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LA ROUTE AUTREFOIS ENTRE ROANNE (Loire) ET LYON (Rhône)

Le canton traversé par des voies romaines


 

NOTRE CANTON A SES VOIES ROMAINES<o:p>
 
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Photographie : l’ancien pont romain qui reliait Cordelle à Saint-Maurice<o:p></o:p>

Il n’est pas de région française dont la toponymie ne conserve le souvenir d’une antique voie romaines soit sous la forme d’un « chemin des romains », d’un « pont romain » ou encore d’une « route Charlemagne », de « Brunehaut », et même du « Diable » tant le Moyen-Âge a fabulé sur les ouvrages colossaux de l’Antiquité. Cependant la recherche toponymique doit tenir compte d’éventuelles sources de confusion : par exemple les nombreux « camin roumiou » ou « chemin roumieu » qui sont, en fait les vestiges d’itinéraires suivis par les pèlerins chrétiens se rendant à Rome.

Quoi qu’il en soit <st1:PersonName productid="la France" w:st="on">la France</st1:PersonName> d’aujourd’hui dont certains axes routiers empruntent encore le trajet d’anciennes voies romaines, garde de nombreuses traces de l’ancien réseau gallo-romain.

<st1:PersonName productid="La Gaule" w:st="on">La Gaule</st1:PersonName> pré romaine était déjà dotée de quelques pistes qui, en reliant les vallées des grands fleuves : Seine, Loire, Rhône, Garonne, facilitaient les communications par des itinéraires mixtes : voie de terre et voie fluviale. Ainsi la célèbre route de l’étain permettait d’acheminer ce métal depuis les Iles Britanniques jusqu’à l’embouchure du Rhône en empruntant l’estuaire de <st1:PersonName productid="la Gironde" w:st="on">la Gironde</st1:PersonName> et la vallée de <st1:PersonName productid="la Garonne." w:st="on">la Garonne.</st1:PersonName>

L’existence de pistes utilisées par les marchands explique d’ailleurs l’avance rapide des troupes de César en Gaule.

La plus ancienne voie construite par Rome est la « via domitia » qui reliait la vallée du Rhône aux Pyrénées par Nîmes, Béziers, Elne. Elle date du premier siècle avant J.C. et doit son nom au proconsul Domitius Ahenobarbus qui réalisa la première jonction terrestre entre l’Italie et l'Espagne pat le littoral méditerranéen.

L’Empereur Auguste ( 27 avant J.C. – 14 après J.C.) fit construire un réseau de quatre grandes voies militaires partant de Lyon (Lugdunum), centre de <st1:PersonName productid="La Gaule" w:st="on">la Gaule</st1:PersonName>, en direction de l’Aquitaine, du Rhin, de l’Atlantique et de <st1:PersonName productid="la Méditerranée. Ses" w:st="on">la Méditerranée. Ses</st1:PersonName> successeurs entretiendront et complèteront le reseau existant.

Dans l’ensemble  les voies romaines rayonnent autour de plusieurs grands centres : Lyon, Paris, Bavay, mais en définitive comme le dit le proverbe : elles mènent  toutes à Rome ce qui traduit d’ailleurs leur vocation impérialiste.

On connaît assez bien le réseau routier de l’Empire Romain grâce à la copie faite au Moyen-Âge d’une carte antique dont l’original a disparu : <st1:PersonName productid="La Table" w:st="on">La Table</st1:PersonName> de Peutinger.

A l’instar de nos routes classées en nationales, départementales et vicinales, il existe une véritable hiérarchie des voies romaines :

  • Les voies publiques construites au frais de l’Etat 
  • Les voie militaires construites aux frais du Trésor Militaire.
  • Les voies vicinales qui desservent les « pagi », le pagus étant une circonscription territoriale rurale dont le chef-lieu porte le nom de « vicus »

Voies publiques et voies militaires constituent le réseau principal des voies romaines. Sur ce faisceau fondamental s’articulent les voies secondaires : voies vicinales et privées. Les voies principales étaient jalonnées de milliaires, bornes cylindriques en pierre portant un certain nombre d’indications : nom du personnage sous le règne duquel a été construite la route, distance entre le point où elles sont implantées  et le lieu de départ, numéro d’ordre depuis le lieu de départ.

On trouvait encore sur le parcours des grandes voies, à des distances, variable des « mansiones » qui étaient des demeures  pour la nuit ou des sortes d’auberges, et de « mutationes » qui étaient des relais où l’on pouvait changer de chevaux.

Les milliaires, les mansiones, et les mutationes caractérisaient les grandes voies romaines ; on n’en rencontrait pas en règle générale, le long des voies secondaires. Cependant leur structure ne dépendait pas de leur nature et variait plutôt en considération du terrain et des matériaux à disposition. En généra, on observe une assise de base faite de grosses pierres encastrées dans le sol pour faciliter le drainage. Cette assise est surmontée d’une couche d’argile mêlée de sable, de graviers, de pierrailles ou de briques pilées. Enfin la surface est recouverte d’un revêtement de dalles de pavés ou de cailloutis.

La largeur des voies est très variable : de 3 à <st1:metricconverter productid="8 mètres" w:st="on">8 mètres</st1:metricconverter> dans les campagnes, jusqu’à <st1:metricconverter productid="13 mètres" w:st="on">13 mètres</st1:metricconverter> dans les villes.

Aux époques postérieures les belles dalles en pierre des chaussées romaines seront souvent employées par les fermiers mais on trouve notamment dans les campagnes des fragments visibles de voies antiques.

Par ailleurs le passage d’une voie romaine dans une contrée a laissé  une foule d’appellations qui en perpétuent le tracé et le souvenir. L’empierrement de la route à donné l’expression « chemin perré » et est à l’origine de toponymes tels que : Péron, Peyrat, Le Perreux, Pérouse.

Parmi les caractéristiques de la route, le coude, « curva via » a donné : Cvourbevoie, la bifurcation, « fuca », a donné : Fourches, Fourcade, la voie avec revêtement, « strata », a donné : Estrées, Letrée, Etrez etc…

Depuis le Moyen-Âge la réutilisation du pavement à mutilé une grande partie des voies romaines. Le remembrement, la construction d’autoroutes, les travaux publics achèvent de détruire le reste du réseau.

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