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Illustration : « Voyageurs surpris par lorage »<o:p></o:p>
Peinture de Loutherbourg<o:p></o:p>
Musée de Rennes<o:p></o:p><o:p>
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LE CYCLONE DU 20 JUIN 1765<o:p></o:p>
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Notre curé François Duclaux-Fessac note laconiquement : « Ce 20ième jour du moys de juin, en milieu de nuit, une tornade accompagnée de pluies torrentielles a dévasté nos collines. Le Gand et lEscoron ont débordé, emportant toutes les planches et inondant le mas de Gand et le fond de nos deux vallées »
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On a une idée encore plus précise de ce cataclysme local par les descriptions quen ont fait plusieurs autres de ses confrères voisins.
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Le curé Machon de Ste Colombe décrit ce qui sest passé chez lui :
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« Nous avons essuyé cette année 1765 le temps le plus fâcheux et le plus contraire à la récolte. Le printemps a été presque entièrement dérangé par des bisses et des pluyes froides qui ont fort endommagé les bleds ; aussi la récolte a-t-elle été au-dessous de la semence. La veille de la Fête-Dieu, la grêle nous a emporté toute le menue récolte, les chanvres surtout qui ne faisoient que sortir de terre ont été entièrement hachés en sorte quil ne sen est point recueilli ; mais tous ces malheurs ne sont points comparables à ceux qui ont été causés par linondation arrivée la nuit du 20 au 21 juin ; il tomba une si prodigieuses quantité de pluye que les 2 rivières se débordèrent dans les prairies quelles arrosent et montèrent à une hauteur où on ne les a jamais vues. Le foin prêt à couper a été couché et couvert dun limon si épais quil na pas été possible de sen servir ce qui a causé une grande perte. Les tournées des 6 moulins qui sont dans cette paroisse furent renversées, la plupart des chemins détruits par des ravins et quelques près ainsi que quelques terres les plus exposées aux chutes deau également endommagés par des ravins qui avaient en certains endroits jusquà <st1:metricconverter productid="10 pieds" w:st="on">10 pieds</st1:metricconverter> (<st1:metricconverter productid="3 m" w:st="on">3 m</st1:metricconverter> 30) de large sur 15 (<st1:metricconverter productid="4 m" w:st="on">4 m</st1:metricconverter> 50) de profondeur. Cette inondation a causé encore plus de dommages à Tarare Les villages de St Clément, des Sauvages, de Joux et de Pontcharra ont été après Tarare ceux qui ont le plus excité la compassion et la charité de plusieurs personnes de considération qui se sont fait un devoir de soulager les affligés »
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A Valsonne, 80 maison se sont écroulées sous lassaut infernal : on en retire 13 cadavres dont 3 bébés.
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A St Clément, 22 maisons ont été entraînées ensevelissant 5 adultes.
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A Tarare, le curé Mignery écrit :
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« La nuit du vingtième juin en peu de temps, les deux rivières de Tarare quittèrent leur lit inondèrent toute la ville à la hauteur du premier étage. Près de quatre-vingt maisons furent renversées, au moins en partie 13 personnes furent noyées une charrette chargée dune lourde ancre de mer qui était dans la Grande-Rue fut renversée, le pont de la montagne fut emporté les toiles de deux blanchisseries furent entraînées tous les habitants de la ville se trouvèrent sans meuble et sans pain excepté ceux du Château, de la montée des Capucins et de la Haute-Burie Les capucins cherchaient à arracher de la mort de malheureux inondés Accourus sur les bord de ces eaux en fureur, ils donnaient une dernière absolution à ceux quil ne pouvaient sauver » (Registres paroissiaux de Tarare)
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A Amplepuis, le spectacle nest pas moins hallucinant, encore que les habitations bâties à flanc de colline ont pu résister, mais bon nombre de toitures ont été soufflées comme fétus de paille.