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Par TESTENOIRE le 14 Mars 2006 à 12:28
<st1:PersonName productid="LA SOURCE" w:st="on">LA SOURCE</st1:PersonName> « VICTOIRE »
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Où se trouvait cette source ? A lextrême sud-est du territoire de notre commune. On pouvait y accéder par le chemin de halage longeant la rive droite de <st1:PersonName productid="la Loire" w:st="on">la Loire</st1:PersonName>, puis en empruntant le chemin qui remontait le ruisseau dit « <st1:PersonName productid="La Poussette" w:st="on">La Poussette</st1:PersonName> », lequel est la limite naturelle entre Cordelle et Saint-Priest-la-Roche.
A <st1:metricconverter productid="1 kilomètre" w:st="on">1 kilomètre</st1:metricconverter> de <st1:PersonName productid="la Loire" w:st="on">la Loire</st1:PersonName> se dressaient jusquau printemps de 1982, 3 bâtiments, 1 hangar couvert et la villa du directeur, le tout disposé autour dune cour.
Leau de la source jaillissait là, par pulsions, dune fente existant dans un puissant dyke de porphyre quartzifère, à la température constante de 9° centigrades avec un débit régulier (même par les plus grandes sécheresses) de <st1:metricconverter productid="10 000 litres" w:st="on">10 000 litres</st1:metricconverter> par jour.
Mais voici lhistoire de cette petite source deau minérale. Chacun sait que le moindre événement survenant dans nos pays de campagne sentourait toujours dune auréole de légende.
Ce fut le cas pour lorigine de cette source « Victoire » qui sourdissait sur la limite des communes de Cordelle et de St-Priest, néanmoins sur le territoire de la première citée.
On raconte dans le pays Cordellois, quune paysanne prénommée Victoire possédait un âne. Jusque-là rien dexceptionnel, quand on saura que ces bêtes de somme devaient en ce temps-là être plus nombreuses sur le territoire de notre commune que ne le seront jamais les tracteurs ! Dailleurs notre pays était surnommé le pays des ânes. Par ailleurs, ce fameux âne était une « fine bouche » puisquil avait toujours par habitude daller se désaltérer au même « creux ». Tenter de le faire sabreuver ailleurs savérait inutile. Il refusait systématiquement toute autre boisson que celle quil avait découverte. Il sen trouva fort bien, car soit disant, il ne fut jamais malade et mourut fort vieux.
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</o:p>En 1839, le docteur J.B. Arthaud de Viry, médecin roannais, fut sans doute le premier à analyser cette eau minérale qui constituait un véritable élixir de jouvence pour notre Maître Aliboron.
Le propriétaire Millet avait construit un petit puits carré de <st1:metricconverter productid="2 mètres" w:st="on">2 mètres</st1:metricconverter> de côté et de <st1:metricconverter productid="0,60 m" w:st="on">0,60 m</st1:metricconverter> de profondeur destiné à recueillir cette eau. La « Fontaine Millet » était née. Les gens dalentour pouvaient ainsi venir y puiser à leur gré. A cette époque, on disait de cette eau quelle était froide (15°), peu abondante (son débit : <st1:metricconverter productid="11 litres" w:st="on">11 litres</st1:metricconverter> par minute) et quelle ne laissait échapper que quelques rares bulles dacide carbonique à des intervalles assez éloignés.
Par son goût, elle rappelait leau de Saint-Alban, mais déposait une proportion plus forte dhydrate de fer. Dautre part, il nétait guère probable, vu sa situation et son débit, quelle puisse jamais être utilisée.
Les analyses effectuées révélèrent également que leau recueillie à cet endroit du sol cordellois renfermait entre autres : de lacide carbonique, des bicarbonates de soude, de potasse, de chaux, de magnésie, du chlorure de sodium, de lalumine, de la silice, des traces de fer.
LAcadémie de Médecine de Paris et <st1:PersonName productid="la Faculté" w:st="on">la Faculté</st1:PersonName> de Lyon approuvèrent ces résultats et lEtat, par arrêté du 29 août 1865, donna son autorisation pour lexploitation de cette source.
La société Grange jeune et Cie, qui exploitait la source effectua un captage plus profond et plus organisé en construisant un grand puits en ciment dune profondeur de <st1:metricconverter productid="3 mètres" w:st="on">3 mètres</st1:metricconverter>.
Dans un rapport quil faisait le 12 février 1866, devant la faculté de Médecine de Lyon, Monsieur Glénard, directeur de lEcole de Médecine vantait le mérite de cette production naturelle et déclarait que « leau minérale de cette source est une eau fraîche, limpide, dune saveur acidulée, très agréable, sans arrière goût amer ou salé, présentant tous les caractères des eaux alcalines gazeuses. En raison de ses importants principes magnétiques et sodiques, lemploi quotidien de cette eau légère, résolutive sans inconvénient convient tout particulièrement aux personnes que leurs occupations privent dexercice et dans les cas de congestions abdominales, dentérites et de maladies de lestomac »
Dans la région, et cela depuis fort longtemps, cette eau avait la renommée de posséder des qualités cicatrisantes et résolutives. Il nétait pas rare de voir les paysans venir de très loin pour laver leurs coupures et leurs plaies ; celles-ci se résorbant et se cicatrisant très rapidement.
Vers <st1:metricconverter productid="1880, M" w:st="on">1880, M</st1:metricconverter>. Forest nouveau propriétaire, essayait daméliorer cette exploitation, en créant un petit établissement de bains moitié briques et moitié bois. Composée dun hangar équipé de trois baignoires installées dans des cabines de sapin, cette mini-station thermale avait une fréquentation de 150 baigneurs en moyenne par an. Par ailleurs, <st1:metricconverter productid="16 000 litres" w:st="on">16 000 litres</st1:metricconverter> deau étaient vendus annuellement sous forme de boisson ( <st1:metricconverter productid="10 000 litres" w:st="on">10 000 litres</st1:metricconverter> sur place, au détail, plus 6 000 autres litres expédiés).<o:p> </o:p>
En 1903 la source de Font-Poussette ou Victoire appartenait à M.M. Gaudron et Scolary. Mais léloignement de toute agglomération et les difficultés des communications firent que lexploitation devint difficilement rentable et cessa avant la guerre de 14-18.
Néanmoins, le maire de Cordelle estimait que « dans ce site sauvage mais idéal, sur les bords de <st1:PersonName productid="la Loire" w:st="on">la Loire</st1:PersonName>, une Société et un bon hôtel avec bains seraient certain de prospérer »
Puis létablissement fut mis en vente et adjugé à M. Vigouroux.
A cette époque-là, un certain Brun, qui fut aussi gérant, créa même une guinguette. Chaque fin de semaine, les jeunes des environs sy retrouvaient pour danser. On sy amusait bien et les gorges de <st1:PersonName productid="La Poussette" w:st="on">la Poussette</st1:PersonName> résonnaient des cris des garçons et des filles qui venaient au bal, de Cordelle et de Saint-Priest en empruntant les coursières à travers bois.
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A la fin de lannée 1941, la station redémarrait sous la direction, dune nouvelle entreprise qui sintitulera « Société des Eaux Minérales de St-Priest-la-Roche.
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En 1946, son gérant était M. Jacques Gautheron. Linstallation sétait modernisée. Leau captée et amenée dans un réservoir de <st1:metricconverter productid="6 m3" w:st="on">6 m3</st1:metricconverter> était pompée dans dautres cuves, puis amenée à des machines qui assuraient la mise en bouteilles, le capsulage, létiquetage. Dautres activités complémentaires existaient également : lavage et rinçages des bouteilles en retour, stockage, expédition, service commercial. A la vente de leau minérale avaient été adjointes dans les dernières décennies, la fabrication et la vente de limonade et de sodas.
Noublions pas de préciser que cette eau minérale ne décomposait pas le vin et permettait de présenter des boissons claires et agréables. On la retrouvait couramment sur les tables régionales ; elle était même exportée en Afrique (Egypte) et en Amérique.
Cette société des Eaux Minérales de St-Priest-la-Roche fut dirigée entre autres par M. Pharabet.
Son dernier gérant sera M. Henri Bidault jusquen 1975, date de sa fermeture définitive.
Le site a disparu dans la mise en eau du barrage de Villerest.
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