Illustration : il semble, j’écris bien « il semble » que cette maison soit la villa dite « Rodumna » à Nice. Une confirmation par un aimable lecteur de ce blog, serait la bienvenue.
ROANNE : VENTE D’UNE MAISON A NICE AYANT APPARTENUE A LA FAMILLE GUERRY-DUPERAY
Etude de Me Joseph Vial, licencié en droit, avoué à Roanne 1, rue de Cadore et de Me Grimaldi, notaire à Nice, 11 place Masséna.
VENTE SUR LICITATION : Aux enchères publiques en un seul lot de la :
VILLA RODUMNA
Située à Nice, quartier de Cimiez
Boulevard Edouard VII
La villa ayant une façade principale au midi, garage, hangars, parc avec allées, tonnelles, palmiers et plantes de luxe.
Mise à prix : 800.000 francs
Consignation pour enchérir : 120.000 francs, le prix est payable moitiécomptant, moitié dans un délai de trois mois avec intérêt à 7%
Ces immeubles dépendent de la succession de M. Paul Guerry en son vivant industriel à Roanne, et de la communauté ayant existé entre lui et Mme Christine-Marie Dupéray son épouse.
L’adjudication aura lieu le JEUDI 5 MARS 1925, à 14 Heures 30, dans la salle de La Chambre des Notaires de Nice, rue Gioffredo, n° 46, par le ministère de Me Grimaldi, notaire à Nice.
Cette vente a lieu
Aux requêtes poursuites et diligences de :
Poursuivant, ayant pour avoué Me J. Vial
En présence de :
Eugène Aubry, notaire honoraire, demeurant à Roanne, place du Palais de Justice , n° 4, qualité de subrogé-tuteur ad hoc, faisant fonction de subrogé-tuteur en raison de l’opposition d’intérêts pouvant exister entre la mineure Anne-Thérèse-Marie-Félix-Liliane Guerry et sa grand-mère, subrogée-tutrice, nommée à ces fonctions par délibération du Conseil de Famille de ladite mineure, prise sous le présidence de M. le juge de Paix du canton de Roanne, en date du 31 mai 1924 ;
En exécution d’un jugement rendu par le tribunal civil, le 6 novembre 1924, enregistré.
Désignation des immeubles à vendre :
Une villa située à Nice, quartier de Cimiez, boulevard Edouard VII, appelée : « Villa Rodumna » ayant une façade principale au midi, couverte partie en tuiles, partie en terrasses en ciment volcanique armé, et élevée sur sous-sol d’un rez-de-chaussée et de deux étages comprenant :
Au sous-sol : logement du concierge, bureau, chambre, cuisine et cabinet de toilette, neuf chambres de domestiques, chaufferie, salle de bains et trois caves.
Au rez-de-chaussée : grand salon, salle à manger, petit salon, hall, trois chambres à coucher, deux salles de bains, water-closet, office, débarras et penderie.
Au premier étage : grand salon, petit salon, salle à manger, quatre chambres à coucher, deux salles de bains, water-closet, hall, office, cuisine et deux chambres de bonne.
Au deuxième étage : grand salon, petit salon, salle à manger, boudoir, trois chambres, salle de bains, deux water-closets, cuisine, office et deux terrasses.
Au devant de la façade Est : garage pour deux autos, hangar pour jardinier et pour le moteur de l’ascenseur. Parc avec allées, tonnelles, palmiers et plantes de luxe.
Le tout occupant une superficie de deux mille cent soixante-huit mètres carrés quatre-vingt-six centième environ, clos de murs sur les façades nord et est, et de murs surmontés de grilles en fer forgé sur les façades couchant et midi, et confrontant :
Sur la mise à prix de huit cent mille francs
Nota : les frais de vente sont payables en sus du prix
Roanne, le 29 janvier 1925 – signé J.Vial
En 1925 le salaire annuel d’un ouvrier est d’environ 5845 francs : d’après le site de Thomas Piketty, directeur d’Etudes à l’EHESS et directeur adjoint de la Fédération Paris-Jourdan.
Il faudrait donc environ 134 ans à un ouvrier pour réunir la somme de 800 000 francs, sauf que la durée de vie du même ouvrier s’établit autour de 55 ans en 1925.