• Exposé de M.Bourbon en 1974

    <o:p> </o:p>

                 Décembre 1974, exposé de monsieur L. Bourbon : Président des Vieilles Maisons Françaises de <st1:PersonName productid="la Loire" w:st="on">la Loire</st1:PersonName> et Conservateur des Antiquités et Objets d’Art de <st1:PersonName productid="la Loire" w:st="on">la Loire</st1:PersonName> nous parle de :

    L’ancienne Auberge de <st1:PersonName productid="la Teste Noire" w:st="on">la Teste Noire</st1:PersonName><o:p> </o:p>

    ( relais de poste aux chevaux de l'ancienne route royale de Tarare)<o:p></o:p>

     Saint-Symphorien-de-Lay a vu son importance et sa prospérité croître dès le XV° siècle, quand la route "royale" de Lyon à Paris, fixée jusque là et depuis le XII° siècle sur l'itinéraire de Lyon, Amplepuis, Thizy, Marcigny pour éviter faute de ponts, deux passages de <st1:PersonName productid="la Loire" w:st="on">la Loire</st1:PersonName>, emprunta l'itinéraire de l'Arbresle, Tarare, St-S"Saphorin" et Roanne.

    <o:p> </o:p>L'évolution des techniques de construction des ponts, la guerre de 100 Ans aussi, qui fit de Charlieu, un centre de guerre, devait conditionner le changement ; d'où le déclin commercial de Charlieu, comme l'a si bien fait remarquer monsieur Fournial.

    <o:p> </o:p>Ainsi, la route de la montagne de Tarare, si redoutée des voyageurs devint elle la première route de France. On garde le souvenir de passages illustres à Saint-Symphorien-de-Lay, depuis Guillaume du Bellay en 1543 jusqu'à Pie VII en 1807 qui y relayèrent, dans les nombreuses auberges dont celle de <st1:PersonName productid="la Teste Noire" w:st="on">la Teste Noire</st1:PersonName> est la plus célèbre.

    <o:p> </o:p>Guillaume du Bellay y mourut entre les bras de son ami Rabelais qui l'avait accompagné de Lyon. Joachim du Bellay son neveu y couche peu après et y compose un sonnet. Des rois de France, Madame de Sévigné, empruntèrent à leur tour cet itinéraire, et les murs de la célèbre auberge existent encore, mais en danger, d'où cet exposé pour y parer.

    <o:p> </o:p>Monsieur Bécaud Antonin de Saint-Symphorien, en 1967 consacra une exposition par les Chemins du Passé qui donnèrent leur nom à l'association qu'il créa. Le thème qu'il choisit de la route royale qui traverse son pays, comme aujourd'hui <st1:PersonName productid="la N.7" w:st="on">la N.7</st1:PersonName>, l'amena à présenter un nombre très important d'objets et documents se rapportant à la route et à ses voyageurs, depuis l'atelier du maréchal-ferrant, jusqu'aux tenues des postillons et maîtres de poste, fac-similé de lettres de voyageurs célèbres… On put regretter à la fermeture, la disparition de tant de documents qui contribuèrent pour un temps à faire revivre un brillant passé.

    <o:p> </o:p>La réalité historique de ce "grand chemin" était bien démontré, et plusieurs souhaitèrent qu'un musée local de la route, puisse un jour recueillir tant d'autres pièces appelées à disparaître. La population et <st1:PersonName productid="la Municipalité" w:st="on">la Municipalité</st1:PersonName> y seraient croyons-nous, favorables.

    <o:p> </o:p>Bien entendu, pareil musée aurait connu plus grand succès encore, en s'organisant dans l'ancien relais de <st1:PersonName productid="la Teste Noire" w:st="on">la Teste Noire</st1:PersonName>, mais il appartient aujourd'hui à un particulier qui l'occupe quelques semaines par an, sans l'entretenir, puisque la toiture des écuries s'est effondrée il y a peu, et que le bâtiment principal sur rue est en péril du fait de gouttières et d'abandon.

    <o:p> </o:p>Un piquetage d'enduit dégageant meneaux, hautes voussures et écussons de France dans un appareil de pierre jaunes, restituerait à cet ensemble tout son caractère, qui serait pour un musée de la poste aux chevaux, un cadre d'élection, et pour la commune un enrichissement certain.

    <o:p> </o:p>L'objet de cet exposé est donc double :

    <o:p> </o:p>D'une part, déterminé tous arguments sur l'intérêt et la nécessité d'un musée de la route à Saint-Symphorien, dans un  premier temps, quelque part et ensuite le transporter et l'enrichir dans l'ancien relais.

    <o:p> </o:p>D'autre part, tirer argument de l'extrême abandon de l'édifice, pour arriver à obtenir des travaux de la propriétaire ou une cession pour cause d'utilité publique.
    <o:p>
    </o:p>Ch. Guillaume en <st1:metricconverter productid="1898 a" w:st="on">1898 a</st1:metricconverter> établi dans le bulletin de <st1:PersonName productid="la Diana" w:st="on">la Diana</st1:PersonName> (pp 55-92) un travail remarquable sur les vieux logis de foréziens et leurs enseignes. S'il dit peu de chose sur <st1:PersonName productid="la Teste Noire" w:st="on">la Teste Noire</st1:PersonName>, il ressort de cet exposé, le grand nombre des relais et auberges du Forez, l'histoire et le folklore qui y sont attachés. Nous travaillons nous même à un inventaire général des anciens relais et auberges de France ; mais la tâche est immense. On peut dire cependant, que <st1:PersonName productid="la Teste Noire" w:st="on">la Teste Noire</st1:PersonName> de Saint-Symphorien y tiendrait une place distinguée.

    <o:p> </o:p>Aussi la responsabilité de l'abandon actuel est elle grave vis à vis du pays qui l'a déplore, en souhaitant qu’une solution conservatoire intervienne qui sauvegarde l'avenir des murs..

    <o:p> </o:p>On souhaiterait que les dispositions de la loi récemment promulguée sur les édifices classés abandonnés puissent être appliquées sur les édifices inscrit à l'Inventaire des  illisibles, par une mise en demeure du propriétaire d'exécuter les travaux indispensables.

    <o:p> </o:p>A l'appui d'une transformation de cet immeuble en musée ou en attendant un simple local voisin, je citerais l'exemple donné en Ardèche, par mademoiselle Martouret, descendante des anciens maîtres d'équipage de la batellerie du Rhône à Serrières.

    Il y a 50 ans, pour éviter la disparition chez les antiquaires ou leur détérioration des documents ou objets fabriqués aux cours des longues semaines de remontée des mariniers, et utilisés par la batellerie, obtint de la mairie une salle où furent groupés ces documents. Bientôt trop petite, elle obtint de la mairie, l'ancienne église dont nefs et chapelles étaient déjà remplies en 1950. J'en fus le témoin comme Conservateur des A.O.A du département, et priai souvent Melle M. de créer des réserves pour aérer son musée qui est digne de ce nom aujourd'hui. Sans son initiative, la plupart de ces objets seraient aujourd'hui perdus.

    Il n'en sera pas autrement à Saint-Symphorien, dont le problème sur le thème de la route est identique.

    Le chemin de fer en tuant les relais de poste comme la batellerie ancienne relaie dans les greniers tout ce qui conditionnait ces trafics. Mais pour combien de temps s'ils ne sont mis à l'abri?

    <o:p> </o:p>n peut donc prédire une réussite totale à l'association des Chemins du Passé qui prendra en main, la conservation de ces souvenirs devenus témoins d'un service révolu et éléments d'histoire.

    <o:p> </o:p>Les chemins du Passé disposent croyons nous, d'un local suffisant pour commencer, en attendant qu'un jour, le relais de <st1:PersonName productid="la Teste Noire" w:st="on">la Teste Noire</st1:PersonName> puisse se libérer.

    <o:p> </o:p>Ils se trouveront habilités à recueillir des successions sans héritiers, donnant aux autres l'idée d'augmenter les collections de la communauté par des dons. Et ainsi, de proche en proche, arrive-t-on par des contacts plus lointains à prendre la tête des événements  du parcours.

    L'Arbresle -Roanne par exemple, où rien n'existe jusqu'ici…

    <o:p> </o:p>La haute valeur éducative des documents et objets présentés, précieuse pour la formation de la jeunesse, le tourisme local et régional curieux de toutes ces histoires vraies, et il en subsiste un si grand nombre, sur ce parcourt d'intense trafic depuis 400 ans, pourrait donner un lustre nouveau à la ville de Saint-Symphorien, au travers des Chemins du Passé qui se signalent déjà chaque année par des expositions originales.

    <o:p> </o:p>Le département ne répugnerait pas sans doute, à soutenir d'une subvention de fonctionnement, les créations projetées. Sans prétendre au rang du musée de <st1:PersonName productid="la Poste" w:st="on">la Poste</st1:PersonName> d'Amboise, de celui de Riquewihr  ou du  musée postal d'Aquitaine crée dans un ancien relais fréquenté par Henri IV à Saint-Macaire, que nous connaissons bien, le futur musée de Saint-Symphorien, le seul sur la "première route de France", est assuré de réussir.

    <o:p> </o:p>Il n'est peut être pas d'argument plus fort pour engager la propriétaire : Madame F. Lapaire (suit l'adresse de celle-ci) au dialogue, pour louer à charge d'entretien une partie du relais en attendant mieux, ou à vendre, que de commencer de suite à grouper objet et collections et créer ainsi un climat qui peu à peu s'imposera à la faveur des patronages, des encouragements officiels et peut être des résultats obtenus.
    <o:p></o:p>Les quelques idées développées dans ce rapport nous paraissent dignes d'attention, dans l'intérêt des habitants de la commune et même du département.

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>


  • Commentaires

    1
    Phinio
    Lundi 8 Avril 2013 à 18:55
    Merci pour cet article très intéressante. Pouvez-vous m'indiquer une bibliographie sur le grand chemin de Lyon à Paris par Tarare, l'inventaire des relais de poste qui s'y trouvaient , les attaques de malle postes ou de diligences qui ont été perpétrées sur ce chemin ? D'avance merci
      • TESTENOIRE Profil de TESTENOIRE
        Mercredi 10 Avril 2013 à 09:57
        Bonjour Monsieur Je vous remercie de lire notre blog. Il existe un ouvrage qui peut vous intéresser, voir la description ci-dessous. Malheureusement je ne sais pas si cet ouvrage est encore disponible à la vente. Je vous prie de vous adresser à notre Présidente Isabelle Pignard Bien amicalement Bernard SUR LA ROUTE …romaine .., royale.., impériale… de LYON à Roanne… Auteurs : Gabriel Fouillant et Pierre Bissuel Format 210 x 297 360 pages, nombreux croquis, dessins, et reproductions d’actes officiels. Années 2001 – 2002 (Nouvelle version enrichie et complétée à la demande de nombreux lecteurs d’un ouvrage écrit dans les années 1980 et aujourd’hui épuisé.) La Préface Histoire a toujours démontré que le développement de notre petite région et du Roannais en général, s’était construit autour de ses voies de communication (routes, fleuve, canal, chemin de fer…) Les moyens de transports ont évolué, mais les enjeux, notamment économiques, restent les mêmes. Le désenclavement du Roannais et du Tararois est toujours à l’ordre du jour avec le projet d’autoroute A 89, tardant à se réaliser, qui permettrait la liaison rapide avec Lyon, notre métropole régionale. La traversée des monts de Tarare, passage fréquenté depuis la nuit des temps, et point culminant de la Route Nationale 7 entre Paris et Menton, puis l’Italie, est chargée histoire. L’activité archéologique du XIX° siècle à nos jours a révélé de nombreux sites intéressants. Une Charte de Cluny, citant Machézal pour la première fois en 967, nomme à deux reprises la « Via publica » comme limite de la propriété d’un certain Milo. Beaucoup d’écrits, registres paroissiaux, livres de raison, récits et mémoires en tous genres nous rapportent une multitude d’évènements. Messieurs Gabriel Fouillant et Pierre Bissuel, sont allés les « dénicher » pour notre plus grand plaisir. En révélant la richesse du passé de cette route. Ils nous invitent, avec la générosité que nous leur connaissons, à découvrir ces histoires, notre histoire. Cette nouvelle édition, considérablement augmentée, comblera tous les passionnés. La publication de la « Description de l’estat du grand chemin royal » par Ferdinand Seguin en 1668, et de la « Carte de Péronnet » de 1752, en fait déjà un ouvrage de référence. Nous adressons nos félicitations à G. Fouillant et P. Bissuel pour cet ouvrage de mémoire, ainsi que nos remerciements pour la multitude d’études réalisées ou suscitées depuis de nombreuses années. Noël Jusselme (Maire de Machézal Pour plus de renseignements écrire à : Isabelle PIGNARD, Ratille, 42540 CROIZET-SUR-GAND Contact : 06.80.06.25.40
    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :