Saint-Symphorien-de-Lay possède
un des plus anciens relais postaux de France :<o:p></o:p>
<o:p></o:p>Cest celui de <st1:PersonName productid="la Tête Noire" w:st="on">la Tête Noire</st1:PersonName><o:p></o:p>
<o:p>
</o:p>
En effet cest
François I° qui donne une lettre de
naturalité, le 1° juillet 1525 à Jacques AIGNELET chevaucheur ordinaire de
lEcurie du ROI, Maître de Poste de Saint-Symphorien-de-Lay, natif de
Savoie.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Un des écussons qui orne le mur de la façade
est « mi-partie aux armes de France avec des fleurs de lys et lautre
partie de Bretagne avec des
hermines. » Lexplication de cet
écusson à deux versions : <o:p>
</o:p> 1°) Il ne peut avoir été sculpté quaprès le
mariage du roi CHARLES VIII avec <st1:PersonName productid="la DUCHESSE ANNE" w:st="on">la DUCHESSE ANNE</st1:PersonName> ( le 6 décembre 1491) Sans doute
même après mars 1497, où partant conquérir le royaume de Naples, on
note le passage du roi Charles VIII, dAnne de Bretagne, de Louis dOrléans et
du Maréchal de Crévecoeur, qui malade, décédera quelques jours plus tard à
lArbresle alors quil sen retourne en Picardie. <o:p></o:p>
<o:p> </o:p>2°) Louis XII après la facile conquête de Gênes et la désastreuse campagne qui suit, revient à Lyon : <o:p></o:p>
« Là, miné par deffroyables hémorragies internes, il semble au bord de la tombe et veux mourir à Blois. On le transporte en litière jusquà Roanne, afin déviter les heurts de la route, on met son lit sur une barque et Louis XII descend ainsi le cour de <st1:PersonName productid="la Loire" w:st="on">la Loire</st1:PersonName> » (Alain Decaux)<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>Lors de ce périlleux retour, Anne de Bretagne (épousée en 1499) laccompagne. Un arrêt à lieu à la « Tête Noire. » <o:p></o:p>
Cest sans doute en souvenir de cette halte que fut sculpté le blason serti sur la façade de lauberge.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>Pendant de la rénovation des bâtiments (1994-1995) divers prélèvements examinés au Carbonne 14 permettent de penser que la façade est la partie la plus récente de cette construction plusieurs fois remaniée. On trouve dans les pierres qui la compose diverses époques : gothique flamboyant, colonnes botticulaires, cannelures, un mélange du Moyen-Age finissant et du début de <st1:PersonName productid="la Renaissance." w:st="on">la Renaissance.</st1:PersonName><o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
RABELAIS ET GUILLAUME DU BELLAY<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Par contre une chose est sur Rabelais est passé plusieurs fois par ici.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>Parti comme médecin auprès du Gouverneur du Piémont : Guillaume du Bellay, seigneur de Langey, on le retrouve fin 1542 avec son maître malade qui rentre de Turin.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>On
est le 8 janvier, le temps est épouvantable, la douleur du malade est
insupportable, il est perclus de goutte. On arrête le convoi à lAuberge de <st1:PersonName productid="la Tête Noire." w:st="on">la Tête Noire.</st1:PersonName><o:p></o:p>
Guillaume rend le dernier souffle au petit matin, Rabelais lindique dans son ouvrage PANTAGRUEL livre III chapitre 21.<o:p></o:p>
Quelques années plus tard le cousin de Guillaume : JOACHIM DU BELLAY sarrête aussi à Saint-Symphorien, il y prend la « couchée » et y compose un sonnet sur la mort du grand LANGEY : titre « Dun songe quil feit en passant à St-Saphorin » (les Oeuvres françaises de Joachim du Bellay par Frédéric MOREL tome 1 feuillet 206 et 207).<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><st1:PersonName productid="LA TETE NOIRE" w:st="on">LA TETE NOIRE</st1:PersonName> drôle de nom pour une auberge ? <o:p></o:p>
<o:p> </o:p>Le nom de Teste Noire ramène le souvenir de Geoffroy Teste Noire capitaine brigand dun groupe de routiers au moment de <st1:PersonName productid="la Guerre" w:st="on">la Guerre</st1:PersonName> de 100 ans (vers la fin du XIV° siècle à Ventatour près de EGLETON en Corrèze) mais sans doute nest-ce quune légende romanesque (car une tête de maure est sculptée sur une des cheminées de lauberge et elle rappelle curieusement le blason de <st1:PersonName productid="la Corse" w:st="on">la Corse</st1:PersonName>)<o:p></o:p>
MAIS POURQUOI DES MURS PEINTS DANS LES CHAMBRES DE LAUBERGE ?<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>· La mort rode souvent dans les auberges ( Souvenons-nous du film lAuberge Rouge, film avec Fernandel). On y décède où disparaît très facilement.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
·
La police
toujours curieuse de savoir quelles sont les personnes qui y entrent et nen
sortent pas institue à partir de 1407 lobligation de tenir un registre des
clients, cest lancêtre de la fiche dhôtel abandonnée par la suite.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>· Les aubergistes passent pour être du dernier bien avec le diable. Cest dans les auberges que les esprits reviennent la nuit ! Car « les âmes reviennent de préférences aux lieux où les corps ont été frappés » .<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>· Les hôteliers sefforcent de ramener chez eux, les voyageurs en calmant leurs alarmes et en multipliant sur les murs de leurs demeures des figures pieuses et des images saintes<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>Au XV° : on trouve des crucifiements, des images de la passion, des têtes de martyres.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>Au XVI° : la mode est aux figures de femmes.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>Au XVII° : les pièces sont ornées de tableaux représentant les quatre saisons.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>
Nous pouvons donc objectivement penser que la
présence dune « nativité » et
de « personnes au bain » ( Découverts en 1994-1995) sur les murs de
chambres de <st1:PersonName productid="la Tête Noire" w:st="on">la Tête Noire</st1:PersonName>
na rien dincongrue. Il ne faut pas oublier aussi certaines poutres de plafond
décorées de dessins Renaissance, dans une des pièces du 1° étage..<o:p></o:p>
La dernière propriétaire des lieux déclarait aussi après la dernière guerre que toute une pièce était couverte de peinture, celle-ci furent recouvertes de papier peint que lon a arraché faisant ainsi disparaître les peintures.