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Par TESTENOIRE le 13 Mai 2006 à 12:02
LES NAISSANCES AUTREFOIS
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Le fait religieux : « Croissez et multipliez-vous » dune part et la méconnaissance de la physiologie du corps humain dautre part expliquent la cadence impressionnante des naissances dans la plupart des familles et surtout dans les campagnes.
LEcole française de démographie historique a conclu que jusquà la moitié du XIX° siècle, 3 à 4 bébés sur 10 arrivaient à lâge de 20 ans. La mortalité la plus forte se situant entre la naissance et la 5ième année.
Les accouchements étaient pratiqués à la maison des parents par les femmes sages dont le métier se transmettait la plupart du temps de mère à fille. Chez nous, 2 ou 3 mères de familles, parentes, voisines, assistaient à laccouchement, et aidaient au chauffage de leau, au passage des linges, à la disposition des oreillers
La mère après lavoir nourri de son sang pendant la période de gestation, le nourrissait de son lait que lon considérait, au XVII° siècle, être du sang blanchi.
Bon nombre de nos familles accueillaient aussi des enfants trouvés et recueillis par lhôpital de lHôtel-Dieu à Lyon. Pour ces nouveaux nés arrivés quelques jours après leur naissance, un réseau de nourrices sétait au fil du temps, constitué dans nos campagnes.
On trouve souvent dans nos registres de Saint-Symphorien des enregistrements de décès portant le prénom, parfois le nom, la mention « de lHôtel-Dieu » et le numéro dordre affecté à lenfant lors de son entrée dans cet « hospice » lyonnais.
Saint-Symphorien vois également naître des enfants de passage :
10/6/1748 : « Jay baptisé Jean fils de Jean Soulier et dAnne Souliers de la paroisse de Chamallière paroisse du Puis, province de Velay âgée environ vingt années et décédée dhyer Gazan vicaire » (Ici la maman et décédée après laccouchement). (A.D.L. 3E-190/1).<o:p></o:p>
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20/3/1758 : Pierre-François fils de Pierre Beau journalier de la paroisse de St-Haon et de Jeanne Badoule son épouse, né dhyer a été baptisé dans léglise parroissiale de St-Symphorien-de-Lay par moy curé dicelle.La mère en revenant de Lyon sétant trouvée en mal denfant en cette paroisse à accouché chez Jean-Marie Pramondon marchand de cette paroisse Faisant, curé (-d°-)
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1/10/1759 Baptême de « Matthieu fils de Joseph Lisandra espagnol de nation et de Maria Ignacia Bivendegui parrain Matthieu Pacaur » (-d°-)
Quelques conseils donnés par les femmes sages (orthographe dépoque)<o:p></o:p>
<o:p> </o:p>« Après laccouchement pour la femme enflée, infusion de rêne des pré avec prise de selle de nitre.
Pour les femmes qui ont des vents : anis, étoile en infusion ou anis anglaise. »
« Pour les idrocelles, les laver avec de leau blanche et du sureau »
« Pour les enfants qui ont des frois et chaud il faut mettre du coton cardé bien chaud sur la poitrine. On peu leur appliquer une mouche sur le bras »
« Pour les pertes blanches, boisson de guimauve, de racine de consolidat et lorsque les femmes on des pertes, des coliques après leur couche on leur donne 5 à 10 gouttes deau danum dans une tasse de tilleul »
« Lorsque la femme en couche prendra des crampes, il faut avoir la précotiont demêtre au devant du matelas du fer cela en préservera »
« Il faut que la sage-femme pour éviter que les enfants prennent la fièvre des vers, faire boulir de la valérianne, on leur en fai prendre une tace et sils en était ataint on leu donera davantage , ou encore leur faire boire de lau de cologne »
« Pour un enfant qui aura des coliques, il faut mêtre une petite quantité de luile dolive , autant de fleur dorangé et de laux et du sucre que lon batea le tout ensemble. Ce remède est aimencable »
« Pour les douleurs il faut pour que se remède produise son efet prendre pendan 3 jours tout les jour 3 paqué de quinine en un quardeure dintervalle. La dose est très petite puisque un grain de blez se divise ordinèrement en 3 dose. Se remède est donné par madame la Supérieure. Le prendre à gun »
« Si la femme ne nourrit pas, il ne faut pas tirer le lai, ni chez une mère qui sèvre parsque on entretien le lait. Le thés St-Jermin, sa la fera aller deux fois ; du thés simple, du senez. Les lavements et les purges doivent se donner 4 à 5 jours après laccouchement. Boisson de violette, après on peut manger »
« Lorsque lon veut savoir si une femme et atinte de la siphili ou male vénérien, il faut porter ses mains sur la partie interne ou supérieurs des cuisses ou aux plis des aines sur les ganglions. Cest des glandes qui sont très grosses ; elles sont engorgé et il y en à même sur le bas ventre ; sa ce nomme encore aphètes. Les enfants dune femme affecté, il faut le nourrir à la tétérel ou la mère ; mes il ne faut pas le mettre à une nourice parsque lenfant peut être afecté et qui afecterait la nourrice.
Lorsque lenfant vient au monde, on ne peut reconnaître sil aura du mal que 3 ou 4 semaines après sa naissance »« Lorsque les enfants rendent leur miconium et leur urine, on donne de leau, on les met dans le bain et si cela ne suffit pas, quelques cuillers de café de sirops de chicorée. On pourra leur faire une infusion de tilleul et de mauve.
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</o:p>Suivent encore ainsi un grand nombre de conseils.
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