attendrissement ces scènes d’épanchement où les familles se rassemblaient autour des gâteaux qui retraçaient les présents des mages. L’Aïeul ; retiré pendant le reste de l’année au fond de son appartement, reparaissait dans ce jour comme la divinité du foyer paternel ; ses petits-enfants qui depuis longtemps, ne rêvaient que de la fête attendue, entouraient ses genoux et le rajeunissait de leur jeunesse. Les fronts respiraient la gaieté, les cœurs étaient épanouis, la table du festin était merveilleusement décorée et chacun prenait un vêtement nouveau.

 Au choc des verres, aux éclats de la joie, on tirait au sort ces royautés qui ne coûtaient ni soucis ni larmes, on se passait ces sceptres qui ne pèsent point dans les mains de celui qui les portait, souvent une fraude qui redoublait l’allégresse des sujets et n’excitait que les plaintes de la souveraine, faisaient tomber la fortune à la fille du lieu et au fils du voisin. Les jeunes gens rougissaient, embarrassés qu’ils étaient de leur couronne ; les mères souriaient, et l’aïeul vidait sa coupe à la nouvelle reine. »

Quoiqu’en République, nous fêtons toujours les rois, pour suivre la tradition et aussi pour entretenir dans la famille, dans un cercle d’intimes, la cordialité qu’on devrait y trouver toujours. Plus d’une fois, à la suite de cette fête, n’est-il pas vrai, la reine n’a-t-elle pas trouvé son roi ?

Et puis les misères du temps sont assez dures pour que nous nous serrer les coudes. Une fois n’est pas coutume, le 6 janvier, buvons au roi, à la reine !

                                                                                                             GAZETTE DU VILLAGE (1894)

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