PRINTEMPS DES POETES MARS 2012
Revue 2000 REGARDS ET AUTEURS
Fascicule édité et publié à 1500 exemplaires par :
REGARDS – 9 rue Franc Nohain 58000 NEVERS
Deux adaptations de poésies car notre « troubadouresse » Martine Gobelet
AUX RATS
Aujourd’hui le Rat des villes
Convia le Rat des champs
A visiter boutiques et musées
Sans oublier les champs Elysées.
Dans les transports en commun
Ils se dirigèrent sur leur trente et un !
Bousculés, serrés, debout malgré tout
Ils sortirent du métro sans un mot surtout.
Vers les avenues se dirigèrent
Admirant ça et là les belles étrangères…
Mais le porte- feuilles de l’un fut vidé
Par la frénésie d’achats avant même le dîner ;
Quant à l’autre dans une bousculade orchestrée
Son carnet de chèques fut dérobé …
Le Rat des villes, le voleur poursuit
Son camarade le suit…
Hors de la ville se retrouvèrent ;
Rat de campagne console son compère
« Venez au cœur de ma maison
Vous vivrez au rythme des saisons
Ici pas de bruit, pas de fanfare, pas de vedette
Vous trouverez simplement la petite Rainette
Le travail est de nature admirable
Vous ne serez jamais misérable !
LA BREBIS ET LE LOUP
La raison du plus fort n’est pas la meilleure ;
Nous l'allons montrer tout à l'heure.
Un loup sortant du bois aperçut une brebis dans un pré
« Mon dieu se dit-il que voici un mets de choix
Ah que le destin m’est amical en ce jour dominical
Vraiment Seigneur vous prenez soin de moi
En m’offrant la plus belle de vos douces alliées.
Silencieusement il s’avance…
Les oreilles frémissantes, les babines tremblantes.
Mais Dame Brebis sortait d’un laboratoire
Et clonée par le savoir d’un savant créateur,
Elle possédait de sa tribu toutes les connaissances
Additionnées d’une forte dose d’insouciance
Forte car la nature battue par la science
En crocs puissants ses dents avaient changées.
Elle se retourne, voit l’ignoble carnassier s’approcher
Attention lui crie-t-elle, en boucher je peux me changer
Montrant ses crochets dentaires finement aiguisés
D’une taille à laisser sans voix le plus fin des gourmets.
Que croyez vous qu’il arrivât ?
Le loup apeuré se sauva
La brebis retrouva son herbe fanée
Riant de n’être point édentée
Morale de l’histoire :
C’est avec un très beau sourire carnassier
Que l’on chasse les plus agressifs guerriers !