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LA ROUTE AUTREFOIS ENTRE ROANNE (Loire) ET LYON (Rhône)

Attaque en 1814 contre les Autrichiens à St-Symphorien-de-Lay (Récit de Cdt Faure)

 

 

L’ATTAQUE CONTRE LES AUTRICHIENS À SAINT-SYMPHORIEN-DE-LAY EN 1814<o:p></o:p>

 

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(Récit du Commandant Faure)<o:p></o:p>

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Depuis huit jours, il y avait à Saint-Symphorien-de-Lay, soixante hussards Hongrois, qui tous les jours, envoyaient des reconnaissance jusqu’à portée de pistolet au faubourg de Roanne.<o:p></o:p>

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J’avais demandé au colonel et au maire une permission pour aller avec des hommes de bonne volonté leur donner une bonne leçon.<o:p></o:p>

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Le 26, je partis à 11 heures, je pris les montagnes, passai par Régny, et arrivai à 4 heurs du matin au grand chemin de Tarare à Saint-Symphorien-de-Lay. Je disposai mes 40 hommes, quatre hommes et un caporal formaient mon avant-garde, que je tenais à vingt pas devant moi. Je donnai ordre au caporal de ne rien répondre aux sommations, ni au coup de la vedette ; je laissai derrière moi deux tambours avec ordre de battre vivement un pas redoublé en marchant doucement.<o:p></o:p>

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Nous partons avec mes deux sections et mon avant-garde ; bientôt la vedette crie : « halte ! » et fait feu de suite. Nous n’y répondons pas, mais bientôt cinq postes qui étaient très près les uns des autres, font feu sur nous, presque tous à la fois. Alors nous avons répondu. Nous apprîmes par la suite, qu’ils étaient arrivés 120 hommes d’Infanterie, ce qui portait leur nombre à 180.<o:p></o:p>

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Nous n’avons pas balancé, nous avons enfoncé tous leurs postes, et avons foncé d’une manière effroyable dans le village. L’infanterie placée dans un champ à soixante pas de la route, a commencé à tirer sur mon faible peloton, nous y avons répondu d’une bien terrible manière. Tous épouvantés ils ont ris la fuite. Nous sommes entrés vivement au village. Une partie de leur cavalerie était partie. Nous avons fait neuf prisonniers et pris sept chevaux, cassé 18 à 20 fusils, et sommes repartis de suite en empruntant le chemin des montagnes, craignant que, lorsqu’il aurait fait jour, eux étant 180 ils pouvaient se réunir en assez grand nombre pour me tourmenter dans ma retraite.<o:p></o:p>

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J’ai eu la certitude qu’ils ont eu dix hommes tués, au moins vingt blessés, avec neuf prisonniers.<o:p></o:p>

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Le dimanche, jour de l’affaire, ils réunirent une partie de leur monde à Saint-Symphorien et, prudemment, allèrent passer la nuit à la Roche, une lieue plus loin, et sont rentrés le lundy à St-Symphorien, et ont agi de même ce matin : ils avaient reçu les 400 hommes qu’ils avaient à Feurs et aux environs.<o:p></o:p>

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La dernière phrase écrite par le Commandant Faure, qui ne s’embarrasse pas de diplomatie, est particulièrement savoureuse :<o:p></o:p>

« Il nous faudrait ici un Général brave et intelligent, il donnerait le mouvement tant à la troupe qu’aux Gardes Nationaux, et nous nous défendrions bien ».<o:p></o:p>

On ne peut dire plus clairement que le Colonel Genty, commandant les troupes régulières, n’était qu’un incapable.<o:p></o:p>

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                       Roger Garnier (ST-SYMPHORIEN-DE-LAY 1814 – 1816)<o:p></o:p>

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Note de l’auteur : C’est grâce à la compréhension de monsieur Lauriac, Maire de St-Symphorien-de-Lay, que je remercie, que j’ai eu la facilité de compulser les archives municipale de cette charmante petite ville, située à 17 Kms de Roanne, sur la grande route conduisant à Lyon par le Pin Bouchin et Tarare.<o:p></o:p>

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