• Anne Gastinel : Suites de Bach pour violoncelle seul

    ANNE GASTINEL
    EN CONCERT à LAY
    LE SAMEDI 2 JUILLET à 20h30
    une artiste au parcours exceptionnel :
    ANNE GASTINEL ce nom vous dit bien-sûr quelque chose. Mais si ! ANNE GASTINEL est au nombre
    des plus célèbres violoncellistes au monde !
    Nous aurons l'immense privilège de l'accueillir en Concert à l'Eglise de Lay le samedi 2 Juillet à 20h 30.
    ANNE GASTINEL parcourt les scènes musicales du monde entier, armée de son violoncelle ,
    un Carlo Giuseppe Testore de 1690.
    Née en 1971, elle attaque le violoncelle à l'âge de 4 ans, et donne son premier concert télévisé à l'âge de 10 ans.
    Formée auprès de Paul Tortelier, Janos Starker et Yo-Yo Ma, elle remporte de nombreux prix internationaux :
    Scheveningen, Prague, Concours Rostropovitch.
    Depuis 1989, elle a réalisé 14 enregistrements discographiques , tous primés et salués par la critique.
    Elle est la seule instrumentiste à avoir obtenu une Victoire de la Musique dans les trois catégories: "Espoir",
    "Enregistrement de l'année", "Soliste de l'année".
    Professeur au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Lyon, elle a été décorée en 2008 de
    la Médaille de Chevalier dans l'Ordre National du Mérite.
    Elle est mère de deux enfants.
    au programme , un chef d'oeuvre absolu :
    Elle nous propose un programme de Suites pour Violoncelle seul de Bach: le sommet de la littérature pour
    violoncelle , la quête absolue de tout violoncelliste, le Saint Graal musical en quelque sorte...
    De la suite de danses de la Renaissance, alternant rythmes lents et rapides, unis dans une même tonalité, Bach
    va dégager entre 1717 et 1723, le pur joyau de ses "Suites pour Violoncelle seul", "les plus belles et les plus
    importantes compositions jamais écrites pour le violoncelle " selon Schumann.
    le diamant retrouvé par Pablo Casals :
    Les Suites pour Violoncelle de Bach avaient failli disparaître dans le silence des bibliothèques.
    "En 1889, un gamin de 13 ans surdoué, celui qui deviendra l'immense Pablo Casals, furète avec son père chez
    un bouquiniste de Barcelone, à la recherche de nouvelles partitions. Au milieu de papiers poussiéreux,
    il exhume les Six Suites pour Violoncelle seul de Bach, bien oubliées.
    Lui qui a attendu douze ans avant d'en interpréter une en concert, et l'année 1925 avant de les graver, est ainsi
    l'aïeul de tous ceux qui, fascinés par ces oeuvres, ont entrepris de les jouer "(g. pangon -Le Monde de la Musique-2008)
    Devant ces Suites , aujourd'hui mythiques, on imagine l'inquiétude que développent les plus grands interprètes
    pour fixer dans la cire leur approche de cette oeuvre. Il n'est qu'à considérer l'âge auquel
    les grands maîtres ont enregistré les Suites:
    Pablo Casals:49 ans, Pierre Fournier: 54 ans, Paul Tortelier: 47 ans puis 69 ans, André Navarra: 66 ans,
    Mstislav Rostopovitch: 68 ans, Janos Starker: 53 ans !
    Comment se retrouver seul face à la beauté, au mystère absolu de l'indicible...
    Plus que toute autre oeuvre, celle-ci reflète la personnalité de chaque interprète,
    son être tout entier s'y investit et s'y risque.
    On sait que le violoncelle déploie toute l'émouvante tessiture du chant humain.
    Les Suites de Bach, chantées par le Carlo Giuseppe Testore d' ANNE GASTINEL nous bouleverseront...
    Samedi 2 juillet 2011 à 20h 30 / Eglise de Lay / entrée: 12 € - de 10 ans: gratuit
    réservations : 04 77 64 73 53


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    LA SECONDE EN MILLE MILLIARDS DE MILLIARD

     

    Depuis vingt et un an, ce sont les réactions, les transitions disent les spécialistes de l’atome Césium qui définissent officiellement l’unité de temps : la seconde.

     

    Une nouvelle définition nécessitée, dès la fin des années 60, notamment, par les communications pour la conquête de la lune.

     

    En effet, la seconde est «  la durée de 9 192 631 770 Périodes de radiation de transition correspondant à deux niveaux hyperfins de l’état fondamental de l’atome de Césium 133 ».

     

    La seconde était auparavant définie par rapport à la rotation de la Terre. Jusqu’en 1961, elle était la 84 400e partie du jour solaire. Une exactitude de l’ordre du millionnième de seconde, jugée insuffisante par les astronomes.

     

    Aussi à partir de 1961, on la calcule par rapport à l’année solaire, plus stable, et elle devient la « 31 556 925, 9797 partie de l’année tropique 1900 janvier 0 à 12 heures de temps des éphémérides ».

     

    Depuis on a fait beaucoup mieux. Les masers à hydrogène atteignent une stabilité supérieure au millionnième de milliardième de seconde (10 ˉ15) sur 1 000 secondes, contre le millième de milliardième de seconde (10 ˉ12) pour le Césium.

     

    Mais plus fort encore, les astronomes américains ont découvert un pulsar (corps céleste), nommé « PSR 1937 + 21 », qui émet un signal dont la stabilité serait de l’ordre du dizième de milliardième de milliardième de seconde (10 ˉ19).

    Pour mieux connaître ce phénomène, les chercheurs du radio-observatoire de Nançay (Cher) lancent une expérience qui durera douze ans.

     

    La seconde et la vitesse de la lumière sont utilisées pour définir…le mètre. Il est désormais « la longueur du trajet parcouru par la lumière dans le vide pendant une durée d’un 299 792 458e de seconde » (soit 3,33 nanosecondes).

     

    L’étalon en platine irridié déposé jadis, au pavillon de Breteuil, à Sèvres, est relégué définitivement au grenier de l’Histoire.

     

                                     P.G. Messages N° 373 janvier 1988.


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    DEDICACES (livre sur Suzanne Aubert) A SAINT-SYMPHORIEN-de-LAY

    En ce vendredi 3 juin 2011, après une belle messe célébrait par le Père Zannou Gervais curé de la paroisse, accompagnée de l’adorable voix de madame Girardet. La petite délégation Maorie accompagne, Jessie Munro et Madeleine Le Jeune, au premier étage des locaux du Relais de la Tête Noire pour une séance de dédicaces du livre « Suzanne Aubert, une Française, chez les Maoris ».

    Dans l’assistance des locaux de la Copler, nous avons noté les présences de : M. Colombat, Maire de Saint-Symphorien-de-Lay, M. Pignard, Maire de Croizet-sur-Gand, Martine Gobelet représentant monsieur Chartier : Conseiller général, Mme Nicole Denis présidente de l’Office du Tourisme de Saint-Symphorien-de-Lay, Mme Cimetière pour la commune de Neaux, M. Dépierre Maire de Lay étant excusé, Mme Morin et Moudenc de Lay, Melle Isabelle Pignard Présidente des Chemins du Passé et plusieurs membres de l’association : Pierre Bissuel, Jean-Pierre Rey etc.

    Monsieur André Vignon de Lay, proposa une visite de la maison natale de Suzanne Aubert.

    La caméra de « Roannais Web Tv » se promena dans l’assistance, et son réalisateur Philippe Tardy interviewa les deux auteurs du livre.

     

    La matinée se termina autour d’un morceau de brioche et du  verre de l’amitié  offert par les Chemins du Passé, le tout préparé par l’Office du Tourisme, remerciement à madame Nicole Rochereux et monsieur Bertrand Lacroix pour l’excellente organisation de ce pot.

     

    La journée de la petite délégation était encore longue, après le repas à l’Auberge du Viaduc, elle devait encore être reçue par Radio Val de Rhins, avant une réception en la ville de Tarare par son maire monsieur Thomas Chadoeuf-Hoebeke.

    Rappelons que les premiers contacts entre Saint-Symphorien-de-Lay et la Nouvelle-Zélande datent de 1994.

     


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    LE PLAISIR D’ECRIRE

     

    Dans un monde ou la communication rapide tient lieu de dogme, le téléphone à tout naturellement conquit la première place. Mais les mots échangés par le câble téléphonique n’ont qu’une vie éphémère.

     

    A peine prononcés, ils sont précipités dans l’oubli bousculé par leurs congénères proclamant eux aussi leur droit à l’existence. Triste sort que ceux de ces paroles volatiles qui ne laisseront rien à la postérité. Heureux statut que celui des mots couchés sur le papier, lus et relus, appelés à conserver notre mémoire. Écrire, voila un verbe sujet à complément.

     

    Il est révolu le temps des moines qui se livraient au dur labeur de la copie. « Le travail est rude, disait l’un deux : il brouille la vue, courbe le dos, écrase le ventre et les côtes  tenaille les reins et laisse tout le corps douloureux ».

     

    Encore au XIX° siècle, éducateurs et médecins étudient-ils avec soin la position du corps et du cahier afin d’éviter les déformations osseuses et les risques de myopie.

     

    La crampe de la main est une véritable obsession ; en témoignent les dizaines de brevets qui furent déposés pour des appareils destinés à lutter contre cet autre mal du siècle. Pour certain, l’écriture est, au contraire, une source de jouissance corporelle : « Dans l’écriture, dit Roland Barthes, mon corps jouit de tracer, d’inciser rythmiquement une surface vierge… »

     

    Le choix de la plume n’est pas indifférent à l’épistolier. La plume d’oie a longtemps été l’instrument privilégié de l’écrivain. Mais pour les occasions exceptionnelles, on recommandait l’usage de la plume de paon ou de pélican. Malheureusement, les modestes volatiles n’ont pas fait le poids devant les Sergent-major, bataillon de plumes au caractère d’acier. A leur tour, ces dernières cèderont le pas à la bille du stylo.

     

    Au-delà des sensations physiques procurées par le geste de l’écriture, il y a, dans l’acte même, une source de plaisir qu’étendent à l’infini les mille et un évènements  heureux qui ponctuent notre existence. La vie, en effet, multiplie les occasions d’écrire. Quoi de plus délicieux que d’annoncer une naissance, un mariage, la réussite à un examen ? A la joie d’écrire une lettre répond le plaisir de sa lecture. En effet placé sous le signe du partage, le plaisir de l’épistolier se prolonge à l’idée que la bonne nouvelle provoquera une joie intense chez son destinataire.

     

    Rien ne remplace la force des mots et rien n’est plus simple que d’envoyer ses félicitations, ses vœux, souhaiter une bonne fête ou un joyeux anniversaire.

     

    Veut-on déclarer sa flamme à l’être aimé dans le silence ? Prendre la plume est le moyen le plus sûr pour y parvenir. La lettre affranchit de la timidité : l’amoureux transi dévoilera plus facilement ses sentiments par la médiation du facteur que devant sa belle.

     

    C’est une partie de soi même que l’on met à l’intérieur de la lettre. Combien de jeunes gens n’ont-ils pas gardé sur leur cœur la missive parfumée ? Enfin il n’est  peut-être pas d’acte plus social que d’écrire une lettre.

     

    La correspondance épistolaire rapproche les familles dont les liens se sont distendus en raison des obligations professionnelles, du départ au régiment ou de la nécessité de quitter le foyer pour suivre des études à la ville. Écrire rompt la solitude et apporte le réconfort.

     

    Nul besoin de talent pour écrire une lettre, il faut surtout du cœur… A chacun son style…comme un appel à lutter contre l’oubli…

                                                                                

    D’où provient ce joli texte sur l’écriture de 1993 ?


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    Un chef de gare d’Aix-les-Bains fut l’ami de la reine Victoria

    D’Angleterre

     

    Au moment du couronnement de la jeune Reine d’Angleterre, je me permets de narrer l’anecdote suivante, telle que me l’ont contée de vieux cheminots, dont faisait partie mon père, tous disparus depuis longtemps et qui en furent les témoins.

     

    Au temps où la Reine Victoria fréquentait Aix-les-Bains, la ville était loin de ressembler à ce qu’elle est de nos jours.

     

    La gare était petite à côté de ce qu’elle est actuellement et des troupeaux de ruminants paissaient tranquillement dans les près, là où se trouvent maintenant les avenues de la gare, Wilson, Marie etc.… bordées de grands hôtels, magasin, cinéma et autres édifices.

     

    Un jour, la Reine Victoria, accompagnée de deux dames d’honneur se promenait dans la campagne, quand elle fut surprise par un orage, la gare était proche, elle s’y réfugia et alla frapper à la porte du bureau du chef de gare qui reçut sa Majesté, le plus simplement du monde, la gratifiant du seul nom de « madame », la fit asseoir sur la seule chaise qu’il avait de disponible et alla ensuite dans le bureau voisin chercher deux autres sièges pour les dames de compagnie de la Reine.

     

    La Reine s’excusa de le déranger tout en lui indiquant le motif de sa visite imprévue ; l’orage battait son plein.

    A l’arrivée de la Reine, le chef de gare fumait la pipe tirant sur une vieille « bouffarde », il demanda à la Reine avec bonhomie, la permission de continuer de fumer si cela ne la gênait pas. Sa majesté lui répondit : « Non, continue », puis ils se mirent à parler comme de vieux amis, la Reine fut charmé de l’attitude, plutôt joviale, du chef de gare, à son égard. Elle offrit une prise à son interlocuteur qui l’accepta, ils prisèrent tous les deux et tous les deux éternuèrent ensemble ; à cette époque on prisait beaucoup.

     

    L’orage était passé depuis longtemps, la conversation continuait toujours entre la Reine et le chef de gare ; enfin la Reine se décida à partir, le chef l’accompagna jusqu’au seuil de sa gare, ils se serrèrent longuement la main, la Reine promit au chef de gare de revenir le voir, ce qu’elle fit souvent par la suite.

     

    L’année suivante, pour l’arrivée du train royal, grand branle-bas, à la gare d’Aix-les-Bains. Surf le quai toutes les personnalités civiles et militaires, dans la cour de la gare, dragon sabre au clair.

    Le train royal était en vue, il entra en gare très lentement, les dispositions étaient prises pour qu’à l’arrêt du train, la portière par laquelle devait descendre la Reine puisse se trouver devant un grand tapis de velours. Minute émouvante, tout le monde tête nue, un seul était resté couvert, le chef de gare ! Un haut fonctionnaire du P.L.M. lui en fit la remarque et le pria d’enlever sa casquette, il répondit : « Le règlement veut que je fasse le salut militaire, je n’ai pas à me découvrir ! »

     

    Le train stoppa sur le signal du chef de gare, la Reine apparut, tout le monde s’inclina bien bas, seul notre chef de gare resta droit en faisant le salut militaire, les hymnes nationaux retentirent, après, avant toutes présentations protocolaires, la Reine apercevant le chef de gare alla droit à lui main tendue, sans se soucier des fleurs qui lui étaient présentées, dit quelques mots au chef de gare, lui donna une poignée de mains et revint aux cérémonies protocolaires. Le haut fonctionnaire du P.L.M. qui représentait le Directeur du réseau et qui, une minute avant, voulut faire découvrir le chef de gare, fut stupéfait de cette scène ainsi que tous les grands personnages présents.

     

    La dernière année  de son séjour à Aix, peu de temps avant sa mort, au cours d’une de ses visites à son ami, le chef de gare, la Reine lui fit part de son intention de lui conférer « l’Ordre de la Jarretière » ; cet ordre est rarement conféré à l’étranger et les dignitaires en sont peu nombreux en Angleterre.

     

    Sur sa demande, la Reine expliqua au chef de gare ce qu’était cet Ordre avec tout le cérémonial de la remise au récipiendaire… La Reine relevait sa robe au-dessus du genou, et le nouveau dignitaire baisait sa jarretière ; à ce passage le chef de gare ouvrit de grands yeux, interrompit la Reine en lui disant : « Oh ! Pour cela, nous sommes trop vieux tous les deux ! »

    La Reine éclata d’un grand rire en lui disant qu’elle le dispensait de la cérémonie.

     

    Peu après, la Reine repartit en Angleterre et mourut avant d’avoir élevé, le chef de gare, dans l’Ordre de la Jarretière ; ce dernier, en apprenant la mort de la Reine, prit sa retraite en emportant le souvenir de celle qui fut « La Grande Victoria ».

     

                                                                                                            Henri Lhuer


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