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LA ROUTE AUTREFOIS ENTRE ROANNE (Loire) ET LYON (Rhône)

Le couvent de Croizet-sur-Gand


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LE COUVENT DE CROIZET-SUR-GAND

 

Le couvent de Croizet est composé d’une chapelle, d’une bâtisse, d’une cours et d’une croix, le tout ceint d’un mur en pierres.

 

Érigé sur un mamelon au sud-ouest du bourg de Croizet en direction de St-Symphorien-de-Lay, la chapelle du couvent a gardé son appellation d’origine. La 1ère construction de la chapelle daterait de 1405 et ferait partie des derniers couvents qui ont été fondés par les premiers moines venant d’abbayes du Lyonnais ou du Mâconnais entre le 11ème et 13ème siècles. Le prieuré correspondait à la grande bâtisse et la chapelle servait d’église. Il est fort probable que ce fut la première église du village, ces moines dépendaient de l’abbaye bénédictine de Saint-Rigaud dans le Beaujolais.

A ses côtés, à quelques pas de l’entrée de la chapelle, s’élève une croix de fer forgé portant la date de 1526. C’est sans doute la plus ancienne croix de nos collines. Elle fût amputée à la Révolution.

 

Si la construction de la chapelle date probablement de 1405, elle a subit de nombreuses rénovations au cours des siècles. La plus importante commença en 1739. On peut même parler de reconstruction entreprise par Pierre Marie Bouchetal, curé de Croizet, son fondateur, qui financera en grande partie son ornement. Il la placera sous le vocable de Notre Dame de Piété. Ces travaux se termineront en 1740 et le 25 février 1741, il pourra y célébrer son 1er office. Désormais, « le 1er dimanche de novembre après la fête de tous les saints, jour de l’établissement de la confrérie de la Bonne Mort en ladite paroisse », un office aura lieu. Il sera enterré dans la chapelle le 13 juin 1764.

 

Après la révolution française, la chapelle a de nouveau besoin de réparations. Ainsi, le 29 Juillet 1807, le curé Giroudon de Croizet demande à l’archevêché de Lyon « la permission de réparer la chapelle rurale ». Permission qu’il obtint.

 

En 1918, la commune vend le couvent aux enchères et c’est Claude Michel Galichet, un habitant de Croizet, qui s’en trouve l’acquéreur. Il hérite d’une chapelle en ruine ainsi que d’une bâtisse insalubre en très mauvais état. Par la suite, la bâtisse sera revendue plusieurs fois mais la chapelle restera dans la famille Galichet, qui la remettra en état. Dès lors, chaque année, une messe est célébrée le 15 août.

 

Cette chapelle est surmontée d’un campanile contenant une cloche. Ses murs sont très épais et les portes sont basses et voûtées. Une longue nef conduit au chœur. Son plafond est bas et en bois. Au milieu du chœur trône un autel composé de 4 variétés de marbres italiens. Au-dessus de celui-ci, il y avait une magnifique Piéta en Bois du 18ème siècle qui a été volé il y a une dizaine d’année avec d’autres statues polychromées et en bois dorés. Cet autel vient de l’ancienne église de Croizet. Il a été transféré en 1856 lors de la démolition de celle-ci.

 

Concernant la bâtisse du prieuré, son histoire et sa construction se mélangent à celle de la chapelle.Il faut attendre le 19ème siècle pour que leur histoire se différencie.

Tout d’abord, en 1803, se sont les sœurs des écoles chrétiennes qui s’y installent et enseignent aux garçons de la commune : l’ancien prieuré devient une école. Le bâtiment est alors en très mauvais état. Ensuite, en 1856, Hélène André supérieure des sœurs de Croizet, en fait don à la congrégation des sœurs de St Jean, qui viennent s’y établir et donnent à leur tour cet établissement à la commune en 1857. Les sœurs enseigneront aux filles de Croizet jusqu’en 1892, date à laquelle la dernière religieuse, Marie Rose Gery, se retire pour raison de santé. L’école est alors laïcisée. Mais le bâtiment se dégrade, à un tel point qu’en 1903, l’institutrice demande de loger au bourg. En effet, le bâtiment « menace ruine et est d’un danger perpétuel pour la maîtresse et les élève ». Les réparations sont considérables si bien que l’administration demande à la commune de le vendre et d’utiliser cet argent à la construction d’une nouvelle école de filles.

 

Ainsi, en 1918, ne pouvant faire face aux travaux trop importants de rénovation, la commune vend la bâtisse. Elle est alors dans un état complet de délabrement et inhabitable.

A partir de 1950, date à laquelle la famille Galichet se séparera de cet ancien prieuré en ruine, sa bâtisse fut vendue plusieurs fois et servira tour à tour d’auberge et de maison d’habitation.

 

A l’origine, elle était composée de 10 pièces, dont certaines ont gardé aujourd’hui encore les traces de ce qui a du servir de cellules aux anciens moines qui l’ont habité.

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