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LA ROUTE AUTREFOIS ENTRE ROANNE (Loire) ET LYON (Rhône)

Les ORDRES MILITAIRES

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       LES ORDRES MILITAIRES DES LIEUX SAINTS<o:p></o:p>

L’origine des ordres religieux militaires remonte dès les premières croisades. Militaires uniquement dans un premier temps, ils avaient pour mission la défense, sous le signe de la croix de la chrétienté dans les domaines spirituel et temporel contre l’hégémonie des peuples arabo-musulmans. Par la suite, ces milices, levées pour combattre les Maures obtirent approbations, bénédictions et règles de l’église. Les donations du Pape aux différents souverains, permirent d’ériger des établissements religieux destinés à rendre grâce à Dieu, à la vierge et aux Saints ayant permis les victoires. Ainsi certains de ces ordres devirent de véritables communautés religieuses ou hospitalières disposant d’une mixité comprenant d’une part les religieux voués aux taches hospitalières et d’autre part des chevaliers avec leurs servants d’armes destinés à affronter et protéger ces communautés. Ces frères militaires, homme d’armes, afin de se reconnaître lors des combats et mêlées, revêtaient sur leurs hauberts de mailles un survêtement de tissu ou surcot distinctif. Les chevaliers templiers arboraient une cotte d’armes blanche frappée d’une croix rouge (croix rouge pattée que le pape Eugène II octroya à l’ordre en 1147) alors que les chevaliers hospitaliers portaient une soubreveste rouge à croix blanche.<o:p></o:p>

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Ordre souverain de Malte : Ordre souverain militaire et hospitalier de Saint Jean de Jérusalem, de Rhodes et de Malte, ou ordre Souverain de Malte.<o:p></o:p>

L’origine de l’ordre de Malte remonte à la création en 1099 et 1113, d’un ordre militaire et religieux pour la défense des pèlerins de Terre Sainte, et appelé alors hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem. Mais dès la fin du IX° siècle existaient déjà à Jérusalem une église et un couvent placés sous le patronage de Saint Jean, ou des moines d’origine italienne donnaient des soins aux pèlerins Chrétiens mais aussi aux malades de toutes confessions. Ainsi quand Godefroy de Bouillon (1° croisade) entre à Jérusalem en 1099, l’hôpital existe déjà sous l’autorité de frère Gérard né à Martigues en Provence, béatifié par la suite. L’ordre fut approuvé par le pape Pascal II le 13 février 1113. L’institution devint également militaire avec une milice privée. L’Ordre était divisé en régions, dites langues : Provence, Auvergne, France, Italie, Aragon-Navarre, Castille Léon Portugal, Angleterre et Allemagne. Le chef de chacune de ces régions portait le titre de pilier. Les hospitaliers (1)<o:p></o:p>

 chassés par les Ottomans en même temps que les croisés, s’établirent à Chypre en 1291, puis à Rhodes en 1309 et à Malte en 1530 que Charles Quint leur avait donnée en fief de son royaume des Deux-Siciles. L’Ordre  restera maître de l’île jusqu’à sa capitulation en 798 devant les troupes de Bonaparte.<o:p></o:p>

L’emblème de l’ordre Souverain de Malte est le plus ancien du monde «  de gueules à la croix d’argent » (rouge à la croix blanche) approuvé par le pape Innocent II en 1130.<o:p></o:p>

 (1) Donc Nicolas de Lorgue, issu d’une famille célèbre de Neulise parti en Égypte avec Saint Louis, pour la 8ème croisade, entra dans l'Ordre des Hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem. Il fut d'abord nommé maréchal de l'Ordre, commandeur de Tripoli, et accéda à la dignité de Grand Maître. On connaît les correspondances qu'il a échangées avec Édouard I° roi d'Angleterre, avec Bohémond prince d'Antioche, Charles d'Anjou roi de Naples avec les grands prieurs de Castille, de Léon, de Saint-Gilles. Il décéda en Terre Sainte en 1289, après un voyage en France où il était venu lever des troupes.<o:p></o:p>

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Ordre équestre du Saint Sépulcre  de Jérusalem : Après la prise de Jérusalem, Godefroi de Bouillon met en place un corps de chevaliers et de chanoines réguliers chargés de veiller sur le Saint Sépulcre (nom donné à l’ensemble de constructions érigé à Jérusalem sur la tombe du Christ et sur les lieux proches de sa crucifixion). En 1103, Baudouin 1er leur donne leur premier règlement, ils assistent les clercs de la milice du Saint Sépulcre et sont, comme eux, soumis à l’autorité du patriarche latin de Jérusalem, les chevaliers chrétiens se retirent dans leur pays d’origine, puis vont de  nouveau revenir se faire adouber à Jérusalem, sur le tombeau du Christ, par le custode de Terre Sainte, rétabli en 1336. L’Ordre s’emploie alors à œuvrer pour la propagation de la foi, à faciliter les pèlerinages dans les lieux Saints et à maintenir une présence catholique en Terre Sainte. En 1342, Clément VI, confie la garde du Saint Sépulcre aux Franciscains. L’emblème des armes du royaume de Jérusalem est d’argent à la croix potencée, cantonnée de 4 croisettes, mais émail de gueules pour rappeler les 5 plaies du Christ. Armes de Jérusalem d’or sur argent.<o:p></o:p>

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Templiers ou Chevaliers du Temple : L’origine de cet ordre religieux et militaire remonte à l’année <st1:metricconverter productid="1119. A" w:st="on">1119. A</st1:metricconverter> cette date Hugues de Payens, chevalier croisé et 9 autres compagnons s’unissent et prêtent serment devant le Patriarche de Jérusalem de protéger les pèlerins en Terre Sainte. Cette confrérie prend le nom de « pauvres chevaliers du Christ ». Le roi Baudouin II leur concède pour logis une salle de son palais de l’esplanade du Temple d’où le nom par la suite de la communauté, dite des templiers. Ces chevaliers mènent alors une vie particulièrement austère se consacrant aux exercices de piété, à la méditation et aux mortifications. Le 14 janvier 1128 est crée l’Ordre du Temple au concile de Troyes. La règle est rédigée par Bernard de  Clairvaux. En 1130 l’Ordre du Temple devient l’armée régulière du royaume de Jérusalem. Les Templiers se dotèrent alors très vite d’une véritable organisation internationale possédant 10 provinces,  3 en Orient (Antioche, Jérusalem, Tripoli) et 7 en Europe (Angleterre, Aragon, France, Hongrie, Poitou, Portugal, Pouille). Chacune de ces provinces était divisée en seigneurie, appelée commanderie, on en dénombrera près de 9 000. Toute cette organisation était dirigée depuis Jérusalem par le Grand Maître assisté du chapitre général. Jouissant d’une grande popularité, d’une réputation de sérieux, les templiers s’occupèrent de diverses opérations financières. Ces activités débordantes venaient de la confiance qu’on leur accordait à la vue de l’inviolabilité reconnue aux établissements religieux ainsi que la sécurité offerte par les maisons de l’Ordre véritables forteresses. Les chevaliers du temple s’occupèrent donc, entre autre, de la gestion de châteaux, de fermes et domaines, accordant des prêts assortis de garanties. Le temple se portait aussi caution,  même les musulmans demandaient sa garantie lorsqu’ils traitaient avec l’Occident. Les templiers réglaient également des rentes temporaires, viagères ou perpétuelles pour leur compte ou celui de clients. Ils effectuaient des opérations financière avec l’Angleterre, l’Espagne, le Saint Siège, etc. Lors de la chute de l’Orient latin,  les templiers de retour en Europe devinrent les trésoriers du roi de France et du Pape. Mais en 1307, Philippe le Bel désireux de s’approprier leurs richesses, mal conseillé et manipulé par Guillaume de Nogaret accuse l’ordre de corruption. Il ordonne alors l’arrestation de 138 templiers. Le 24 août 1307, le Pape  Clément V annonce l’ouverture d’une enquête demandée par le Grand Maître Jacques de Molay (1243-1314). Le 13 octobre 1307, ce dernier ainsi que 60 templiers sont arrêtés sur l’ordre du roi et enfermés dans les prisons royales ou consignés dans leurs locaux. Les templiers comparaissent du 19 octobre au 24 novembre sous l’accusation de mœurs obscènes, sodomie, hérésie, idolâtrie et pratiques de  messes noires. Le 22 novembre1307, le Pape Clément V ordonne l’arrestation des templiers dans tous les pays mais certains comme <st1:PersonName productid="la Castille" w:st="on">la Castille</st1:PersonName> et le Portugal refuseront, permettant ainsi à quelques templiers en fuite de s’y  réfugier. En décembre, Jacques de Molay et d’autres dignitaires révoquent leurs aveux faits sous la torture devant les deux cardinaux dépêchés par Clément V. En  février 1308, ce dernier interrompt la procédure inquisitoriale. En mai à Tours, les Etats du royaume sont convoqués par les conseillers royaux. A cette assemblée, Pierre du Bois député, reproche à Clément V de faire semblant en, parlant de punir le reniement des templiers. Celui-ci décide alors, dès le mois de juillet, que les conciles provinciaux jugeront les templiers en personnes. En ce qui concerne l’ordre proprement dit, il sera jugé en tant qu’institution par les commissaires pontificaux. Un concile général se prononcera, in fine, sur le sort réserver au Temple mais Clément V se réserve le jugement des dignitaires. Philippe le  Bel conserve la garde des prisonniers. En mai 1310, Philippe de Marigny frère d’Enguerrand, archevêque de Sens, convoque un concile provincial qui condamne à mort 54 templiers, ces derniers sont brûlés le 12 mai sous les murs de Paris. D’autres seront brûlés dans d’autres régions. En octobre 1311, évêques et théologiens de l’Eglise catholique se réunissent à Vienne. En effet, la majorité des pères conciliaires même les  français, souhaitent entendre les templiers qui se sont présentés devant eux pour défendre la milice. Apprenant cela et rentrant dans une vive colère, Philippe le Bel menace le 22 mars 1312 d’entrer dans Vienne avec son armée. Le Pape Clément V publie alors la bulle Vox in excelsis abolissant l’ordre du Temple. Les biens des chevaliers du temple échappent définitivement à Philippe le Bel. En 1314, Jacques de Molay, Hugues de Pairaud, Geoffroy de Gonneville, Geoffroy de Charney sont condamnés à la prison perpétuelle, mais Molay et Charney rétractent leurs aveux et sont brûlés sur le bûcher le 18 ou 19 mars 1314. L’histoire raconte qu’avant de mourir sur le bûcher, Jacques de Molay assigna le pape Clément  V et Philippe le Bel à comparaître avant un an devant Dieu. Le Pape Clément V mourut le 20 avril 1314 un mois après la condamnation. Philippe le Bel, quant à lui mourut un peu plus de huit mois après d’une chute de cheval le 29 novembre 1314. Les lieux des templiers furent dévolus à l’Ordre Hospitalier de Saint Jean de Rhodes et de Malte, plus connu sous le nom de Chevalier de Malte. En 1318 Denis le Libéral (1261-1325), roi du Portugal reconstitua l’Ordre des templiers sous le nom d’Ordre du Christ.<o:p></o:p>

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CHEVALIERS TEUTONIQUES : L’origine de cet Ordre hospitalier remonte aux alentours de l’année <st1:metricconverter productid="1190. A" w:st="on">1190. A</st1:metricconverter> cette date un négociant hanséatique de Brême accompli un pèlerinage en Terre Sainte avec son épouse. Ils constatent alors l’état lamentable des pèlerins et des croisés allemands malades ou blessés. Ils décident de fonder à Jérusalem, un hôpital réservé à leurs soins et à leurs repos comme l’avaient fait quelques années auparavant des marchands italiens pour l’hôpital de Saint Jean. Il faut attendre le 12 février 1192 pour que le pape Célestin III prenne sous la protection du Saint-Siège l’Ordre religieux, hospitalier et militaire de Sainte-Marie des Allemands. Il confirme, alors au Maître des frères, Henri Walpach,  l’existence de la communauté sous l’observance de la règle de saint Augustin mais aussi soustrait totalement les frères à toute autorité étrangère à celle du Saint-Siège. Par la suite, le pape Innocent III confirme les privilèges et les constitutions octroyés par Célestin III. C’est le premier document de ce pape concernant la juridiction et les droits des Teutoniques. L’Ordre comprend alors des prêtres mais également des croisés allemands recrutés dans la noblesse et résolus, conformément aux demandes continuelles de l’Eglise à se porter au secours des Chrétiens et à participer à la lutte contre les musulmans.<o:p></o:p>

Très vite, les chevaliers teutoniques jouissent comme les templiers d’une grande popularité et d’une réputation de sérieux. Ils développent leur influence en Méditerranée, et surtout en Europe du Nord notamment en Prusse Orientale sous l’autorité de Hermann de Salza (1211-1239). Celui-ci obtint de Frédéric II le droit de souveraineté sur les conquêtes à venir. Ayant absorbé les chevaliers Porte-Claives, ainsi que leurs possessions en 1237, les teutoniques accrurent leur puissance territoriale. Celle-ci atteindra son apogée au XIV° siècle et plus particulièrement après la conquête de la Poméranie en 1308 sur <st1:PersonName productid="la Pologne. L" w:st="on"><st1:PersonName productid="la Pologne." w:st="on">la Pologne.</st1:PersonName> L</st1:PersonName>’ordre forme alors un état puissant (capitale Marienburg) et prospère, soumis à une intense germanisation. Mais celui-ci est affaibli de l’intérieur par les revendications de la noblesse et de la bourgeoisie. En 1410, à Grunwald, les teutoniques sont écrasés, par les Polonais et Lituaniens sous les ordres de Ladislas II Jaggellon. Le second traité de Torun, en 1466, ne laisse aux teutoniques et sous la suzeraineté polonaise, que la seule Prusse Orientale. Cette dernière est sécularisée en 15225 à la suite de la conversion au « Luthéranisme » du Grand Maître de l’ordre, Albert de Brandebourg. Ainsi confiné dans son rôle hospitalier, l’ordre des teutoniques fut supprimé par Napoléon I° en 1809, il parvint par la suite à se reformer en Autriche.<o:p></o:p>

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