CHRONIQUE SCANDALEUSE DE ROANNE SOUS NAPOLEON I°<o:p></o:p>
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Dans son numéro du 30 octobre 1904, la revue LINTERMÉDIAIRE des Chercheurs et des Curieux (fondée en 1804) qui a pour but de réunir dans ses pages : les questions et les réponses de ses abonnés dans les rubriques : littéraires, historiques, scientifique et artistiques, trouvailles et curiosités aborde la question suivante par lintermédiaire de son abonné qui porte le sobriquet de Candide.
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« Je possède un curieux manuscrit non daté, qui a pour titre : Satire ou Lanterne Magique de la Ville de Roanne.
Il se compose de deux cahiers brochés in-folio, papier vergé azuré, sous couverture de même. Daprès divers indices on peut supposer quil a été écrit vers 1809.
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Lauteur anonyme de cette longue satire en vers prend prétextes dun événement contemporain pour passer en revue toute la société de Roanne. Plus de cent noms sont cités en toutes lettres. Le poète choisit pour devise : « je ne veux point offrir dénigme au lecteur ». Cest-à-dire quil prend le parti de diffamer avec clarté, il dit crûment et il dit tout.
Origine des familles, source des fortunes, anoblissements spontanés, liste des amoureuses et même des lesbiennes, anecdotes galantes ou financières détails secrets sur les jeunes filles. Il énumère tout ce quil sait, peut-être ce quil invente, avec une patiente haine contre ses concitoyens ; et de longues notes au bas des pages viennent encore ajouter leurs éclaircissements à ceux du texte.
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Le seul Roannais épargné est un certain Dr Vorbe qui doit être, sinon lauteur, au moins un ami intime.
Quels renseignements pourrait-on me donner sur lui ?
Ce médecin était alors en procès avec un de ses clients nommé Taron et le notaire Barbier. Quelle est la date de cette affaire ? Elle fixera celle du poème.
La même année M. labbé Arbel, curé de Roanne, avait exorcisé une fille de la rue Elisabeth qui avait un démon dans le bas-ventre. Si lon a conservé trace de cet exorcisme, il établira non moins facilement la date que je recherche ».
Note de Bernard : un problème de fin de vacances que mes ami(e)s historiens locaux roannais vont certainement résoudre facilement.