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LA ROUTE AUTREFOIS ENTRE ROANNE (Loire) ET LYON (Rhône)

LE SOLDAT GOUTAUDIER DE SAINT-RIRAND (LOIRE)

GOUTAUDIER EN FAMILLE SAINT RIRAND
 

Avant la création de la Croix de Guerre, les décorations pour récompenser la conduite sur le champ de bataille sont "naturellement" la Légion d'Honneur pour les officiers et la Médaille Militaire pour les sous-officiers, caporaux et soldats. Il me semble que même les soldats et sous-officiers ayant pris des Drapeaux au combat en 1914 n'ont reçu "que" la Médaille Militaire.

 

Légion d'Honneur pendant la période des hostilités :

 

·        Soldat Jouy (22e R.I.C) en 1916.

·        Caporal Goutaudier (Chasseur, 11°BCA) en 1916.

·        Soldat Gourvès (60e R.I) en 1917.

·        Caporal Pacini (Chasseur à pied,) en 1917.


Source : livre "Les Croix de Guerre" -Librairie de France 1936.

 

Dans le livre "les poilus" de Miquel (terre humaine plon), une photo le montre en famille.
 La légende de la photo : 
"la permission tant attendue après Verdun. Ce chasseur héroïque, le caporal Claude Goutaudier. rentre à Renaison,  près de Roanne pour embrasser ses parents. Il est l'un des seuls à arborer la Légion d'honneur, réservée aux officiers, à côté de la croix de guerre avec palmes"

 

L’exploit de Goutaudier

 

Le caporal Claude Goutaudier a fait cent prisonniers.


Décoré de la croix de chevalier de la légion d’honneur par le président de la république.
« Audace et mépris absolu du danger, jetant la terreur dans les tranchées et abris ennemis. A fait, avec un camarade, une centaine de prisonniers, dont deux officiers. Après les avoir conduits, est revenu prendre sa place. »

Goutaudier ayant traversé Paris, en se rendant en permission à Renaison (Loire) où il était cultivateur quand la guerre éclata, un rédacteur du même journal a pu le joindre et l’interroger :


- Oh ! dit-il à notre confrère, ce que j’ai fait n’a rien d’extraordinaire. Une fois qu’on y est, vous savez, on y va de tout son cœur.
- Mais les cents prisonniers, comment ?…
- On avait des grenades plein la besace que je porte là ; alors, avec Guillot… ce pauvre Guillot qui a été tué du coup quand nous avons voulu « repiquer au truc »…on s’est avancé en rampant jusqu’à leur boyau et on leur en a flanqué tant qu’on a pu. Deux de leurs officiers se sont montrés en levant les bras ; on leur a fait signe de déboucler leur ceinture à cartouches et de partir à l’arrière ; ils ont obéi et tous les autres les ont imités. Nous, nous avions une grenade dans chaque main, et le premier qui aurait fait mine de « rebiffer » était sûr de son affaire… Voilà !…


- Mais, dit encore le journaliste au nouveau décoré en désignant la Croix de guerre ornée de deux palmes et d’une étoile qu’il porte à côté de sa croix, vous aviez déjà d’autres beaux faits à votre actif ?…
Il sourit avec un petit haussement d’épaules d’insouciance :
- J’ai eu ma première citation à Metzeral, l’autre à… ma foi, je ne sais plus au juste… il y en a tant, des « coups de torchon », que l’on se rappelle pas où on s’est le mieux battu !

 

GOUTAUDIER EN FAMILLE SAINT RIRAND groupe                  L’illustration, 73e année, N°3832 du 12 août 1916 et N°3833 du 19 août 1916

 

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