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    LES NAISSANCES AUTREFOIS

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    Le fait religieux : « Croissez et multipliez-vous » d’une part et la méconnaissance de la physiologie du corps humain d’autre part expliquent la cadence impressionnante des naissances dans la plupart des familles et surtout dans les campagnes.

    L’Ecole française de démographie historique a conclu que jusqu’à la moitié du XIX° siècle, 3 à 4 bébés sur 10 arrivaient à l’âge de 20 ans. La mortalité la plus forte se situant entre la naissance et la 5ième année.

    Les accouchements étaient pratiqués à la maison des parents par les femmes sages dont le métier se transmettait la plupart du temps de mère à fille. Chez nous, 2 ou 3 mères de familles, parentes, voisines, assistaient à l’accouchement, et aidaient au chauffage de l’eau, au passage des linges, à la disposition des oreillers…

    La mère après l’avoir nourri de son sang pendant la période de gestation, le nourrissait de son lait que l’on considérait, au XVII° siècle, être du sang blanchi.

    Bon nombre de nos familles accueillaient aussi des enfants trouvés et recueillis par l’hôpital de l’Hôtel-Dieu à Lyon. Pour ces nouveaux nés arrivés quelques jours après leur naissance, un réseau de nourrices s’était au fil du temps, constitué dans nos campagnes.

    On trouve souvent dans nos registres de Saint-Symphorien des enregistrements de décès portant le prénom, parfois le nom, la mention « de l’Hôtel-Dieu » et le numéro d’ordre affecté à l’enfant lors de son entrée dans cet « hospice » lyonnais.

    Saint-Symphorien vois également naître des enfants de passage :

    10/6/1748 : « J’ay baptisé Jean fils de Jean Soulier et d’Anne Souliers de la paroisse de Chamallière paroisse du Puis,  province de Velay âgée environ vingt années et décédée d’hyer – Gazan vicaire » (Ici la maman et décédée après l’accouchement). (A.D.L. – 3E-190/1).<o:p></o:p>

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    20/3/1758 :“ Pierre-François fils de Pierre Beau journalier de la paroisse de St-Haon et de Jeanne Badoule son épouse, né d’hyer a été baptisé dans l’église parroissiale de St-Symphorien-de-Lay par moy curé d’icelle.La mère en revenant de Lyon s’étant trouvée en mal d’enfant en cette paroisse à accouché chez Jean-Marie Pramondon marchand de cette paroisse – Faisant, curé (-d°-)

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    1/10/1759 Baptême de « Matthieu fils de Joseph Lisandra espagnol de nation et de Maria Ignacia Bivendegui…parrain Matthieu Pacaur… » (-d°-)

    Quelques conseils donnés par les femmes sages (orthographe d’époque)<o:p></o:p>
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    « …Après l’accouchement pour la femme enflée, infusion de rêne des pré avec prise de selle de nitre.

    Pour les femmes qui ont des vents : anis, étoile en infusion ou  anis anglaise. »

    « …Pour les idrocelles, les laver avec de l’eau blanche et du sureau… »

    « …Pour les enfants qui ont des frois et chaud il faut mettre du coton cardé bien chaud sur la poitrine. On peu leur appliquer une mouche sur le bras… »

    « …Pour les pertes blanches, boisson de guimauve, de racine de consolidat et lorsque les femmes on des pertes, des coliques après leur couche on leur donne 5 à 10 gouttes d’eau danum dans une tasse de tilleul… »

    « …Lorsque la femme en couche prendra des crampes, il faut avoir la précotiont demêtre au devant du matelas du fer cela en préservera… »

    « …Il faut que la sage-femme pour éviter que les enfants prennent la fièvre des vers, faire boulir de la valérianne, on leur en fai prendre une tace et s’ils en était ataint on leu donera davantage , ou encore leur faire boire de l’au de cologne … »

    « …Pour un enfant qui aura des coliques, il faut mêtre une petite quantité de l’uile d’olive , autant de fleur d’orangé et de l’aux et du sucre que l’on batea le tout ensemble. Ce remède est aimencable… »

    « …Pour les douleurs il faut pour que se remède produise son efet  prendre pendan 3 jours tout les jour 3 paqué de quinine en un quardeure d’intervalle. La dose est très petite puisque un grain de blez se divise ordinèrement en 3 dose. Se remède est donné par madame la Supérieure. Le prendre à gun… »

    « …Si la femme ne nourrit pas, il ne faut pas tirer le lai, ni chez une mère qui sèvre parsque on entretien le lait. Le thés St-Jermin, sa la fera aller deux fois ; du thés simple, du senez. Les lavements et les purges doivent se donner 4 à 5 jours après l’accouchement. Boisson de violette, après on peut manger… »

    « …Lorsque l’on veut savoir si une femme et atinte de la siphili ou male vénérien, il faut porter ses mains sur la partie interne ou supérieurs des cuisses ou aux plis des aines sur les ganglions. C’est des glandes qui sont très grosses ; elles sont engorgé et il y en à même sur le bas ventre ; sa ce nomme encore aphètes. Les enfants d’une femme affecté, il faut le nourrir à la tétérel ou la mère ; mes il ne faut pas le mettre à une nourice parsque l’enfant peut être afecté et qui afecterait la nourrice.
    Lorsque l’enfant vient au monde, on ne peut reconnaître s’il aura du mal que 3 ou 4 semaines après sa naissance… »

    « …Lorsque les enfants rendent leur miconium et leur urine, on donne de l’eau, on les met dans le bain et si cela ne suffit pas, quelques cuillers de café de sirops de chicorée. On pourra leur faire une infusion de tilleul et de mauve.

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    Suivent encore ainsi un grand nombre de conseils.

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