Illustration : ce qui reste du relais poste de lHôpital-sur-Rhins après des travaux daménagements (en 2004) du carrefour de la route de Régny. Aujourdhui un brocanteur y tient boutique.<o:p></o:p><o:p>
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LE RELAIS POSTE DE LHOPITAL-SUR-RHINS<o:p></o:p>
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Lorigine de la dénomination singulière donnée à ce hameau ne nous est pas connue, cette appellation, usité bien avant le XIII° siècle, se perd dans la nuit des temps.<o:p></o:p>
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Dès la période romaine de lhistoire de <st1:personname productid="la Gaule" w:st="on">la Gaule</st1:personname>, il y avait vraisemblablement dans cet endroit une de ces hôtelleries comme les Romains en établissaient sur les grandes routes de leur empire ; et du nom latin hospitium et de son dérivé hospitalis viendrais la dénomination actuelle.<o:p></o:p>
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Cest sous la période gallo-romaine, que ce nom se vulgarise, on y ajouta, comme on le faisait le plus souvent pour des maisons similaires, soit le nom du maître de poste, soit celui dune curiosité ou dune particularité naturelle du pays ; de telle sorte que cette appellation complète devint : « lHôpital de Pierre Fortunière » dénomination païenne qui a fait place au vocable chrétien de « lHôpital de Saint-Fortunat ».<o:p></o:p>
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Nous devons mentionner ici une opinion qui, se basant sur le sens actuel du mot « hôpital » pourrait expliquer la dénomination du hameau par lexistence dune ancienne maladrerie. Malheureusement, elle ne repose sur aucun fondement sérieux et jusquà présent, nuls documents écrits ne sont venus la justifier.<o:p></o:p>
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Cependant, sur un livret de 1979, guide des communes de France, département 42, « Les 327 communes de <st1:personname productid="la Loire" w:st="on">la Loire</st1:personname> » sur Saint-Cyr-de-Favières, on peut lire : hôpital et maison forte au XIX° siècle, semble sappliquer au hameau de lHôpital-sur-Rhins ; lenquête sur place nous apprend que la maison forte située à langle de la route allant à Régny, propriété autrefois des Dames Coquard, était bien le relais de poste aux chevaux ou du Chevaucheur du Roy, les habitants sont convaincus quune léproserie avait précédé cette fonction. Jean Car qui fut propriétaire des lieux avant de rentrer au monastère de Hautecombe, aurait remonté lhistorique jusquau XIII° siècle.<o:p></o:p>
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A la tête de chacune de ces maisons se trouvait un « maître » qui prenait le titre de « chevaucheur du roi » : cavalier envoyé par le roi, rétabli à la fin du XV° siècle, ce titre correspondait à celui décuyer que lon retrouve aussi quelquefois comme qualification des maîtres de poste. Il faut remarquer cependant que ce terme neut pas, dès son origine, lacception générale quil obtint par la suite, car il sappliquait seulement au cavalier chargé de porter les missives du roi ou dun seigneur qui pouvait se donner le luxe dun envoyé spécial.<o:p></o:p>
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Au cours du XVI° siècle la distinction se confirme entre les chevaucheurs tenant la poste et les chevaucheurs de lécurie du Roi. Les premiers établis le long des routes royales pour y tenir les relais prendront le titre de « Maîtres de Poste », les seconds seront appelés « Courrier du Roi » ou « Courriers de cabinet ».<o:p></o:p>
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A côté du chevaucheur, sous ses ordres et comme chargé du service se trouvait « létapier » (futur postillon), ainsi nommé de ce quil « courait létape ». Cest lui qui conduisait la poste ; selon lexpression consacrée, « courrait la poste » dun relais à lautre. <o:p></o:p>
Cet emploi périlleux exigeait du courage et de laudace, surtout dans les parties montagneuses du royaume, ou les chemins étaient peu surs.<o:p></o:p>
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Voici la liste des chevaucheurs du roi en poste au relais de lHôpital, de Pierre Fortunière :<o:p></o:p>
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· 1522, famille Trivaud dont Antoine Bourjeois de Saint-Cyr-de-Favières, fief Villon<o:p></o:p>
· 1578 et 1596, Blaise Tricaud époux de Marguerite de Servinges de Sévelinge. Est qualifié de "Chevaucheur tenant la poste à l'Hôpital pour notre sire le roy"<o:p></o:p>
· 1604 son fil Guy Tricaud époux de Nuéiade Gonnet, sept enfants dont en :<o:p></o:p>
· 1632 le troisième Claude Tricaud né en 1608 époux de Jeanne Buttery de Saint-Symphorien-de-Lay.<o:p></o:p>
· 1642 toujours Claude Tricaud
Entre 1675 et 1725 : Jean Joseffe BLANCHET tenant la poste,
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· 1680 Jean Ignace Blanchet qui démissionnera en lannée 1712. Remplacé par P. Denis révoqué en 1724, pourtant en 1720 un Antoine DENIS de Neulise était "écuyer tenant la poste à l'Hôpital" (note de monsieur Bruno Ragon de Roanne que je remercie). Nous retrouverons bientôt notre Antoine DENIS en compagnie de Claude Billiaud<o:p></o:p>
L e 5 juillet 1725, Messire Charles Ferrier, ancien marchand de Roanne acquéreur des Seigneureries de Boisset et Bussière ; exemption des privilèges et franchises des chevaucheurs ; Messire Ferrier mourra en 1741, année pendant laquelle son fils vend la charge de son père à Claude Bilhaud époux de Anne Donnial de Saint-Martin-dEstréaux, qui succèdera plus tard à son père Jean Bilhaud lequel dirigeait le relais très important de Roanne
Entre 1725 et 1783 : Claude BILLIAUD est Maitre de Poste aidé par Antoine DENIS
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En 1750 le Maître de Poste de lHôpital est toujours Claude Bilhaud.<o:p></o:p>
En 1763 au lieu de lHôpital, résidait un Girardet Pierre faisant profession de « postillon ».<o:p></o:p>
Cest en 1783 (où neuf plaintes pour vols et crimes avaient été déposées) que fut abandonné le relais poste de lHôpital, dabord momentanément puis définitivement.<o:p></o:p>
Le relais redevient une étape postale de Saint-Symphorien-de-Lay à Roanne pendant <st1:personname productid="la R←volution" w:st="on">la Révolution</st1:personname> de 1789, et lEmpire accepte cette modification.<o:p></o:p>
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D e 1796 à 1803 André Marie François Gouttenoire est maître de poste au relais de lHôpital, il sera nommé à ce même poste en 1803 au relais de Saint-Symphorien-de-Lay, courrier du 10 Prairial An II de <st1:personname productid="la R←publique" w:st="on">la République</st1:personname>, en remplacement de monsieur Granjard ; le relais de lHôpital étant définitivement supprimé.<o:p></o:p>
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