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LA ROUTE AUTREFOIS ENTRE ROANNE (Loire) ET LYON (Rhône)

Village de NEAUX le mystère de la vieille tour en ruine

 

NEAUX : « VIEILLE TOUR  » EN  RUINE

 Enfoncée dans la végétation, juste visible l’hiver de la route entre L’Hopital-sur-Rhins et Régny, cette tour perchée sur une pente assez raide, est très difficile d’accès. Pas répertoriée sur les plans et diverses cartes anciennes ; aucun chemin ne mène à elle. Les Chemins du Passé  ont donc décidé de résoudre son  mystère et de connaître son histoire. Le texte (ci-dessous) le plus approprié pour cette recherche et celui de monsieur Joseph Vignon ancien, maire de Neaux, la carte aussi est tirée de son ouvrage : HISTOIRE DE NEAUX tome 1

 

En 1668 le relais poste existe à 200 mètres après le pont actuel sur le Gand, il se trouve alors sur la commune de Neaux. Il est situé alors presque à l’entrée actuelle du tunnel de chemin de fer de l’Hôpital.

Il est positionné le long d’un incroyable tracé, large de 2,50 mètres rocheux et cahoteux, ou glaiseux et ruisselant, empruntant tantôt les vestiges de l’ancienne voie romaine, tantôt des raccourcis abracadabrants notamment pour descendre tout droit sur ses bâtiments.

Pour monter de l’Hôpital à Neaux, il fallait franchir le « Bois des morts » à quelques centaines de mètre du départ de cette montée. Dans ce sens ce n’était pas dangereux, mais à la descente assez forte, la ligne droite était brusquement interrompue par un caprice du sol, pour traversée  la profonde « Goutte du Bois des Morts » : il dut y avoir  de nombreux accidents et probablement quelques embuscades.

Mais vers 1732 l’ingénieur Deville et ses collaborateurs crée une belle route du Coteau à Tarare. Ils en profitent pour aménager la portion entre l’Hôpital et Neaux et la aujourd’hui «  vieille route » est telle que nous la connaissons : montée de l’Hôpital par le pont de « la Goutte aux Morts »(&), les bois de Loyette, le plateau de la Pirotte, le virage des Mouillères d’où l’Empereur partant pour l’île d’Elbe fit adieu à sa mère réfugiée au monastère de Pradines  (Un panneau  neuf, vient de remplacer celui posé par les Chemins du Passé il y a de nombreuses années) La chaussée Sainte Marguerite bordée  de ses magnifiques platanes enfin bientôt le bourg de Neaux.

Il faudra attendre 1836 la nouvelle route royale qui faillit être à péage et qui deviendra la RN 7 pour contourner l’obstacle.

En 1732 le relais poste est transféré (sans doute à cause de la nouvelle route) à L’Hôpital-sur-Rhins dans la maison des demoiselles « Coquard » ensuite maison « Car ». Cette maison dispose d’une grande cour avec puits ; une partie vient d’être abattue en 2004 à l’angle de route de Roanne et de la route de Régny.

(&) En 1734 l’Administration fit construire un remblai, sur un pont, pour franchir tout droit cette goutte : c’est encore le tracé actuel… Hélas ! Si nos modernes Ponts et Chaussées en auraient fait « une bouchée de pain », cet ouvrage pourtant modeste coûta deux vies humaines : le 16 mai 1734 « Jean Colas, de Tarare, travaillant au Grand Chemin de Lyon à Paris par Moulins », est enterré à Neaux. Et le 12 juin de Bernard Veisi, « savoyard, étouffé subitement par un gros tas de terre, travaillant pour le remplissage du Pont de la Goutte des Morts, 27 ou 28 ans.

C’est ce que coûta, à l’époque, la suppression d’un « point noir ».

Presque un siècle plus tard, la 10 juin 1816, on note la construction de barrières et garde-fous, « Au Pont des Morts, au bas de la Montagne de Loyette » pour cela, on achète à Missire, propriétaire du dit lieu 44 pins de 25 pieds de long (quantité importante) ; coût 40 francs, transport compris ; la main d’œuvre coûte 15 francs et la facture du tout est envoyé à monsieur le Préfet… Ce détail confirme que même après le Pont, il y eut des accidents.

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