GRANDE GUERRE : LE 298 R.I. de ROANNE GAGNE SA LEGION D’HONNEUR
La Légion d’honneur pour le 298° R.I. de Roanne suivie de la croix de guerre une palme une étoile d’argent :
La ferme de Nogeon : une distillerie et râperie, atelier où l’on râpe les betteraves, pour en extraire le jus, étaient, à l’époque, quasiment accolée à la ferme, fut un des principaux centres de combat pendant les journées du 6 au 9 septembre. Prise par les Français après une lutte corps à corps, elle fut l'objet de plusieurs contre-attaques appuyées de violents bombardements qui la détruisirent complètement.
De Nogeon et des tranchées creusées alentour, les troupes du 7e corps gagnèrent Acy et s'efforcèrent d'atteindre Vincy. La progression vers cette dernière position, en terrain complètement découvert et sous une canonnade intense, fut particulièrement difficile. Il y eut de nombreuses actions de nuit.
Le 7 septembre les nôtres attaquent alors vigoureusement à la baïonnette, un corps à corps terrible s’engage. C’est alors que le soldat Guillemard, le sergent Antoine, le caporal Michalet et quelques hommes des 22e et 23e compagnies s’élancent sur un groupe constituant la garde du drapeau
Le soldat Guillemard se précipite sur l’officier Allemand porte-drapeau, le transperce de sa baïonnette et lui arrache le drapeau appartenant au 36e fusilier de Magdebourg décoré de la croix de fer en 1870. La 22e compagnie fait une trentaine de prisonniers,
Guillemard reçut la médaille militaire des mains du général Gallieni. Comme, pendant la cérémonie, le jeune homme tremblait d'émotion, le général lui dit avec bonhomie: "Allons, embrasse-moi et figure-toi que je suis une jolie fille."
Accroché au musée des Invalides parmi les sept premiers drapeaux pris aux allemands en 1914, il y restera jusqu’à la Seconde guerre mondiale, récupéré par les troupes d’occupation. Il ne sera pas retrouvé à la Libération parti sans aucun doute dans les bagages des troupes soviétiques.